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Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

Publié le mercredi 15 avril 2020 à 10h00min

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Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

Finalement, le pape François ne sera pas le seul à plaider pour l’annulation de la dette publique africaine, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Sa position a été réconfortée ce lundi 13 avril 2020 par le président français, Emmanuel Macron. Ce dernier, lors de son allocution télévisée consacrée à la riposte contre l’épidémie mondiale de la maladie à coronavirus, a aussi appelé à une annulation massive de la dette des pays pauvres (africains).

Exprimant sa compassion aux malades ainsi qu’aux familles des victimes de la maladie à coronavirus, le souverain pontife, dans son message pascal, a exhorté les pays les plus riches à annuler la dette des pays pauvres dont l’économie sera davantage fragilisée par la pandémie. En effet, dans un monde « opprimé par la pandémie », le chef de l’Eglise catholique, tout en souhaitant que « soient relâchées les sanctions internationales qui empêchent aux pays qui en sont l’objet de fournir un soutien à leurs citoyens », a aussi appelé à la solidarité internationale « en réduisant, si non carrément, en annulant la dette qui pèse sur les budgets des pays les plus pauvres ».

Réduire ou annuler la dette de 365 milliards de dollars ?

Après le pape François, Emmanuel Macron s’est aussi montré favorable à l’annulation de la dette des pays pauvres. « Nous devons savoir aider nos voisins d’Afrique à lutter contre le virus plus efficacement, les aider aussi sur le plan économique en annulant massivement leur dette », a indiqué Emmanuel Macron, lundi 13 avril 2020, lors de sa quatrième allocution télévisée dans le cadre de l’épidémie du Covid-19. Il s’agit là d’une requête formulée auparavant par certaines institutions comme l’ONG Oxfam et plusieurs dirigeants africains comme les présidents Mahamadou Issoufou du Niger et Macky Sall du Sénégal.

En effet, en fin mars, les ministres africains des Finances avaient sollicité 100 milliards de dollars à la communauté internationale pour lutter contre le Covid-19, dont 44 milliards affectés au remboursement de leurs dettes et intérêts. Et si pour la majorité des Etats africains, l’annulation de la dette publique apparaît comme l’unique solution pour éviter un effondrement économique (le remboursement de la dette engloutit 13% des revenus des Etats africains selon l’ONG britannique Jubile Debt Campaign), le FMI et la Banque mondiale ont préconisé, dès le 25 mars 2020, le gel du remboursement de la dette des pays pauvres. Autrement dit, les créanciers bilatéraux devront permettre aux pays pauvres de différer le remboursement de leur dette (à défaut d’une annulation pure et simple). Doit-on s’attendre à un effacement de la dette des pays pauvres ?

Pour l’instant, après l’intervention du président français, le FMI a annoncé ce mardi 14 avril 2020, le versement d’une aide d’urgence aux 25 pays les plus pauvres du monde, dont 19 pays africains. Cette aide d’urgence dont le Burkina Faso est bénéficiaire, entre dans le cadre du Fonds fiduciaire réaménagé d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC).

« Nos pays membres les plus pauvres et les plus vulnérables recevront ainsi des dons qui couvriront leurs obligations envers le FMI pour une phase initiale de six mois, ce qui leur permettra de consacrer une plus grande partie de leurs faibles ressources financières aux soins médicaux et autres efforts de secours d’urgence vitale », a signifié la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.

L’épineuse question sera débattue cette semaine

Alors que la question doit être débattue cette semaine par les pays du G20, en marge de la réunion de printemps du Fonds monétaire international, certains acteurs comme l’ancien président de la Banque mondiale, Serge Michailof, affirme que les négociations s’annoncent difficiles auprès des Etats. « Je vois mal les partenaires bilatéraux accorder un effacement de la dette aux pays qui ont déjà bénéficié de l’Initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE) au début des années 2000. Refaire une deuxième opération de ce genre ne serait pas du tout évident », estime-t-il.

Du côté de la France, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, dit déjà avoir obtenu de ses partenaires, dans le cadre du Club de Paris et du G20, après la déclaration d’Emmanuel Macron, un moratoire du service de la dette des pays les plus pauvres en 2020, mais pas d’annulation de leurs créances. Selon lui, d’éventuelles annulations n’interviendront qu’au cas par cas et dans un cadre multilatéral. En effet, sur une dette de 32 milliards de dollars pour 76 pays éligibles, dont 40 situés en Afrique sub-saharienne, la France, selon Bruno Le Maire, a obtenu le moratoire au niveau des créanciers bilatéraux (12 milliards) et des créanciers privés (8 milliards), soit un total de 20 milliards de dollars.

Précisant par ailleurs que les 12 milliards de créances bilatérales représentent un milliard d’euros de report de dettes pour son pays, Bruno Le Maire note : « Il reste 12 milliards de créances multilatérales dont une grande part de la Banque mondiale. Nous souhaitons qu’elle se joigne aussi à ce moratoire ». A ce propos, il a confié que les discussions se poursuivaient au sein de l’institution. Et ce, pour des raisons techniques.

En rappel, la dette publique africaine a doublé ces dix dernières années pour atteindre aujourd’hui 365 milliards de dollars dont 145 sont dus à la Chine.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 avril 2020 à 08:17, par BEOGO En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

    Vu comme la Chine a fait souffrir le Congo Brazzaville pour la restructuration de sa dette, reste à savoir comment, elle va se comporter vis-à-vis du continent par ces temps difficiles. La diplomatie du masque a ses limites.

  • Le 15 avril 2020 à 09:45, par Le Visionnaire En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

    Hum, quand la France à travers son président veut redorer son image vis-à-vis de l’Afrique ! De toute façon, mon président de tous les temps— Thaomas Sankara— a fait appel à l’annulation de la dette depuis 3 decennies déjà. Eux sont en retard d’environ 30 ans.

    • Le 15 avril 2020 à 10:37, par un français En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

      @ Le Visionnaire
      Hum, Tomas Sankara, c’est bien le président que vous avez tué il y a environ trente ans.
      Qui a été éliminé par les hommes du président que vous avez mis au pouvoir pendant environ trente ans.
      Et il y a trente ans, qui s’en est insurgé dans votre pays, si ce n’est le régiment de Koudougou.
      Enfin, bref, arrêtez un peu de vivre avec votre mythologie d’un passé qui n’a même pas existé.
      Regardez la vérité en face et aujourd’hui.
      Donc, si Macron est loin d’être un président pro-afrcain, s’il est bien le chantre du grand capital et de la finance mondiale, s’il est en tout point détestable, pour une fois qu’il propose une mesure valable,... tachez plutôt d’apprécier.

      • Le 15 avril 2020 à 19:59, par Vérité indiscutable En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

        On ne peut pas apprécier notre boureau. Toi aussi. Tu ne pourras rien effacer de Sankara. Blaise, personne ne l’a amené au Pouvoir. Si quelqu’un l’a amené au Pouvoir, c’est bien votre père Mitérand et ses successeurs. Vous n’avez jamais eu de l’Amour pour nous. Et même derrière cette sortie diplomatique, se cache votre désir inassouvi de nous dominer toujours. Aucune reconnaissance. Absolument rien à reconnaître ici !
        La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons !

  • Le 15 avril 2020 à 10:02, par YAWOTO En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

    De toute les façons ils vont payer avec quoi ? Pendant que vous faite tourner la planche à billets pour sauver vos entreprises, Europe et USA, des pays africains comme la zone UEMOA sont là incapables de faire quoi que ce soit par rapport à la monnaie puisqu’ils ne sont pas libre de faire fonctionner la machine à billets qui se trouve en Chamalières en France.

  • Le 15 avril 2020 à 10:03, par BEOGO En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

    @Le Visionnaire.
    La dette bilatérale des pays africains a déjà été annulée en 1996 et 1999 dans le cadre de l’initiative "Pays pauvres très endettés (PPTE)". Le Burkina Faso en faisait partie.

    On doit également se poser cette question : l’État burkinabè a fait énormément appel à l’épargne des burkinabè ces dernières. Ne faudrait-il pas annuler cette dette aussi ?

  • Le 15 avril 2020 à 10:13, par Baasziiri En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

    Pauvre Macron ! Pauvre France ! Je conseille à Macron de s’occuper de ses oignons. Les gilets jaunes ? Les chômeurs ? Les Sdf ? La Petite France est en déclin irréversible ! C’est un fait.

  • Le 15 avril 2020 à 10:24, par Taaneul En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

    Écoutez, qui emprunte de l’argent, paye. C’est ce qui est honorable, digne et respectable. Pourquoi nous africains aimons la facilité et la mendicité ? Lorsque nos dirigeants qui sont à l’image de leur peuple, empruntaient ils savaient très bien qu’il y a des imprévus, mais ont assumé leur responsabilité sur la levée de ces fonds. Maintenant que cette crise survient, soyons digne pour ne pas s’attendre à la facilité.
    Si les bailleurs vous offres ces sommes faramineuses, attendez vous à toute sorte de vaccin, de médicament à tester en Afrique noire, comme cobaye et à toute sorte de mode vie que l’Occident voudra que nous adoptions. Nous ne pourrions pas refuser.
    Un de nos présidents disait : la main qui reçoit est toujours en dessous de celle donne !
    Apprenons à être digne afin de relever nos défis. De grâce, ne faisons pas de la mendicité dans cette affaire !

  • Le 15 avril 2020 à 11:16, par Badisak En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

    Franchement, à lire les articles de ce genre, on ne peut pas s’empêcher de demander des comptes à nos dirigeants par rapport à l’utilisation faite des dons et prêts obtenus des bailleurs de fonts depuis plusieurs années (PPTE, SCAD, ...) et j’en passe. L’Afrique est-elle condamnée à être le continent des éternels assistés ? J’ai mal au cœur quand je pense à tout ce potentiel dont dispose notre continent pour faire partie des grandes nations de ce monde, mais que par médiocrité ou égoïsme, nos dirigeants se montrent incapables de nous faire sortir des sentiers battus. L’Afrique a plus que jamais besoin d’une autre génération de dirigeants à même de porter le rêve des peuples de notre continent afin que nos pays puissent véritablement compter dans le concert des nations.
    Du constat général qui se dégage de la gestion de la crise consécutive à la maladie à coronavirus (Covid19) dans notre pays, tout porte à croire qu’il se trouvent des personnes de moralité douteuse dans la chaine qui croient trouver une opportunité d’enrichissement par dessus les cadavres de cette pandémie.
    Tous ceux qui vont exploiter la souffrance de nos malades comme un tremplin pour leur ascension sociale, recevront tous la colère de DIEU et trouveront inévitablement malheur en chemin.

  • Le 15 avril 2020 à 11:45, par Badisak En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

    Franchement, à lire les articles de ce genre, on ne peut pas s’empêcher de demander des comptes à nos dirigeants par rapport à l’utilisation faite des dons et prêts obtenus des bailleurs de fonts depuis plusieurs années (PPTE, SCAD, ...) et j’en passe. L’Afrique est-elle condamnée à être le continent des éternels assistés ? J’ai mal au cœur quand je pense à tout ce potentiel dont dispose notre continent pour faire partie des grandes nations de ce monde, mais que par médiocrité ou égoïsme, nos dirigeants se montrent incapables de nous faire sortir des sentiers battus. L’Afrique a plus que jamais besoin d’une autre génération de dirigeants à même de porter le rêve des peuples de notre continent afin que nos pays puissent véritablement compter dans le concert des nations.
    Du constat général qui se dégage de la gestion de la crise consécutive à la maladie à coronavirus (Covid19) dans notre pays, tout porte à croire qu’il se trouvent des personnes de moralité douteuse dans la chaine qui croient trouver une opportunité d’enrichissement par dessus les cadavres de cette pandémie.
    Tous ceux qui vont exploiter la souffrance de nos malades comme un tremplin pour leur ascension sociale, recevront tous la colère de DIEU et trouveront inévitablement malheur en chemin.

  • Le 15 avril 2020 à 11:48, par Ka En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

    Oui c’est notre droit de demander à la France et autres pays d’Europe, surtout la Chine qui récupère toutes nos richesses aujourd’hui avec sa colonisation qui n’a pas de nom, d’effacer nos dettes : Mais ce que je vais reprocher a nos chefs d’états, c’est d’arrêter de pleurnicher et laisser la France tranquille : Et ce que j’avance ne regarde que moi, car, Thomas Sankara à travers ces discours a l’UA, l’ONU, avec sa demande d’effacer les dettes des pays du continent Africain, cette demande était légitime en 1984. Thomas Sankara l’idéologue et visionnaire avait préparer a ses paires qui l’applaudissaient dans les tribunes, des objectifs de développement, ‘’’comme consommer ce qu’on produit, donner le pouvoir au peuple pour ne pas laisser la corruption à ciel ouvert aux valets des impérialistes excet……’’’
    Et si depuis 1983 à nos jours, les objectifs de Thomas Sankara étaient suivis et respectés, nous n’aurons pas a rendre a Macron ni à qui que ça soit. Depuis 1987 à nos jours, malgré les recommandations des bons objectifs du visionnaire et idéologue Thomas Sankara, tous les décideurs du continent ont fermé les yeux en continuant à emprunter, a détourner, a s’enrichir personnellement, en oubliant l’émergence de leur pays, ou des réserves pour combattre des drames comme cet ennemi invisible qui est le convid-19. Pleurnicher de nos jours pour qu’on efface leurs dettes est une absurdité pour nos décideurs corrupteurs.

    Et comme je ne cesse de le répéter sur ce forum depuis plus de 10 ans : ‘’’’’’Si nos valets des impérialistes après nos indépendances avaient été radicalement pour que notre continent devienne le continent le plus puissant du monde comme a voulu Lumumba, Thomas Sankara, la Franche, La Chine, et autres pays, allaient venir mendier ou quémander des emprunts aux Etats Africains. Car, Dieu dans sa bonté infinie a doté l’Afrique de toutes les richesses, un sous-sol scandaleusement riche, un sol vaste et fertile et bien arrosé, un climat superbe d’été permanent, un soleil généreux, et enfin un peuple jeune et travailleur. Le seul problème, ce sont des hommes politiques, cupides et d’une pauvreté et misère d’esprit à nul autre comparable. Voici où se trouve le vrai problème de l’Afrique.
    Depuis des siècles, toutes découvertes et changement global sont en faveur de l’Afrique. Mais le mal qui nous ronge avec nos hommes politiques, empêchent l’Afrique de tirer les meilleurs opportunités de ces changements. Lorsqu’on parlait de biocarburants, l’Afrique était la mieux placée. De même en matière d’énergie solaire, l’Afrique est encore mieux placée. Avec la ruée vers les terres, l’Afrique présente encore les meilleurs atouts. Si nous avions des Gouvernants soucieux du devenir de leurs peuples, il y a ici matière à développement avec les terres. Ainsi, au lieu de faire des baux emphytéotiques de misère, juste pour quelques commissions versées à titre de corruption à nos dirigeants, on aurait pu imposer de formules obligatoires de joint venture avec les firmes étrangères à la recherche de terres comme les chinois. Les propriétaires terriens disposeraient alors de participations dans ces investissements étrangers. Les petits paysans regroupés participeraient à ces entreprises, devenant plutôt riches que le système actuel qui les appauvrit. Il en est de même dans le secteur minier, au lieu des travaux d’utilité publique ou des dons faits aux collectivités, la participation des propriétaires terriens devraient leur assurer d’intéressantes retombées économiques à travers les joints ventures du secteur minier comme agricole. Mais, tout ça c’est trop compliqué pour nos dirigeants criminels, cupides et égoïstes, qui préfèrent voir les peuples croupir dans la misère, afin de les asservir en bétail électoral : on n’a eu chez nous au Burkina un introverti nommé Blaise Compaoré avec son frère François petit président et son équipe aujourd’hui en fuite avec l’argent volé dans les caisses d l’état, payent des avocats les plus chers de France et d’autres pays, pour ne pas répondre a la Justice de leur pays. Que Dieu vienne en aide notre continent pour la future génération.

  • Le 15 avril 2020 à 13:40, par Substance Grise En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

    Le plus important à faire au delas de tout ça ç’est de mettre une pression sur nos dirigents afin que la bonne gouvernance soit une réalité.
    En effet la corruption et l’injustice sociale sont les freins au developpement. Même si vous nous donner des milliards de dollar
    On a un problème très serieux de leadership en Afrique

  • Le 15 avril 2020 à 16:07, par Vérité indiscutable En réponse à : Coronavirus en Afrique : Les appels à l’annulation de la dette seront-ils entendus ?

    Eux tous, ils sont largement en retard.
    SANKARA, s’il vivait, nous on avait fini avec cette question depuis longtemps.

    Le Pape lance un appel, c’est de la charité dans la plus grande Sagesse.
    Quand Macron s’y mêle, ça devient de la politique. Voilà pourquoi on n’est pas encore sorti de l’auberge.

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