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Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

Publié le mardi 14 avril 2020 à 16h43min

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Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à

Dans la présente déclaration, signée par les syndicats de l’enseignement (F-SYNTER – SYNAPAGER – SYNATEB), relative à la gestion du coronavirus et l’avenir des élèves, le ministère de l’éducation nationale et de la promotion des langues nationales est invitée à assumer ses responsabilités. Lisez in extenso le contenu.

Monsieur le Ministre, au moment où vous rencontrez les organisations syndicales, le jeudi 09 avril 2020, pour leur donner des informations sur les initiatives envisagées pour une reprise des activités pédagogiques et solliciter leur réponse, le département que vous dirigez avait déjà engagé sur le terrain la mise en œuvre desdites initiatives, en l’occurrence celle portant sur le recours aux technologies de l’information et de la communication pour l’Enseignement (TICE) pour dispenser le contenu des enseignements. La formation des enseignants cooptés à cet effet a même débuté le vendredi 10 avril 2020 dans la salle de réunion, sise au lycée Bogodogo de Ouagadougou.

En clair, la réunion avec nos organisations avait pour but de servir de faire valoir et non pas de solliciter leur quelconque position sur ces questions. Nos organisations ne sauraient être des outils de faire valoir. La question de l’éducation représente un enjeu majeur pour nos organisations. C’est ce qui justifie qu’elles se battent constamment pour que des solutions appropriées soient trouvées aux maux qui minent l’éducation et la recherche dans notre pays.

En outre, les initiatives que vous présentez sont plus tintées d’esprit mesquin, mercantile et de recherche d’ambition populiste qu’une réelle volonté de sauver une année scolaire. Arrêtons-nous à cet effet sur quelques éléments.

1. Quelques observations sur les initiatives :

DE L’Utilisation des TICE pour la continuité pédagogique en situation d’urgence et dans le contexte de la pandémie du COVID19

Selon votre document, le recours à cette stratégie a pour objectif spécifique de « diffuser des ressources pédagogiques numériques par le canal de la radio, la télévision, la presse écrite, des applications androïdes, des fichiers téléchargeables et des supports amovibles ».

Cependant, au regard des réalités sociales et économiques dans notre pays, elle engendrera des inégalités énormes entre les apprenants. Or, la loi d’orientation de l’éducation, en son article 3 alinéa 2 stipule que « toute personne vivant au Burkina a droit à l’éducation, sans discrimination aucune, notamment celle fondée sur le sexe, l’origine sociale, la race, la religion, les opinions politiques, la nationalité ou l’état de santé. Ce droit s’exerce sur la base de l’équité et de l’égalité des chances entre tous les citoyens ».

Ces inégalités seront causées entre autres par :

- l’inaccessibilité de nombreux enfants à ces outils du fait de leur indisponibilité dans leur environnement, le manque d’énergie en continue, de moyens financiers pour s’en procurer ;

- l’impossibilité de prendre en compte l’ensemble des cours et partant tous les élèves dans la stratégie. Il en sera ainsi des élèves des EFTP qui n’auront accès qu’aux seuls supports de plateformes et amovibles ;

- l’orientation de l’initiative beaucoup plus sur les classes d’examen or, il importe de sauver tout le système éducatif et l’ensemble des élèves qui subissent le préjudice lié à la pandémie du coronavirus dans notre pays ;

- la non prise en compte de toutes les disciplines inscrites officiellement au programme étant entendu que la stratégie prévoit dans l’immédiat qu’au « regard de l’urgence liée au contexte de la suspension des cours à cause de la pandémie du COVID 19, l’initiative s’intéressera aux classes d’examens et à certaines disciplines fondamentales » ;

- la dispense de cours à la télévision et à la radio suppose que les élèves de chaque cycle soient au même niveau de progression sur l’ensemble du territoire national. Or, cette progression qui constitue un aspect fondamental dans la pratique pédagogique n’est point au même niveau au sein d’un même établissement et encore moins d’un établissement à un autre. De ce fait, tous les élèves qui ne seront pas au niveau de progression des cours dispensés dans ces médias ne seront tout simplement pas en mesure de les suivre et/ou de les comprendre ;

- l’incapacité des opérateurs à fournir une connexion permanente et de qualité comme l’atteste la mauvaise qualité générale de la connexion internet reconnue par tous dans notre pays ;
- etc.

Outre le grand risque lié à ces éléments, il faut noter que :

- le rapport que les enfants dans notre pays ont d’un outil telle la télévision est plus centré sur l’aspect ludique. Il est fort à craindre que les élèves voient derrière cet écran plus des actes de distraction que de pédagogie. Une éventuelle sensibilisation pour changer leur regard prendra inévitablement du temps ;

- de même, les enseignants ne sont pas formés à ce type de pratique pédagogique. D’ailleurs, le document parle d’« enseignants modèles » sans indiquer les critères permettant de définir cet enseignant modèle parmi les milliers d’enseignants qui ont déjà en charge de la formation des apprenants. En quoi les enseignants que vous avez choisis dans une opacité totale et à qui vous avez octroyés un contrat avec une rétribution de 15 000f par jour pour ceux qui résident à Ouagadougou sont-ils plus méritants que les autres ? ;

- l’impossibilité de mettre en route une évaluation formative, sommative ou certificative des apprenants.

Nous rappelons à toute fin utile que le Burkina a déjà fait l’expérience d’assurer l’enseignement par la radio à travers le projet « le micro à l’école » il y a quelques années de cela. L’évaluation des résultats de cette aventure a conduit à son abandon.

DU PLAN DE REPONSE POUR LA REPRISE DES COURS EN FIN AVRIL 2020 DANS LE CONTEXTE DE LA PANDEMIE DU COVID-19

La mise en œuvre de ce plan prévoit un allègement des mesures prises pour interrompre la propagation du virus. Quelles sont les garanties dont disposent les départements en charge de l’éducation et de la recherche quant à l’absence de risques de ces allègements pour la propagation du virus ? Qu’adviendra-t-il si un cas de contamination au coronavirus intervient dans un établissement ?

Les mesures de prévention que le plan propose ne donnent pas des garanties suffisantes contre la propagation du COVID-19 dans les établissements.

D’ailleurs, une part importante du coût financier de ces mesures repose sur les COGES, APE et AME. A cette étape de l’année scolaire, ces structures peuvent-elles disposer de moyens financiers conséquents pour faire face à une telle opération ? Les réalités de ces structures sont-elles les mêmes d’un établissement à un autre ? En somme, sont-elles préparées d’un point de vue financier et organisationnel à faire face à cette situation ?

Mieux, certaines mesures préventives manquent de réalisme (vu le temps restant à cette étape pour l’exécution d’une année scolaire et les réalités dans les établissements) et de sérieux quant à leurs effets sur le risque de propagation du virus. Il en est ainsi de la proposition visant « la désinfection des établissements scolaires des localités ayant enregistré des cas confirmés de COVID-19. Dans l’impossibilité d’avoir les équipes du ministère de la santé, il sera recommandé le nettoyage des établissements avec des produits désinfectant comme le savon et l’eau de javel avec l’appui des Comités ou conseils de Gestion des établissements (COGES), des Associations des Parents d’Elèves (APE) et des Associations des Mères Educatrices (AME) ».

De même, il est proposé que « chaque élève, enseignant, animateur, formateur et personnel administratif sera doté de deux (2) masques lavables et réutilisables ». Sur quelle période ? On ne peut pas imaginer ces masques pour plus d’une semaine d’utilisation. Pour les enseignants qui doivent surtout parler des heures durant, les masques en tissus constituent-ils une bonne option ?

En plus, les effectifs pléthoriques dans de nombreux établissements constituent un réel frein au respect des certaines mesures de prévention de la maladie, telle la nécessité de respecter une distance d’au moins un mètre entre les individus. Dans de nombreuses classes, des élèves sont assis à trois, voire quatre par table-banc, même dans les lycées.

Monsieur le Ministre, il est plus que dangereux de faire de l’éducation un champ de toute sorte d’expérimentations. Une des difficultés de notre système éducatif aujourd’hui est sans conteste l’application de nombreuses expériences pédagogiques dont l’évaluation des résultats ne s’est pas toujours faite pour en démontrer leur efficacité.

L’initiative de reprise des cours est évaluée à cinq milliards huit cent soixante-deux millions (5 862 000 000). Si l’on part des normes de réalisation qui situent le coût de réalisation d’un bloc de quatre (4) salles de classe à 32 millions, comme cela l’est officiellement, on retiendra qu’avec une telle somme, l’Etat sera à mesure de réaliser au moins cent quatre-vingt-trois (183) blocs de 4 classes chacun. Il est même proposé que des mesures exceptionnelles soient prises pour la passation des marchés dans le cadre de la mise en œuvre des mesures entrant dans son exécution.

Depuis des années, les syndicats de l’éducation réclament que les moyens conséquents soient investis dans l’éducation et que des procédures exceptionnelles soient adoptées pour la réalisation des infrastructures éducatives et cela sans succès.

Cette crise liée au COVID-19 doit amener à la recherche de solutions structurelles et pérennes à notre système éducatif et non des solutions conjoncturelles et mal ficelées et qui saperont davantage sa qualité. La fin de la crise du coronavirus ne signifie pas la fin de toute situation de risque pouvant mettre à mal l’éducation. Cela recommande plus une vision et une démarche prospectives.

2. POSITION DE NOS ORGANISATIONS.

Les travailleurs du privé, du parapublic et du public de notre pays sont fortement mobilisés à travers des actions diverses autour d’une plateforme revendicative. Cette crise sociale majeure, le gouvernement semble l’ignorer. Pour preuve, aucune des récentes interventions du chef de l’Etat ne l’a abordée et aucune initiative n’a été prise pour une quelconque discussion avec les travailleurs en lutte.

Pire, les autorités en charge de l’éducation se sont acharnées gratuitement et avec une haine morbide sur des travailleurs de l’éducation en suspendant le salaire de plusieurs centaines d’entre eux à la fin du mois de mars 2020. Les « plus chanceux » ont subi des coupures. Qu’ont-ils fait pour mériter cet acte illégal et criminel ? Qui a donné l’ordre d’agir dans ce sens et sur quelle base ?

Ce lourd contentieux social ne peut être occulté pour une reprise des activités pédagogiques dans notre pays. Cette répression sauvage des travailleurs ne peut être enjambée impunément sous aucun prétexte.

De ce qui précède et en attendant de réunir les conclusions des discussions en cours avec les structures, compte tenu de l’impossibilité d’organiser des assemblées générales d’échange avec les militant(e)s, nos Bureaux nationaux vous donnent leur position qui se résume en ceci :

- aucune reprise normale des activités pédagogiques dans l’éducation et la recherche ne peut se faire sans le rétablissement préalable et sans condition des suspensions des salaires des travailleurs et le remboursement de toutes les sommes coupées ; l’établissement de la responsabilité de tous ceux qui ont travaillé à la prise de ces mesures illégales, criminelles contre les travailleurs.

Nous vous prions de croire Monsieur le Ministre, en l’expression de notre considération.

Ouagadougou, le 13 avril 2020.

Les Bureaux nationaux de la F-SYNTER, du SYNAPAGER, du SYNATEB.

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Vos commentaires

  • Le 14 avril 2020 à 17:48, par Bac+50 En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    J’ai une seule phrase. Il faut qu’on réveille Sankara, vite vite.

    • Le 15 avril 2020 à 02:21, par Bao-yam En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

      C’est bizarre mais Sankara n’a jamais été autant regretté qu’en ces temps ci. C’est clair pour tout observateur avertit que le pays est mis en danger autant par le pouvoir que les syndicats. D’un côté, on ne travaille mais on veut être payé. De l’autre côté on n’a pas de bonnes idées pour résoudre les problèmes. On sort des idées bizarres comme tele-enseignement sans même fournir le chiffre du pourcentage des élèves qui ont des téléphones avec connections, avec suffisamment de sous pour des données ou même qui sont dans des endroits couvert par le réseau.

  • Le 14 avril 2020 à 18:03, par VÉRITÉ 2000 En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    LA SEULE PROPOSITION FAITE PAR LE SYNDICAT POUR SAUVER L ANNÉE EST DE REMPLIR D’ABORD LEUR VENTR. COMME ON AIME LE DIRE : VENTRE PLEIN NEGRE CONTENT. QUE DIEU BÉNISSE LE BURKINA.

  • Le 14 avril 2020 à 18:08, par Yirmegna En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    Cher enseignants ! Je partage vos préoccupations notamment celles que l’éducation devrait être du “leave no one behind”. Or notre pays dans son ensemble ne pourra garantir les mêmes chances à tous avec la formule de télé-enseignement. Par contre, décatissez vous de certains clichés car il faut un changement de mentalité non seulement pour vous que pour les enfants. Ce n’est pas en baissant les bras devant la servitude qu’on va s’en sortir. Donc des préjugés comme “le rapport que les enfants dans notre pays ont d’un outil telle la télévision est plus centré sur l’aspect ludique. Il est fort à craindre que les élèves voient derrière cet écran plus des actes de distraction que de pédagogie. Une éventuelle sensibilisation pour changer leur regard prendra inévitablement du temps” sont à bannir. C’est votre rôle d’inculquer ce changement de comportement.

  • Le 14 avril 2020 à 18:11, par David En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    Messieurs des responsables syndicaux de l’éducation.
    Les Burkinabé vous demandent quel est le droit qui vous donne le droit de procéder à des " frappes chirurgicales" ?
    Il faut que vous donner aux Burkinabè, les articles de droit qui vous donnent le droit de procéder à des "frappes chirurgicales ?
    Pour ma part, je pense : " le même droit qui vous donne le droit de procéder à des "frappes chirurgicales", c’est ce même droit qui donne le droit à l’Etat de procéder à des coupures et suspensions chirurgicales sur les salaires.
    SVP, ne jouez pas a l’innocent. Les Burkinabé comprennent tout ce qui se passe dans leur pays. Plus personne ne peut enfumer les Burkinabè.
    Celui qui vous a donné l’ordre de procéder a des frappés chirurgicales, vous devez le voir pour qu’il vous paie les coupures et suspensions que vous avez subies .
    Oui au droit de grève garanti par la constitution qu’aucun régime ne peut remettre en cause !!!
    Non au terrorisme syndical !!!
    Non à la fraud e syndicale !!!
    Non au ", hooliganisme syndical" !!!
    La gestion’ vertueuse c’est aussi :
    1) les coupures sur salaire des grévistes,
    2) les coupures et suspensions de salaires sur les auteurs de " frappes chirurgicales",
    3) les coupures sur salaires des auteurs de fraudes syndicales, de terrorisme syndical et "d’hooliganisme syndical"
    Burkinabé que nous sommes, nous devons tous accepter d’être cohérent sur ce que nous faisons. Il n’ y a pas de super Burkinabè. Quand nous nous donnons le droit de boxer en dessous de la ceinture, nous devons accepter avec joie que notre adversaire nous boxe aussi en dessous de la ceinture.

    • Le 15 avril 2020 à 11:57, par sobèmin En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

      je suis totalement d’avis avec vous. quand on se donne le droit d’opérer des frappes chirurgicales sur l’école et les pauvres écoliers, on ne doit pas s’offusquer du droit que d’autres se sont donnés d’opérer des frappes chirurgicales sur les salaires. quoi de plus normal. il n’est pas question de se revaloir de ses propres turpitudes. vous avez refuser d’évaluer les enfants et d’acheminer les statistiques, rapports et autres, il est normal que quand on ne fait pas le travail pour lequel on a été recruter qu’on vous frappe. en tout cas pour cette fois ci je suis totalement en phase avec le gouvernement burkinabè. il faut arrêter ça. c’est quelle administration qui n’a que des droits et qui n’assume pas ses devoirs. les gens réclament des hauts salaires et il n’ya pas de plus value dans la façon de fonctionner de l’administration. on continue à spolier les parents d’élèves, à voler les produits des patients pour les revendre, à racketter les opérateurs économiques au nom de l’impôt, à orienter les décisions de justice à la force du porte monnaie bref le mal du burkina, ce sont les brebis galeuses de l’administration publique. plus aucun service tant que vous ne mettez pas un caillou. les politiques tel que nous offre le système politique actuel ne peuvent pas régler ca. oui avec la democratie, il y’a trop d’artifice pour protéger les ripoux. on en revient à desesperer et à souhaiter bonne chance aux générations futures. trop d’egoisme. l’intérêt individuel prend le dessus sur l’intérêt général et ca, c’est très grave pour l’avenir du pays. le président COMPAORE sait quel genre de burkinabè, il a fabriqué en 27 ans. c’est pourquoi il disait qu’il plaignait ceux qui l’ont évincé. en le disant , il savait de quoi il parlait. la preuve, tout le monde au burkina veut le changement mais aucun burkinabè n’est prêt à changer lui-même. on veut que l’autre change mais on ne veut changer soi-même. regardez autour de vous et vous comprendrez. merci

  • Le 14 avril 2020 à 18:12, par dosso En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    En avant les frappes chirurgicales, avec une telle position radicale des syndicats le ministre OUARO a le dos au mur. Chers éducateurs faites tout ce qui est possible pour sauver l’année 2020., vous pouvez faire valider l’année tout en poursuivant les négociations. Tous les malheurs du Burkina viennent de Bassolma.

  • Le 14 avril 2020 à 19:19, par Mogo En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    Merci aux syndicats pour cette note et cette clairvoyance. En l’absence d’amélioration de la situation internationale et nationale, nous refusons l’ouverture des écoles. J’invite les associations de parents d’élèves à apporter leur contribution. Il n’est pas question que nous envoyons nos enfants à l’abattoir. Dans tous les cas, chaque parent est responsable et n’enverra pas son enfant, même si c’est un ministre qui a signé un papier. Même les grands pays avec plus de moyens que nous, ne vont pas à une telle aventure

  • Le 14 avril 2020 à 19:24, par Ouedraogo En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    Nous sommes dans une situation conjoncturelle. On résoud le conjoncturel et on s’attaque au structurel comme préalablement entamé. Vouloir résoudre le structurel pendant le conjoncturel sonne comme du chantage. Mais on peu en tirer des leçons pour bâtir le structurel. Faites des contre-propositions concrètes pour qu’on sauve l’année !

  • Le 14 avril 2020 à 19:25, par Diongwale En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    .
    "Monsieur le Ministre, il est plus que dangereux de faire de l’éducation un champ de toute sorte d’expérimentations" : cette affirmation ne prend pas en compte une réalité reconnue par la communauté scientifique internationale : les enfants sont les moins exposés à la dangerosité du virus.
    Pour être plus précis, de 0 à 9 ans, le virus ne parvient pas à se fixer dans de "jeunes corps", donc une contamination serait sans risque létal pour les enfants, à condition de les isoler le temps qu’ils ne soient plus contagieux, et à condition de protéger les accompagnants.
    Alors, pourquoi ne pas utiliser les milliards, prévus pour une reprise des cours, pour envisager d’immuniser les plus jeunes, en se servant des établissements comme lieux de quarantaine ?

    Première étape : les 5 - 9 ans : Dès que possible, rouvrir les crèches, maternelles, et écoles primaires pour en faire des "camps de vacances" en maintenant les enfants sur place, avec une protection maximale des accompagnants le temps d’une contagion volontaire. Quelques semaines suffiraient pour que les plus jeunes soient immunisés et non contagieux, et le cours d’une vie normale de ces établissements pourrait alors reprendre, sans risque. Selon les projections démographiques par âge et région, cela pourrait immuniser entre 2 à 3 millions des enfants de 5 à 9 ans.
    Deuxième étape : les 10 - 14 ans. Seraient concernés près de 2 900 000 jeunes, dans les collèges
    Troisième étape : les 15 - 19 ans Seraient concernés 2 500 000 jeunes dans les lycées
    Les chiffres sont ceux de la population, pas des élèves... mais cela ouvre la voie à une immunisation collective progressive, et la garantie de vaincre cette pandémie.

  • Le 15 avril 2020 à 10:15, par warzat En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    On lit que les coupures de paie selon les syndicats ont été anarchiques. Pour que cette éventuelle erreur ne se reproduise, il faut ouvrir les classes dans les provinces où ne sévit pas le virus. C’est assez circonscrit et on peut voir clair : qui donne les cours et qui grève. C’est tout.
    Quand un charlatan vous fait des prédictions mirobolantes, fait toi toi-même tes prédictions. Des leaders syndicaux qui n’ont pas d’enfants en classe d’examen, certains n’ont même pas de famille au Burkina, d’autres ont leurs enfants qui étudient hors du pays comme les enfants des politiciens ou encore sont adultes et travaillent dans des grandes boites du privé, suivre ces gens dans le contexte actuel s’apparente à de l’aveuglement. Ailleurs on dit que cabri mort n’a pas peur de couteau, c’est exactement dans cette situation que certains syndicats ont mis le gouvernement.

  • Le 15 avril 2020 à 10:34, par Chasseur d’insurrescrocs En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    Ces deux ministres (MESRSI et MENA-PLN) sont entrain de se griller lentement mais sûrement. Quand ils seront bien grillés recto-verso (comme wammè disent les dioulas), ils seront rangés dans les oubliettes de l’histoire comme d’autres excités avant eux. C’est bizarre comme l’homme ne tire jamais leçon des événements, pensant que ça n’arrive qu’aux autres. Ces deux là sont entrain de confirmer l’adage qui dit que "dans toute organisation les individus essaient toujours de s’élever au niveau de leur incompétence". A bas les insurescrocs !!!

  • Le 15 avril 2020 à 12:11, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    Ah... Vous ne pouvez pas demander à des gens de vous aider à sauver l’année scolaire et en même temps les "fouetter" là où ça fait mal, c’est à dire au portefeuille. Vous qui vouliez une trêve sociale que coronavirus vous a donné, une "trêve coronavirus" s’impose pour gérer la situation...

    Mais qu’on se le dise hein, coronavirus a fait de TOUTES nos vies "un champ d’expérimentation" ! Personne n’a vécu auparavant une telle situation pour jouer au savant, on s’adapte. Même nos grand médecins découvrent ce virus, son action et ses conséquence sociales et économiques. On pense même que son comportement peut changer avec la saison. Le virus va-t-il disparaitre avec les premières pluies ou au contraire être plus contagieux et tueur ? Nul ne le sait !

    Personne donc ne saurait dire de quoi demain sera fait, juste faire des conjectures et des hypothèses. Et bien évidemment, attendre sans vision, sans action, sans perspective n’est pas une option.
    Donc nos grands enseignants, après avoir crée et pratiqué la "pédagogie des grands groupes" va inaugurer le cours fait avec masque !

    A ceux qui disent d’attendre Mai, Juin, Juillet ou Septembre, je réponds toujours la même chose : "Qui vous dit que Septembre ne sera pas pire que Avril pour ouvrir les écoles et qu’en Octobre prochain coronavirus aura disparu" ?
    Par contre, on sait qu’après une certaine date, l’année scolaire est définitivement perdue. On fait avec ce qu’on connait, et pour le reste on essaie d’anticiper et de se protéger c’est tout.

    PS ; Eh, Bassolma, quand toi tu achètait un masque anti-poussière avant coronavirus là, c’était pour une semaine ??? On est à Moostenga hein, les truc jetables, trois par jour là, c’est chez Macron et même eux n’arrivent pas à gérer !!!

    • Le 16 avril 2020 à 14:30, par Un résident lambda En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

      Je suis tout à fait d’accord avec l’ensemble de tes propos...
      Et effectivement nous ne savons pas encore si cette crise sera fini d’ici septembre ou octobre.. mais est-ce que prendre le risque de propager un peu plus la maladie, avec toutes les conséquences que cela encour, vaut le fait de faire une année blanche ; vu que de toute façon le retard scolaire pour cette année est déjà effectif et irréparable : ou les élèves referont leur années et ils auront perdu une année scolaire, où ils passeront dans la classe supérieure avec un trimestre de retard... Donc avec d’énormes lacunes, qui risquent de les mettre en grandes difficultés pour les années futures.

  • Le 16 avril 2020 à 14:07, par Un résident lambda En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    Bonjour tout le monde
    Je lit beaucoup de critiques sur le gouvernement actuel et moi même ne suis pas en accord avec les mesures prises ou encore sur la façon dont ces mesures sont mises en œuvre.
    Toute fois, je pense que la critique et utile et nécessaire du moment qu’elle est constructive !!
    Je ne me pronocerai pas sur les histoires de suspension ou non des salaires ou encore sur le bien fondé des grèves qui en on été à l’origine.
    Je m’exprimerai juste sur le cas de la mise en place de cours par le biais de médias télévisés ou médias internet.
    Il est clair qu’à l’heure actuelle il n’est pas pensable de réouvrir les écoles.
    Il est certain aussi que la mise en place de cours et/ou exercices au travers de la télévision et internet va favoriser ceux qui y ont accès au détriment des autres.
    Mais qu’elles autres alternatives pouvez vous nous proposez afin que les élèves puissent continuer à enrichir leurs connaissances ?
    Je pense qu’avant d’adresser de telles lettres au gouvernement ils serait judicieux de mener certaines réflexions afin de pouvoir proposer aussi des solutions...
    La critique est toujours plus facile à faire que de choisir la bonne décision à prendre...

  • Le 23 avril 2020 à 19:14, par SANOU En réponse à : Réouverture des écoles : Des syndicats invitent le ministre de l’éducation à "ne pas faire de l’école un champ d’expérimentation"

    Avant propos je m’escuse au près de tout le monde, car rien n’est pire que la parôle ? je voudrais sollicité le gouvernement à savoir : si on a pas les moyens pour payer des telephonnes portable androïd on fait coment ? car si vous me voyé avoué ça cè par ce que je le s8s , cet a dir je n’es pas les monyens, pourtant je s8s dans une classe d’examen ! suivr les cours sur internet serait dificile pour nous autres ?

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