Election à la présidence de la FBF : Les états-majors peaufinent leurs stratégies
LEFASO.NET
Initialement prévue pour se dérouler entre les mois de Juin ou de Juillet 2020, l’élection à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF) pourrait connaître, comme la plupart des activités sportives, un report du fait de la pandémie à Coronavirus. Mais attendant de connaître la nouvelle du scrutin, les différents états-majors affinent leurs stratégies.
Avant la suspension du processus de renouvellement des structures dirigeantes des Ligues et des districts, dont le dernier acte devait normalement être le renouvellement du Comité exécutif de la FBF, un seul candidat déclaré avait été enregistré. Il s’agissait du président du Conseil d’administration de Majestic FC, Hamado Traoré, dont la candidature est soutenue par l’ancien ministre des sports, le colonel Yacouba Ouédraogo, promoteur de Salitas ; Boukari Ouédraogo, PCA de l’Etoile filante de Ouagadougou ; Haibata Niampa, présidente du club de football féminin « Princesses » et par l’homme d’affaires Salif Léonce Diarra, patron d’Elite voyages et tourisme SARL, une agence de voyage.
Hamado Traoré a pour ambition, une fois porté à la tête de la FBF, de remettre « le football aux acteurs ». Une ambition qui n’a pas véritablement varié de celle que nourrissait l’homme, il y a quatre ans, lorsqu’il voulait briguer la présidence de la Fédération. En ce moment, il présidait aux destinées du Rail du club du Kadiogo (RCK) et occupait le poste de conseiller du président de la FBF, Sita Sangaré.
Il avait fait volte-face, après avoir soutenu qu’il ne se présentait pas contre son conseiller qui, selon lui, faisait du bon travail. Sa candidature avait été rejetée, parce que son dossier comportait une pièce expirée, notamment, la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB). Ce rejet avait créé un tollé, sans que l’homme ne puisse se porter candidat.
Quatre ans après ce camouflet, Hamado Traoré se représente cette année, avec un avantage. Son principal challenger, notamment le président sortant et candidat à sa propre succession, Sita Sangaré, s’est vu refusé, dans une note en date du 11 mars 2020, l’autorisation de briguer un troisième mandat par le chef d’Etat-major général des armées, le général Moïse Minoungou.
Pourtant, une autre note du 10 mars 2020, soit 24h plus tôt, lui octroyait l’autorisation pour postuler à un autre mandat à la tête de la FBF. Les contours de ce micmac ne sont pas encore connus et ne le seront peut-être pas. Pour l’instant, c’est la confusion dans le camp du président sortant.
Cependant, loin de décourager le camp du président sortant ou d’ouvrir le boulevard de la présidence de la FBF au PCA de Majestic FC, la note du CEMGA a sonné le réveil et la réorganisation dans le camp de Sita Sangaré. Si celui qui faisait office de candidat naturel ne se présente pas aux élections, son clan prépare certainement quelqu’un à même de rivaliser dans les urnes avec le PCA de Majestic FC. Certains noms sont d’ailleurs cités : Blaise Kaboré, 1er vice-président de la FBF, Mathias Tia, également un des vice-présidents du Comité exécutif actuel, Denis Compaoré, responsable de la Commission Football féminin.
Contrairement à ce qui se présente comme un boulevard pour le président du Conseil d’administration de Majestic FC, il pourra avoir à batailler dur, s’il veut conquérir la présidence de la FBF. Cela passe d’abord par convaincre les présidents des Ligues, des districts et des clubs votant, de lui accorder leur confiance.
Lefaso.net