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Les vœux des Bobolais pour l’année 2004

Publié le lundi 5 janvier 2004 à 11h37min

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Une année s’achève et une autre commence. Comme l’exige la tradition, l’entrée dans la nouvelle année donne lieu à des présentations de vœux et à des accolades. Bobo-dioulasso ne fait pas exception à la règle. Sidwaya a approché quelques Bobolais parmi lesquels des personnalités qui ont accepté de présenter leurs vœux du Nouvel an à travers ses colonnes. Presque tout le monde demande la paix pour le Burkina.

Sié Jean de la Croix Pooda, Haut-commissaire du Houet : L’année 2004 est un don de Dieu. Nous l’accueillons avec joie et remercions le Maître de nos vies pour ce cadeau précieux. Nous lui confions l’année nouvelle, la ville de Bobo-Dioulasso, la province du Houet et le Burkina Faso. Nous souhaitons que la paix revienne en République de Côte-d’Ivoire et dans la sous-région pour favoriser l’essor économique et social de notre province.

Nous demandons la guérison de nos malades. Nous pensons particulièrement à ceux qui ont été meurtris dans leur chair lors de la retraite au flambeau en novembre dernier.

Cette année qui s’achève a vu l’amorce d’une réconciliation entre fils et filles de la ville de Bobo-Dioulasso. Que Dieu bénisse cette démarche et la fasse déboucher sur la paix véritable que lui seul peut donner et que nous lui demandons. Bonne et heureuse année à toutes et tous.

Anselme Titianma Sanou, Archevêque de Bobo-Dioulasso : D’abord je voudrais dire ma gratitude à ceux qui sont les porteurs de nos voix, de nos sentiments à savoir les communicateurs. C’est une occasion pour moi de présenter les vœux au début de cette année civile et je rends grâce au Seigneur et aux fidèles du diocèse de Bobo-Dioulasso de m’avoir porté pendant 28 ans et d’entendre chaque année mon message. Nous entrons dans une année civile du moins pour le monde occidental européen. Nous savons que dans nos traditions aussi ou dans d’autres religions tout commencement de période amène un sentiment de reconnaissance envers le Créateur et vis-à-vis des autres avec lesquels on a cheminé. Egalement un sentiment de prière, d’intercession où on se fait les vœux, on se salue. Surtout pour nous les Africains, la salutation est riche des sentiments de cœur et de la prière religieuse. Alors c’est ce sentiment que j’exprime vis-à-vis de tous et de toutes. On se souvient de ceux avec lesquels on a vécu et qui ne sont plus là et on veut les mettre dans notre souvenir pour dire qu’on ne les oublie pas. On se souvient également de ceux qui étaient avec nous et qui actuellement sont privés de leur liberté d’une façon ou d’une autre parce qu’ils sont touchés par la maladie ou en prison. Peu importe les raisons, c’est l’homme qui souffre, c’est l’homme qui est humilié et c’est l’homme qui est privé un peu de sa dignité. Alors nous pensons à eux tous. Nous pensons à tous ces collaborateurs, ceux qui aujourd’hui permettent à notre monde de porter ces souffrances d’alléger le malheur des uns et des autres dans la solidarité. Je pense notamment aux rapatriés de Côte d’Ivoire. Egalement ceux avec lesquels on a bâti quelque chose. Bien sûr, ça peut être des œuvres visibles qui montrent que l’humanité progresse mais c’est surtout de la construction d’un monde plus humain. Alors vous voyez tous les vœux que l’on peut formuler. Pour l’Eglise de Bobo qu’elle soit un artisan qui aide tous les hommes et surtout les croyants catholiques à être plus humains. Egalement aussi pour ce pays qui est le mien et que j’aime de tout mon cœur, que nous puissions être humains les uns envers les autres. Dans ma carte de vœux je parle de regard insupportable pas à l’autre mais à nous-mêmes. Nous devons avoir le courage de porter le regard sur l’autre en disant : " Je ne voulais pas te pardonner, mais maintenant, je te pardonne ". C’est le vœu que nous nous faisons mutuellement. Je le fais dans la prière pour que cette année 2004 nous permette d’être plus conscients des valeurs pour lesquelles l’homme a été créé et par lesquelles il s’humanise : la justice, l’honnêteté. C’est à force de se fixer des objectifs à court terme que les hommes en viennent à toutes ces guerres à toutes ces barbaries dont on ne devrait même plus parler en ce siècle. Alors ma prière c’est pour un monde plus juste, plus humain, plus tolérant. Et cette prière je la fais pour chacun de nous, pour mes diocésains, pour toutes les familles et pour ce pays.

Bonne année 2004 de santé, d’efforts vers la paix, vers le dialogue, vers la fraternité.

Bernard Tiendrébéogo, ISIG Bobo-Dioulasso : Je présente mes vœux de santé à toute ma famille (parce que sans la santé, on ne peut rien faire), à tous mes collègues et à toute la ville de Bobo-Dioulasso. Que cette année soit une année de succès et de bonheur pour chacun aussi bien sur le plan personnel que familial. Pour le Burkina, je souhaite la paix qui est une chose très chère. Que l’année nouvelle qui démarre ainsi soit une année au cours de laquelle il y aura plus de considération pour les pauvres.

Soura Daouda, agent à la SN-Citec : En cette année 2004, je souhaite qu’il y ait plus de solidarité au niveau national pour toutes les couches de la population afin de combattre la pauvreté, la misère. Que l’on soit politicien ou religieux que chacun œuvre au bien des couches les plus défavorisées. Si nous agissons de la sorte, Dieu lui-même viendra à notre secours, mais avec l’égoïsme, nous ne ferons rien de bon.

Mme Siréba née Traoré, institutrice : Je présente mes vœux de paix à la ville de Bobo-Dioulasso et à tout le Burkina. Je formule mes vœux de santé, de bonheur, de longévité, de réussite pour ma famille et de succès pour les enfants.

Propos recueillis par
Urbain KABORE,

Frédéric OUEDRAOGO et
Ahmed SAMA (Stagiaire)
Sidwaya

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