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Covid-19 : Contrer l’urgence, fonder une nouvelle alliance panafricaine

Publié le jeudi 2 avril 2020 à 13h50min

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Covid-19 : Contrer l’urgence, fonder une nouvelle alliance panafricaine

Dans la lutte contre le Covid-19, le mouvement « Deux heures pour Kamita » estime que l’Afrique, malgré la faiblesse de ses équipements sanitaires, affronte la pandémie avec de nombreux atouts : la jeunesse de sa population, la familiarité du continent aux épidémies, l’effet bénéfique des radiations ultras violets (UV) du soleil sur le système immunitaire… Le mouvement appelle l’Etat burkinabè, entre autres, à exploiter les méthodes endogènes pouvant permettre de faire face à la crise, instaurer un cadre de réflexion entre garants de la tradition, spécialistes de la pharmacopée et universitaires, et à exonérer les populations œuvrant dans l’informel et le privé, du paiement des factures.

En décembre 2019 l’humanité découvrait une grave crise sanitaire partie de WUHAN en Chine pour se rependre dans le reste du monde. Le COVID-19, d’abord qualifié d’épidémie majeure puis de pandémie, a contraint en trois mois, les deux tiers (2/3) de l’humanité au confinement. A ce jour, le monde compte 872 975 personnes infectées avec environs 43 275 cas de décès pour 184 596 guéris.

Principal foyer de la pandémie actuellement, l’Italie totalise à elle seul plus de 12 428 décès, suivi de l’Espagne 9 053, les États-Unis 5 102, la France 4 032 et L’Iran 3 036. Ces différents chiffres viennent confirmer, si besoin était, la fragilité d’un monde dont le "directoire", autoproclamé, avait fini par croire en sa toute-puissance au mépris des règles élémentaires du vivant.

Cette crise vient rappeler à chaque habitant de la planète terre, habitant chaque pays, indifféremment de sa taille et de son poids économique, la fragilité de l’humain et le caractère périmé du modèle économique et social occidental dont les fissures se révèlent au grand jour. Cette crise, comme celle de la peste de 1346 et de la grippe espagnole en 1918, vient consacrer la fragilité profonde des prophéties de foi abrahamique sensées résoudre toutes les préoccupations humaines selon leur propre postulat.

Tout comme en 1340, la foi ne sauve pas. La raison et la science s’imposent à nouveau contre les dogmes. Cette pandémie pourrait créer de façon irréversible un réel bouleversement de l’ordre géopolitique mondial au point d’inverser le sens des migrations si ce n’est déjà en cours.

I -L’Afrique prend ses marques aux portes d’une Europe agonisante :

L’Afrique, jusque-là peu touchée totalise environ 3 924 personnes infectées dont 117 décès.

Non ! L’homme africain n’est pas immunisé contre cette maladie et oui l’optimisme est permis. L’Afrique ne sera pas la terre de l’hécatombe comme certaines prophéties auto-réalisatrices le prédisent mais il lui revient de savoir choisir sa voie sans aucun mimétisme pour éviter que des schémas chaotiques extérieurs se reproduisent sur son sol.

De toutes les analyses et simulations basées sur la qualité et l’étendu des systèmes sanitaires, l’Afrique est invariablement qualifiée de "maillon faible où il faut s’attendre au pire".

La réalité de ces études menées de façon unilatérale en Afrique, est qu’elles visent simplement à comparer les systèmes sanitaires africains à ceux occidentaux, mettant complètement de côté les différences sociologiques entre ces contextes. Ces études ignorent royalement l’existence des systèmes traditionnels de soins qui constituent pourtant le principal recours des citoyens africains face aux soucis sanitaires du quotidien. Cette pharmacopée traditionnelle fourmille de créativité et de dynamisme mais ses nombreuses productions sont contraintes de demeurer au stade artisanal puisque ne pouvant bénéficier de l’homologation de l’OMS devenue porte-parole des firmes pharmaceutiques.

Il appartient à l’Afrique de faire ses propres expérimentations, comme celle sur l’Apivirine (qui est à féliciter au passage) car l’incertitude planétaire créée par cette pandémie appelle à des solutions multiples et endogènes.
Si l’Afrique au plan de l’équipement sanitaire reste peu doté, il n’en demeure pas moins qu’elle affronte cette pandémie avec de nombreux atouts :

- La jeunesse de la population africaine.

La population africaine actuelle est jeune à plus de 70%, au contraire des nations occidentales vieillissantes. Cette caractéristique est d’autant plus décisive que le taux de mortalité chez les personnes du troisième âge est plus frappant dans les pays durement ou même faiblement touchés.

- La familiarité du continent aux épidémies :

Habitué à affronter des épidémies apparaissant périodiquement dans différents pays du continent, les populations africaines ont su, au cours des années, développer un système immunitaire résilient aux différents chocs sanitaires. Cette résilience pourrait constituer une barrière essentielle contre la propagation incontrôlée du virus observé dans d’autres pays. A l’exemple, les USA touchés au même moment que l’Afrique occupent actuellement le premier rang mondial en nombre de cas confirmés.

- L’effet bénéfique des radiations ultras violets (UV) du soleil sur le système immunitaire.

Dans les zones suffisamment ensoleillées du globe, les émissions ultras violettes du soleil contribuent à la production de vitamines D à partir du cholestérol contenu dans le corps humain. Cette vitamine D est essentielle au renforcement du système immunitaire humain. L’effet de ces radiations ultras violettes, à ne pas confondre avec la chaleur, pourrait être l’une des raisons du faible taux de décès dans des pays comme Singapour, le Brésil, de même que ceux du continent africain.

- La relative qualité de l’alimentation, restée traditionnelle, en Afrique.

Cet autre atout majeur du continent est qu’il demeure l’un des rare au monde dont l’alimentation des populations échappe aux firmes agroalimentaires. Elle est donc restée relativement saine ou naturelle au fil des années. Il est bien connu que ces entreprises agroalimentaires qui usent abondamment de produits génétiquement modifiées et de colorants toxiques contrôlent l’entière alimentation des classes populaires occidentales, aujourd’hui fragilisées par des maladies comme le diabète, l’hypertension, les cancers, l’obésité… Ces maladies exposent largement les personnes infectées à des formes sévères voire mortelles du covid-19.

Si ces atouts non exhaustifs demeurent réels, ils ne sauraient cependant être des excuses pour négliger la réalité de la menace planétaire. Un respect strict et inconditionnel doit caractérisée le suivi des mesures barrières prises par les différents gouvernements pour freiner l’élan du virus.
Ils constituent en revanche les fondements solides d’un optimisme raisonnable à l’opposé du pessimisme morbide que “l’expertise Internationale” veut instaurer.

II -L’Aide fatale

A la veille du sommet du G20, le président français Emmanuel Macron lançais "un appel à l’aide et à la solidarité internationale pour sauver l’Afrique". Quelques semaines plus tôt c’est le directeur de l’OMS qui appelait l’Afrique au réveil car prédisant une catastrophe. Le Secrétaire Général de l’ONU conclura sur le même ton dramatique en prédisant une hécatombe en Afrique dans les jours prochains. Il va même plus loin en annonçant une « probable mutation du germe du covid19 sur le continent, ce qui provoquerait des morts par millions » selon ses propres prévisions.

Tout en admettant les inquiétudes légitimes des personnes de bonne foi qui mettent en garde contre le délabrement de nos systèmes sanitaires, il convient de rappeler l’ONU, l’OMS et la France à plus de raison au vu des énormes erreurs d’appréciation qu’ils commettent sur le terrain africain depuis toujours.

Rappelons que si la santé des populations africaines dépendait uniquement des systèmes sanitaires d’États, l’Afrique serait un gigantesque charnier bien longtemps avant l’arrivée du Covid19.

Pourquoi tant de précipitation à montrer de la générosité envers l’Afrique venant d’une France qui elle-même bénéficie de dons chinois pour les mêmes motifs ?
Avec moins de 500.000 lits pour plus de 60 millions d’habitants, le système sanitaire français a été rapidement débordé par le flot de malades du Covid19. A quoi répond ce besoin maladif de vouloir apparaître à tous égards comme étant la solution aux problèmes africains ?

C’est désormais un secret de polichinelle. Toutes les études sérieuses sur la question révèlent que l’aide occidentale envers les pays dit sous-développés n’a servie qu’à désorganiser leurs structures sociales et économiques, instaurer la corruption et inaugurer le règne de la facilité et de la surconsommation de produits finis importés.
Chaque crise est une opportunité car les solutions découvertes ouvrent de nouvelles perspectives. Toute solution venue d’ailleurs oblige à faire du surplace de sorte que rien ne peut être capitalisé de ladite crise.

Il appartient à l’Afrique d’aujourd’hui de forger ses propres armes contre les périls d’aujourd’hui et de demain. L’aide systémique ou systématique ne nous sera d’aucun secours. Elle servira au mieux à nous désorganiser, à nous divertir et à nous mettre dans une léthargie dommageable pour tous.

III -Les ensembles sous régionaux africains face au corona virus

Remarquons d’entrée de jeu que si des entités extérieures à l’Afrique outrepassent leurs prérogatives territoriales pour parler au nom du continent, c’est bien parce que les organismes intérieurs habilités à le faire ont failli à leurs missions régaliennes de porter la voix et les intérêts du continent au concert des nations.

Il est incompréhensible et inconcevable qu’à ce stade d’évolution de la pandémie, des organisations telles que l’UA, la CEDEAO, la CEMAC, la SADEC et l’UEMOA, restent silencieuses et incapables de proposer un plan de riposte global, anthropologiquement ancrée. Si la réponse économique de la BCEAO aux difficultés des entreprises bancaires à hauteur de plus de 4 000 milliards de franc CFA est à féliciter, il n’en demeure pas moins que cette réponse reste socialement inefficace au vue du faible niveau de bancarisation du continent et du faussé abyssal entre l’économie réelle de ses pays et le secteur bancaire qui, il faut le rappeler reste dominé par des institutions bancaires étrangères.

L’heure est aux solutions globales et il est évident qu’une solution purement africaine incluant l’UA, la CEDEAO, la CEMAC, la BOAD, la BAD et bien d’autres permettraient de mobiliser des ressources humaines et financières largement au-delà des besoins nécessaires pour faire face à la pandémie actuelle.

IV -Les solutions inattendues

Jadis présenté comme un pays despotique et démunie, la république cubaine est aujourd’hui l’un des rares pays à même de soutenir l’Europe avec une ressource humaine sanitaire d’excellence.

Cette crise aura au moins servie de catalyseur pour mettre en lumière la viabilité de l’État social au détriment de l’État libéral qui déshumanise et instaure la toute-puissance des marchés financiers.

Champion de la propagande médiatique autour des "aides" accordés aux pays africains et aussitôt récupérés, les pays occidentaux (France en tête) se retrouvent à refuser à la Chine et à la Russie (principaux aides de l’Europe) le droit de communiquer sur leurs dons.

En terre africaine, les dons de poubelles et de bidons d’huiles (très souvent avariés) ont toujours été des prétextes suffisant pour trimbaler des ministres de la république devant les caméras pour mieux rendre compte de la générosité et de la bonne disposition morale du donateur occidental.

V -Le Burkina entre le marteau et l’enclume

A l’image des autres pays africains, le Burkina Faso compte des victimes du Covid-19 avec 282 infectés pour 16 décès et 46 guéris.

Pour contrer la pandémie, le gouvernement Burkinabè a pris des mesures volontaristes, très souvent par imitation et d’autres fois par contrainte.

Si certaines de ces mesures se justifient d’elles-mêmes, d’autres par contre semblent n’être justifiées que par le besoin de "faire comme les autres".

Faut-il le rappeler, ce qui marche en Chine ou en France, ne marchera pas nécessairement au Burkina.

Nos pays ont longtemps choisi le plagiat du modèle social et économique occidental comme solution miracle aux besoins de développement en Afrique. Des décennies plus tard, les résultats sont là ; Ou plutôt absents. Cette précipitation a conduit nos états à copier platement et surtout sous contrainte le modèle occidental de la démocratie libérale et du néo libéralisme présentés comme des solutions miracles. Ce modèle se révèle aujourd’hui à bout de souffle. Seulement, les Etats qui en sont à l’origine, ont d’abord pris le soin de se bâtir une base sociale solide faisant en sorte que même lorsque des crises éclatent, ils convoquent leurs pré-requis pour amortir les chocs comme c’est le cas actuellement.

Reconnaissant le bien fondé et la justesse des mesures sociales prises dans les pays frères du Niger, du Senegal et de la Côte d’Ivoire, nous comprenons et rappelons à l’Etat burkinabè qu’il est toujours attendu sur cette question specifique. Le Niger et le Burkina Faso vivent des réalités sociaux-économiques similaires de sorte que leur salut réside dans une mise à jour des schémas d’analyses et dans la recherche de solutions, dont le moteur doit être l’endogénéité, et le génie propre au peuple.

Les mesures visant la désinfection massive des lieux publics comme au Ghana et la production locale de produit essentielles à la lutte contre la pandémie comme au Burkina sont à féliciter et à généraliser sur toute l’étendue du continent.
Seules des mesures sociales vigoureuses et aux conséquences contrôlées, permettrons aux citoyens de supporter la rigueur de cette période incertaine. Il y va donc de l’autorité de l’État et du respect des prescriptions étatiques futures.
Il est urgent que dès maintenant, chaque gouvernement africain dans chaque pays, s’engage à :

Exploiter les méthodes endogènes pouvant permettre le plus vite possible aux populations de faire face à la crise. Un cadre global de réflexion, regroupant les différents pays du continent permettrait de fournir une réponse coordonnée. Le CAMES doit être mis à contribution pour permettre à la recherche africaine de faire ses preuves en situation réelle.

Instaurer un cadre de réflexion entre garants de la tradition, spécialistes de la pharmacopée et universitaires.

Créer en toute urgence un conseil scientifique chargé des recherches et de la validation des trouvailles de nos savants.

Exonérer les populations œuvrant dans l’informel et le privé, du paiement des factures en tous genres sur toute la durée de la crise.

Concevoir des protocoles de sécurités strictes et propres aux espaces commerciaux en lieu et place de la fermeture complète des marchés.

Mettre aux normes tous les centres de santés dans les 45 provinces et rendre disponible les kits de test à grande échelle.

Prioriser nos remèdes et solutions locaux par rapport aux recettes de l’OMS et autres organismes de charités.

Instaurer au sortir de cette crise un système d’épargne de 10% des revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles. Ces ressources serviront dans l’avenir à des investissements productifs ainsi qu’à la sécurisation des populations en cas de pandémie ou de menaces graves.

Voter un revenu minimum de dignité couvrant les couches les plus vulnérables pendant la durée des mesures de contingentement des populations. Ces mesures doivent être spécifiques au modèle de nos pays et à leurs capacités économiques.

Témoigner la reconnaissance de la Nation entière au corps soignant, cet autre corps d’armée, aux premières loges de ce combat sans merci contre le Covid19 en cours dans notre pays et dans le monde.

Deux Heures Pour Kamita

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Vos commentaires

  • Le 2 avril 2020 à 16:31, par Lamoussa En réponse à : Covid-19 : Contrer l’urgence, fonder une nouvelle alliance panafricaine

    C’est formidable votre contribution ! Tout a été dit et bien dit, seule la mauvaise foi pourrait remettre en cause la force de votre argumentation. Longue vie à cette organisation qui, je l’espère, est apolitique.

  • Le 2 avril 2020 à 16:47, par inquiétant En réponse à : Covid-19 : Contrer l’urgence, fonder une nouvelle alliance panafricaine

    Je réagis sur ce point : "La relative qualité de l’alimentation, restée traditionnelle, en Afrique". Vous parlez de quoi ?
    Les villes sont nourris largement de riz chinois qui remplit le ventre mais n’apporte aucun éléments nutritifs, consomment des produits importés aux qualités douteuses, des sucreries, etc. Aujourd’hui, dans les villes, nous avons une bonne partie de la population d’obèses y compris des enfants (hypertension, cholestérol, diabètes, pathologies cardiaques et rénales, etc.) et de l’autre des sous alimentés. Dans les campagnes, c’est guère mieux avec une majorité de mal nourris. La qualité de nos produits locaux laisse largement à désirer avec toutes sortes de produits chimiques déversés sur les productions ou dans la transformation : utilisation de carbure pour la cuisson, de formol, d’huiles frelatées, d’édulcorants pour les jus locaux et, le pire de tous, les cubes Maggy et Jumbo. Avec une telle population aussi mal nourrit, le COVID 19 peut faire des ravages ! D’ailleurs, le Burkina enregistre déjà un taux élevé de décès supérieur à 5%. Le seul message a faire passer est de se protéger avec toutes les recommandations faites ! Vous parlez de mesures sociales. OK pour les vulnérables. J’espère que dans cette histoire, on ne va pas oublier les 2/3 de la population à savoir les paysans/paysannes. Auront-ils la force de cultiver lorsque les pluies seront là s’ils ne bénéficient pas aussi de mesures sociale d’accompagnement ?

  • Le 2 avril 2020 à 17:49, par Abdul Mumuni ZONGO En réponse à : Covid-19 : Contrer l’urgence, fonder une nouvelle alliance panafricaine

    Très impeccable et édifiant !!!

    Voilà bien une analyse avertie qui, de passage, propose des solutions. Lesquelles propositions de solutions pourront contribuer à faire barrage à la progression de la pandémie à virus corona avec le soutien et la volonté de tous.

    Merci à vous Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita.

  • Le 3 avril 2020 à 11:18, par Sidy En réponse à : Covid-19 : Contrer l’urgence, fonder une nouvelle alliance panafricaine

    Pourriez-vous nous dire pourquoi votre logo renverse la carte de notre chère Afrique mère ? Je salue néanmoins la pertinence de votre analyse sur et la prise de position contre la perception européenne sur les défis qu’il nous appartient de relever.

    • Le 4 avril 2020 à 02:35, par Kem En réponse à : Covid-19 : Contrer l’urgence, fonder une nouvelle alliance panafricaine

      La carte "renversée" est en réalité la carte normalisée. La crémière carte du continent africain parvenu aux européens par Léon l’africain se présentait sous cette forme 1504. C’est aussi cette orientation qui était utilisé dans l’antiquité par les habitant du continent pour orienter leur repères.
      Le désavantage de cette représentation est qu’elle mettait l’Afrique en haut et l’Europe en bas. L’Europe envahissseuse et soucieuse de matérialiser psychologiquement sa domination va réorienter le globe se plaçant en haut pour mieux faire comprendre sa suprématie. Cela ne date que du 18è siècle. Il est bien évident que le fort est toujours en haut. C’est donc cette convention idéologique européenne qui a décider de l’orientation actuelle des cartes.

  • Le 4 avril 2020 à 02:39, par Kem En réponse à : Covid-19 : Contrer l’urgence, fonder une nouvelle alliance panafricaine

    Réflexion riche et profonde sur la responsabilité collective de cette Afrique qui ne peut plus se réfugier derrière le refuge de l’ignorance. Désormais chacun sait qu’il n’existe pas de charité désintéressée. L’Afrique n’a simplement plus le droit de demeurer clocharde.

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