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Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

Publié le mercredi 1er avril 2020 à 20h00min

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Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

De la région parisienne, le médecin spécialiste en Epidémiologie, Ahmed Yaogo, a toujours un stéthoscope sur son Burkina natal pour qui il développe des solutions dans le domaine de la santé : ePresc, une application dédiée à la gestion des dossiers patients et AFR qui permet entre autre de faire le test de dépistage en ligne du Covid-19 et de bénéficier de l’assistance d’un professionnel de santé. Dans un entretien qu’il nous a accordé en ligne, l’homme revient sur sa passion pour les nouvelles technologies et les mesures à prendre pour lutter efficacement contre le Covid-19. Lisez !

Lefaso.net : Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je me nomme Yaogo Ahmed, de nationalité burkinabè, de profession médecin. Avant tout, je suis passionné de Neurosciences, d’Infectiologie et de Mathématiques et j’ai développé des aptitudes précocement dans cette dernière discipline. Quand j’étais en classe de Terminale C en 1999, j’ai été sélectionné pour représenter le Burkina Faso aux olympiades panafricaines de Mathématiques à Cape Town en Afrique du Sud, d’où je suis revenu avec une médaille de bronze.

Par la suite j’ai fait des études de médecine à l’université de Ouagadougou. Je suis devenu médecin épidémiologiste en 2011 après deux ans d’études en Master Epidémiologie à l’université Paris Sud. Immédiatement après le Master, j’ai bénéficié d’une bourse pour préparer un Doctorat ès sciences (PhD) en Santé Publique spécialité - Epidémiologie à l’INSERM dans la même université.

Dans le domaine des neurosciences j’ai fait plusieurs formations diplômantes (Addictologie – Comportement alimentaire – Psychiatrie adulte – Pédopsychiatrie – Gérontopsychiatrie). Dans le domaine de l’Infectiologie j’ai également fait plusieurs formations diplômantes (Maladies infectieuses – VIH – Médecine tropicale) dans différentes universités parisiennes. Je suis inscrit à l’Ordre des Médecins en France et j’exerce actuellement sur un poste de Médecin Praticien Hospitalier dans la région parisienne.

J’ai par ailleurs renforcé mon niveau scientifique avec des formations de Master en Economie, en Gestion et en Mathématiques appliquées (Data Science). J’ai donc acquis les compétences théoriques et pratiques qui me rendent à même de travailler avec aisance dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC). J’ai ainsi développé trois applications dont ePresc (https://epresc.care/) dans le domaine de la santé et AFR (https://afr.business/) qui couvre tous les domaines de la vie grâce à un design innovant.

Lefaso.net : Un médecin qui s’intéresse aux technologies. C’est quoi l’histoire ?

Les nouvelles technologies étaient jadis perçues en médecine sous l’angle de la concurrence et donc approchées avec méfiance. Actuellement, le débat de la technologie remplaçant le médecin est en passe d’être dépassé car il y a un changement de paradigme en cours au niveau du corps médical.

L’histoire de la médecine est jalonnée de ruptures et nous assistons à une rupture énorme. Grâce à l’Intelligence artificielle, les "nouvelles technologies" interviennent désormais dans l’aide au diagnostic, dans la robotique chirurgicale, la télémédecine et les nanotechnologies arrivent à grands pas.

Pour faire face aux défis actuels, le médecin que je suis n’a d’autres choix que de se positionner à l’interface de plusieurs disciplines (médecine, mathématiques, économie, gestion…). Nous avons atteint un point de non-retour dans cette révolution technologique et les médecins qui ne sauront pas se positionner dans les interfaces (en raison de leur spécialisation sur une pathologie ou un acte) pourraient être mis en difficultés lorsque survient une innovation qui rend leur action caduque. Il existe déjà de nombreux exemples. Heureusement, dans la majorité des situations, la technologie vient en complémentarité avec les compétences humaines.

Si vous prenez l’exemple du robot Watson en cours de développement aux USA, il a la capacité d’analyser toutes les informations du patient et proposer des hypothèses pour faciliter le diagnostic. Il peut même proposer une liste d’examens supplémentaires afin que son diagnostic final soit fiable. On peut donc parler d’un assistant ou d’un instrument d’aide à la décision qui ne remplace pas le médecin.

J’ai personnellement conçu un outil qui peut proposer le traitement le plus adéquat en Addictologie en fonction des caractéristiques du patient. Depuis quelques semaines, l’entreprise chinoise Alibaba a développé un algorithme capable de détecter une personne malade de COVID-19 à partir des images de scanner avec une marge d’erreurs à 4%, marge d’erreur qui va se réduire avec l’apprentissage pour devenir presque nul.

Nous ne devons pas rester en marge de cette révolution. Ces technologies semblent complexes mais sont faciles à dompter. Dans l’école où j’ai étudiée à Paris, à la fin du cycle tous les étudiants (venus d’horizons divers à travers le monde) acquièrent la capacité totale de développer des outils comme ceux cités plus haut.

Lefaso.net : Et qu’est-ce qui vous a poussé à développer ePresc, cette application dédiée à la gestion des dossiers patients ?

En médecine, réunir et faciliter les échanges des professionnels autour d’un patient est très important pour assurer une qualité et une efficacité de la prise en charge. La gestion de l’information-patient est très difficile et reste souvent à la discrétion de chaque structure de santé ou praticien.

Ce qui complique le partage d’informations utiles à la prise en charge des patients aussi bien dans les situations d’urgences qu’au long cours. Face à cette situation, je me suis laissé convaincre que le développement d’une application performante pourrait être contributif dans ce domaine. Je tiens à préciser que les données médicales des personnes ne sont pas physiquement disponibles sur internet. C’est le système de mise en relation entre professionnels de santé qui est accessible.

Lefaso.net : Comment utiliser l’application, quelles sont ses caractéristiques ?

L’objectif de ePresc est de réunir et faciliter les échanges du personnel soignant autour de toute personne nécessitant des soins de santé. ePresc est une application dédiée à la gestion numérique de l’information médicale des patients sur toute la trajectoire des soins avec une perspective « vie entière ». L’application comporte plusieurs rubriques : 1) « Urgences – Cliquez ici » qui permet en situation d’urgence médicale d’accélérer la prise en charge des personnes par quelques gestes simples permettant de mobiliser toutes les personnes indispensables à la prise en charge. 2)

Une fois au service d’accueil et d’urgences, « Ordonnance en un clic » permet aux médecins de rechercher l’ordonnance la plus adaptée et intégrant les recommandations nationales et internationales - en introduisant les caractéristiques du patient. 3) Lorsque des prescriptions lui sont faites, des cartes interactives des laboratoires de santé et des pharmacies de garde facilitent l’itinéraire du patient. 4) Une fois l’urgence levée, « Dépistage » permet de faire de la médecine préventive en ligne.

Lefaso.net : A quel niveau êtes-vous en termes de développement et de déploiement de la solution ?

L’application est actuellement opérationnelle en Afrique. A partir du marché africain, nous ambitionnons conquérir le marché mondial de façon progressive – par la force de la recherche et développement.

Lefaso.net : Il est question d’une gestion énorme de données. Quelle garantie en termes de sécurité ?

En fait, les données médicales des personnes ne sont pas physiquement disponibles sur internet. C’est le système de mise en relation entre professionnels de santé qui est accessible. Il n’y a donc pas de problème de sécurité de données. Quand on dit que le médecin initie et gère le dossier, en impliquant le pharmacien, le biologiste et l’infirmier ; il s’agit simplement du dossier initiant le système de mise en relation entre professionnels de santé. ePresc est conçue en utilisant le langage de programmation Python avec un système de sécurité éprouvé et stable. Jusqu’à ce jour je suis seul à avoir accès au code de programmation.

Lefaso.net : Vous avez été sacré Lauréat du concours GENIE TIC 2019 dans la catégorie Santé. Au-delà du prix en espèce, bénéficiez-vous d’un soutien du ministère du développement de l’économie numérique et des postes ou du ministère de la santé ?

Je remercie le ministère du développement de l’économie numérique et des postes pour l’organisation de ce concours qui permet de mettre en valeur des projets développés dans notre chère patrie. Malgré la modestie des moyens, le prix en espèce est de 3.000.000 FCFA et nous sommes conscients des efforts consentis.

De plus, dans les suites du concours, le ministère du développement de l’économie numérique et des postes (à travers la direction générale du développement de l’industrie numérique) vient de nous adresser un courrier pour faire le point de nos besoins (matériel, formation) en vue d’un accompagnement.

Lefaso.net : Cette application peut-elle être un plus dans la lutte contre le covid-19 ? Si oui en quoi ?

La réponse est OUI. L’objectif actuel réalisable face au stade 3 de l’épidémie dans lequel nous sommes (circulation active du virus) - est de réduire son impact sanitaire (protéger les plus vulnérables et aplatir au maximum la courbe de l’incidence pour ne pas déborder les capacités de prise en charge des systèmes de soins).

Pour atteindre ces objectifs, la Chine et la Corée du Sud nous ont montré combien l’apport des nouvelles technologies est décisif. De nombreux modules dans ePresc (https://epresc.care/) pourraient contribuer de façon similaire aussi bien dans le dépistage, la production d’outils d’aide à la décision, la sensibilisation, l’information, la prise en charge et les alertes sanitaires.

Lefaso.net : Rappelons que vous avez développé autre application pour lutter contre la pandémie. Pouvez-vous revenir rapidement sur cette application ?

Il s’agit de l’application AFR web (https://afr.business/) et mobile (https://play.google.com/store/apps/details?id=business.afr.ahmedyaogo.afr&pcampaignid=MKT-Other-global-all-co-prtnr-py-PartBadge-Mar2515-1). AFR propose un paquet de rubriques qui pourraient contribuer à la gestion de l’épidémie du Covid-19.

Le premier est le test de dépistage en ligne qui permet de vous orienter.
L’application permet également de constituer différentes cartes interactives utiles pour la gestion de l’épidémie COVID-19. Si la participation est au rendez-vous, on pourrait extraire des bases de données pour faires des modèles mathématiques fins en vue de comprendre en profondeur l’épidémie.

AFR dispose également d’une messagerie sécurisée qui pourrait mettre en contact toute personne avec les professionnels de santé inscrits dans l’application.
L’apport de AFR dans la gestion du volet socio-économique pourrait être décisif car l’application vous permet de consommer au plus près de vous (donc moins de déplacement et de risque d’exposition). En effet, nous avons imaginé un design qui vous permet de :

• Créer un espace personnel modulable ;

• Un espace d’affaires personnalisé où vous pouvez présenter des produits ou des services et ce de façon permanente – avec une localisation sur une carte interactive. Si une personne fait une recherche dans sa ville, son quartier, voire dans sa rue, elle a accès à toutes les annonces et peut contacter l’annonceur en ligne pour faire affaires. Le déplacement ne se produit donc que si l’affaire est conclue. Tous les domaines de la vie sont couverts (Plomberie, coiffure, téléphones, immobilier….) ;

• Etre alerté en temps réel si une personne se montre intéressé par votre produit ou service (système d’alerte modulable suivant votre volonté) ;

• Etre rappelé qu’il y a des alertes que vous n’avez pas encore pris en compte ;

• Echanger en direct avec une personne qui est intéressée par votre produit ou service ; Disposer d’une messagerie très sécurisée pour échanger avec une personne qui fait une offre quelconque.

Lefaso.net : En tant que médecin spécialiste en épidémiologie, quel regard portez-vous sur la lutte du covid-19 au Burkina ? Y a-t-il des choses à améliorer ?

Au Burkina Faso, nous sommes au stade 3 de l’épidémie et l’objectif réaliste est celui de réduire son impact sanitaire (protéger les plus vulnérables et aplatir au maximum la courbe de l’incidence pour ne pas déborder les capacités de prise en charge des systèmes de soins).

Pour cela, les méthodes qui ont fait leurs preuves dans la littérature scientifique très récente sont le dépistage de masse suivi de comportements de distanciation physique et de mesures barrières comme le port de masque, les mesures d’hygiène, la protection des soignants, la constitution de stocks de produits de santé, l’information étendue de la population (en impliquant les structures communautaires de base et en activant tous les leviers) et une prise en charge encadrée des cas avérés. Toutes ces mesures se complètent et se renforcent mutuellement.

La Corée du Sud et l’Allemagne sont des exemples de réussite avec cette approche. L’intérêt du dépistage précoce et massif est certain car il permet de réduire la période de transmission en identifiant les cas avérés et en les isolant. Ce qui permet par ailleurs de conduire une politique de confinement raisonnable acceptable économiquement par la population.

Malheureusement le dépistage précoce et en masse est difficilement accessible pour les pays à ressources insuffisantes. Il nous reste néanmoins les comportements de distanciation physique et les mesures barrières et surtout l’information étendue de la population.

Pour le cas spécifique du Burkina Faso, je n’ai pas encore réussi à me procurer le plan de riposte et il m’est difficile de porter un regard pertinent sur les actions conduites ou envisagées.

Lefaso.net : Les organisations internationales craignent le pire en Afrique avec des millions de morts. C’est un sentiment que vous partagez ?

Je compare souvent l’épidémiologie (recherche et lutte contre l’émergence des maladies en passant par la modélisation et la veille sanitaire) à la météorologie (qui assure la modélisation des phénomènes atmosphériques et une veille météorologique – avec des modèles mathématiques similaires). Dans ces deux disciplines, toute prédiction par défaut ou par excès a des conséquences désastreuses. Or, malgré l’amélioration des modèles mathématiques, dans les deux disciplines la prédiction garde une grande part d’aléatoire car il s’agit de phénomènes complexes et toutes les variables qui les influencent ne sont pas connues.

Au lieu de prédire, moi je rappellerai sept points clés : 1) Dépistage précoce de masse ; 2) Distanciation physique ; 3) Mesures barrières et mesures d’hygiène ; 4) Protection des soignants ; 5) Constitution de stocks de produits de santé ; 6) Information étendue de la population ; 7) Prise en charge encadrée des cas avérés.

Lefaso.net : Votre mot de fin !

Cette pandémie nous fait prendre conscience de l’importance de la santé et de l’éducation, mais surtout l’urgence d’investir pour avoir des systèmes de santé et d’éducation viables. Elle met également en exergue le caractère globalisé des menaces épidémiques.

Les prochaines semaines et mois seront décisifs pour l’humanité et notre intelligence collective nous permettra de faire face à ces grands défis avec dignité. C’est pourquoi nous essayons d’anticiper en apportant notre modeste contribution par la création d’outils numériques pour renforcer les moyens de riposte.

Le Test COVID19 par exemple permet en quelques minutes de désengorger le recours aux professionnels de santé en orientant les personnes pensant avoir été exposées au Covid-19. Nous maintiendrons les efforts de proposition d’outils jusqu’à la disparition de cette épidémie.

Nous invitons chacun à son niveau à apporter une pierre dans l’édification de la bâtisse de riposte en respectant la distanciation physique et en utilisant des mesures barrières.

DIEU bénisse le Burkina Faso.

Entretien réalisé par Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net


AFR web : https://afr.business/
AFR Google Play : https://play.google.com/store/apps/details?id=business.afr.ahmedyaogo.afr&pcampaignid=MKT-Other-global-all-co-prtnr-py-PartBadge-Mar2515-1

ePresc web : https://epresc.care/
ePresc Google Play : https://play.google.com/store/apps/details?id=care.epresc.ahmedyaogo.ipresc&hl=fr&pcampaignid=MKT-Other-global-all-co-prtnr-py-PartBadge-Mar2515-1

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Vos commentaires

  • Le 2 avril 2020 à 03:06, par Rodo En réponse à : Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

    Voilà qui est très clair. Merci Dr Yaogo.
    La lutte contre la covid-19 est une lutte qui se gagne main dans la main, collectivement et de facon soudée. Il est inutile de s’adonner à des prédictions alarmistes ou qui sous-estiment les graves dangers potentiels. Dr Yaogo nous fait comprendre que nous pouvons influencer le cours des événements en ayant recours aux sept points clefs qu’il a dévoilés. Pour ma part, j’ai repris confiance dans ce combat que nous menons contre la Covid-19. Les spécialistes de la trempe de Dr Yaogo sont toujours les bienvenus en ces temps de crise sanitaire où l’ignorance et la mauvaise information gonflent la panique et désorganisent les vaillants combattants. Ma prière est que les milliers de Burkinabé qui savent lire prennent connaissance du contenu de ce message afin que nous puissions bénéficier du même éclairage (cette lumière raffinée dont nous a gratifié le Dr Yaogo) pour qu’ensemble nous luttions avec un minimum de sérénité contre cette maladie unique en son genre. La victoire n’est plus loin. Mais attention, notre engagement sera très déterminant. Ne faisons pas les choses à notre guise, laissons-nous guider par ceux qui connaissent la maladie.
    Bonne suite à vous Dr Yaogo. Nous, vos compatriotes, aurons toujours besoin de vous, merci infiniment de répondre à notre appel. Merci au journal Lefasonet

  • Le 2 avril 2020 à 04:31, par Météo En réponse à : Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

    Je suis météorologue et j’ai adoré le parallèle fait entre l’épidémiologie et la météorologie.

  • Le 2 avril 2020 à 04:38, par Patriote En réponse à : Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

    J’ai particulièrement aimé la synthèse des recommandations : "Au lieu de prédire, moi je rappellerai sept points clés : 1) Dépistage précoce de masse ; 2) Distanciation physique ; 3) Mesures barrières et mesures d’hygiène ; 4) Protection des soignants ; 5) Constitution de stocks de produits de santé ; 6) Information étendue de la population ; 7) Prise en charge encadrée des cas avérés."
    Allons doucement et rassurons les populations.
    Chapeau

  • Le 2 avril 2020 à 05:21, par Ouédraogo M En réponse à : Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

    "Cette pandémie nous fait prendre conscience de l’importance de la santé et de l’éducation, mais surtout l’urgence d’investir pour avoir des systèmes de santé et d’éducation viables". Chapeau !

  • Le 2 avril 2020 à 09:15, par AGplus En réponse à : Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

    Bonjour

    Voici des gens qui doivent être utile au pays si réellement nous voulons des résolutions de problème. Je suis sûr que son apport sera immense dans la crise actuelle que traverse notre chère patrie.
    Vivement que le gouvernement le consulte, ne serait-ce qu’un essai sur le covid.
    Merci cher ami

  • Le 2 avril 2020 à 09:37, par Burkimbila En réponse à : Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

    Bravo mon grand,seulement j’aurai apprécié mieux si tu rentrais apporter ta contribution en tant que praticien ou clinicien. C’est facile d’apprécier de l’extérieur. Le pays a plein d’epidemiologistes moins communiquant mais aussi talentueux pour conseiller. Il faut garder raison avec tous ceux qui se croient providentiel dans la situation alors qu’il recherche un poste ou ..
    ..

  • Le 2 avril 2020 à 10:17, par Verite En réponse à : Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

    Internet Burkimbila nous ne comprenons pas ton allusion.Lefaso.net sollicite notre compatriote pour un interview pour nous apporter son point de vue de médecin spécialiste du domaine - toi tu vois une recherche de poste dans ça. Comment quelqu’un qui n’est pas à la fonction publique burkinabé peut rechercher un poste dans notre administration ? Et quel poste ? A ce qu’on sache Lefaso.net n’a pas changé de métier.
    A chacun sa logique.

  • Le 2 avril 2020 à 10:30, par FAT24 En réponse à : Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

    "L’intérêt du dépistage précoce et massif est certain car il permet de réduire la période de transmission en identifiant les cas avérés et en les isolant".
    Nous avons assez chanté sur fasonet de cette solution que le gouvernement devrait envisager, mais hélas !
    Nos habitudes en Afrique ici, nos réalités de vie( les concessions, les familles entassées) différentes des familles nucléaires en occident constituent un risque pour ne pas dire un danger.
    Donc faire le dépistage de masse permet déjà d’isoler les malades (comme par exemple au CHU DE ZINIARE nouvellement inauguré).
    Sinon, si l’on continue avec cette méthode classique, c’est à dire, rester confiné quand on est malade et suivre les consignes, ce n’est pas pour demain la fin de la propagation.
    Le temps de confinement dans une famille nucléaire est différente du temps de confinement dans une concession et dans une famille pauvre où malgré son statut de positif le patient est obligé même de sortir chercher son pain dans certains cas.
    Je félicite au passage ce brillant docteur,et je le suggère ceci : Après CORONAVIRUS s’il peut collaborer avec des fondations ou organismes ou ambassades avec son idée où au travers d’un concours / sélection, offrir ce genre de formations à des médecins burkinabé fraichement sorti du campus. Et pourquoi pas grâce une coopération nord-sud, intégrer ce type de formations dans nos universités.
    Merci
    Dieu nous aide !

  • Le 2 avril 2020 à 10:35, par Patriote En réponse à : Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

    Burkimbila, Burkinabé est compliqué oohhh.
    Tout ce toi tu fais, c’est calcul de nomination, de poste...
    Quand Lefaso.net va te donner la parole, tu vas calculer.
    En attendant, laisse le médecin nous conseiller.

  • Le 2 avril 2020 à 14:48, par Salifou En réponse à : Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

    A la lecture de cette interview, je confirme sans l’ombre d’un doute que notre pays dispose de filles et de fils à même de porter notre flambeau aux plus hautes instances mondiales. Vivement que nos autorités fassent appel à ces compétences.

  • Le 2 avril 2020 à 15:08, par Rodo En réponse à : Covid-19 au Burkina : Le médecin Ahmed Yaogo recommande un dépistage précoce de masse

    C’est avec un pincement au cœur que je constate que la réflexion semble morte chez certains de mes compatriotes. Pour cause, ils ont déjà créé leurs carcans et ils se contentent maintenant de ranger les individus et les événements. Il n’y a plus rien qui ait encore une valeur intrinsèque à leurs yeux. C’est dommage pourtant. Face à une telle situation, il faut qu’on attire leur attention, parce que nous sommes tous dans le même bateau.
    Je suis sûr que si le Dr Yaogo avait fustigé la gestion actuelle de l’épidémie par le pouvoir en place, tout de suite, ces compatriotes dont je parle allaient crier : " Oh ! l’opposition a frappé frappé fort". Ils allaient ranger d’office le médecin dans le premier carcan, comme un mercenaire à la solde des partis politiques d’opposition.
    Maintenant que Dr Yaogo montre le chemin idéal pour vaincre la covid-19 tout en reconnaissant les limites factuelles de nos Etats africains, on se précipite de le ranger dans le deuxième carcan, comme un allié du pouvoir qui cherche à occuper un poste.
    Par ailleurs, si le médecin avait décliné l’invitation du journal Lefasonet, s’ils l’apprenaient, ces compatriotes, il y a longtemps ils avaient déjà logé le Dr Yaogo dans le troisième carcan, comme un Burkinabé en qui ne vibre aucune fibre patriotique.
    Chers compatriotes, il est temps de se ressaisir. Sachons reconnaître la valeur intrinsèque des choses. En ces temps de crise sanitaire, toute élucidation scientifique sur cette maladie atypique qu’est la covid-19, est la bienvenue. Les communicateurs n’ont pas les mêmes profils, encore moins le même charisme pédagogique. Par conséquent, chaque intervenant apporte de valeur ajoutée en termes d’information, de conseils et de sensibilisation. Sachons donc les accueillir à bras ouverts parce qu’ils se sacrifient pour la nation.
    Dr Yaogo, moi je vous remercie sincèrement pour votre contribution. Vous m’avez aidé à reprendre confiance dans ma lutte contre la covid-19 et c’est ce que je retiens.
    Que vous vouliez un poste ou pas, ce n’est pas ma préoccupation de l’heure.
    Bon vent Dr.

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