Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
La coalition de la cinquantaine de syndicats en lutte contre la baisse du pouvoir d’achat et pour la suppression de l’IUTS était face à la presse le 31 mars 2020. Au regard de l’actualité marquée par le Covid-19, Pisyamba Ouédraogo, secrétaire du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a été interpellé. Il a fustigé les mesures incohérentes et disproportionnées du gouvernement pour freiner la propagation de la pandémie. Le secrétaire générale a en outre, regretté le dénuement des formations sanitaires et le risque qu’elles se transforment en foyers de contamination.
Le secteur de la santé est fréquemment en mouvement d’humeur. Le très médiatique Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) réclame toujours l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents. Selon Pisyamba Ouédraogo le secrétaire général, la crise liée à la pandémie du Covid-19 vient révéler ce qui couvait depuis. L’échec du système sanitaire national.
« Les secteurs sociaux de base sont des questions avancées par les syndicats qui souvent sont utilisées pour les opposer aux populations. Il faut ce genre de situation pour que l’on voit clairement qu’il y a un lien entre nos revendications et celles des populations, ce n’est pas de la démagogie », campe-t-il
Il rappelle que depuis 4 ans le personnel de santé, à travers le syndicat tire la sonnette d’alarme sur ce que le système public de santé se meurt. « Il se meurt sur tous les plans. Du point de vue des infrastructures, des équipements, du personnel et de la gouvernance des ressources d’ensemble ».
Il précise d’ailleurs qu’avant la survenue de la pandémie, des négociations avaient été initiées avec le pouvoir exécutif. « Depuis bientôt un an, nous avons dit au gouvernement, faisons fonctionner le minimum de formations sanitaires qui existent, même s’il faut après, acquérir de nouveaux matériels pour assurer la promotion et faire évoluer le système de santé. Le ministère de la santé nous a répondu à plusieurs reprises en disant qu’il va faire le diagnostic et après on va équiper les formations sanitaires. Le diagnostic a été fait théoriquement par ce gouvernement en août 2019. Nous sommes là où nous sommes, il n’y a rien », a poursuivi Pisyamba Ouédraogo qui fustige au passage, « la démission du gouvernement vis-à-vis des systèmes de santé ».
Dans les formations sanitaires, révèlent le secrétaire général, rien n’a véritablement changé depuis la survenue du virus. Aucun système de protection n’est disponible pour le personnel soignant. Ce sont les agents eux-mêmes qui se débrouillent pour s’équiper du minimum de protection. Il faut pourtant protéger le personnel soignant dans ce contexte, et lui doter du matériel adéquat, ce, pour éviter que « les formations sanitaires ne deviennent des foyers de distribution de l’épidémie ».
« Il ne s’agit pas en réalité de mettre les villes en quarantaine »
Les différentes mesures prises par le gouvernement pour contrer la propagation du virus ne sont pas du goût du conférencier. Fermeture des marchés ou quarantaine, il faut plutôt chercher la solution au mal, ailleurs.
Il ne s’agit pas en réalité de mettre des villes en quarantaine et de fermer des marchés. Le véritable problème, lorsqu’il y a un patient source, comment on circonscrit et on gère les personnes contactes. C’est ainsi qu’on peut rompre la chaine (…) Chez nous on ne gère pas ça. Chaque matin on nous dit, il y a 24 patients en plus. Ils viennent d’où ? Ils ont été en contact de quel patient source, on ne sait pas ».
Pour lui donc, ce sont des décisions qui ne sont pas de nature à soigner le mal, mais plutôt à créer d’autres maux. « On est en train de torturer les gens pour rien. La rupture de la chaine de contamination est mal abordée. C’est cela le danger et c’est cela que les populations perçoivent et disent que ce n’est pas la peine de les empêcher de vendre leurs tomates ou d’aller au marché ».
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 1er avril 2020 à 20:16, par L’Homme Descend Du Sage En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
Et si nous arrêtions les critiques qui sont pour les faibles, pour participer au combat, qui est pour les audacieux !!! Parce que la victoire sourit aux audacieux.
2. Le 2 avril 2020 à 06:19, par Tagsgo En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
MPP a encore reagit.,toujours en première position.continue.Des gens ont été plus zélés,arrogants,monteurs de scènes que toi,mais,ils sont ou aujourd’hui ?Hors du Burkina:Les même journalistes qui recevaient gratuitement les mégas et les petits sous et qui font leur rôle était de fustiger,dénigrer systématiquement les syndicats ont su qu’ils avaient mal choisi d’option.Donc pour toi,il est toujours temps de changer,en ne disant rien que la vérité.on change de pseudonymes ,et on toujours le premier a contre réagir sur toute position contraire a celle souhaitée par le MPP.A bon entendeur,salut(tanti pasakziri,tanti l’OM lom ,tanti...).
Le 2 avril 2020 à 19:38, par L’Homme Descend Du Sage En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
Je vous demande pardon Tagsgo. Je n’en suis pas du tout. Pas du tout alors ! .
Pour préciser mon propos et ma perception des choses : Osons agir. C’est plus constructif. Cela participe plus au progrès.
Les commentaires, conférences, reproches et autres écrits divergents sont rarement pris en compte par ceux qui décident et agissent. Constat amer mais c’est logique. Travaillons donc plutôt à être devant pour faire valoir nos idées. Bien Sagement !
3. Le 2 avril 2020 à 07:10, par de En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
Critique trop facile. En quoi la situation au Burkina est assez différente de celles des autres pays du monde ?
4. Le 2 avril 2020 à 07:59, par tcherien En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
Donc comme ça tu es plus intelligent que les chinois , les français et mème les américains et nous on soufre comme ça
5. Le 2 avril 2020 à 08:27, par Cesar En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
Mr L’Homme Descend Du Sage si réellement tu incarnais le sage tu devrais comprendre par la qu’il ne s’agit pas d’un esprit de critique que fait le SYNTSHA MAIS UN ESPRIT CRITIQUE.
Le 2 avril 2020 à 19:04, par L’Homme Descend Du Sage En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
Je n’ose pas me prétendre Sage. J’espère plutôt de tout Homme qu’il recherche la Sagesse. De rechercher donc tout ce qui tend à la Paix.
Au demeurant, être critique est très bien et participe au progrès. Seulement, il y a un ton et un moment pour cela. C’est pour cela que je demande, en lieu et place de tout ce qui en ajoute à la tension ou à la crise, de l’action ou de la participation à l’action, pour le moment. Bien Sagement.
Le 2 avril 2020 à 19:19, par L’Homme Descend Du Sage En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
Je n’ose pas me prétendre Sage. J’espère plutôt de tout Homme qu’il recherche la Sagesse. De rechercher donc tout ce qui tend à la Paix.
Au demeurant, être critique est très bien et participe au progrès. Seulement, il y a un ton et un moment pour cela. C’est pour cela que je demande, en lieu et place de tout ce qui en ajoute à la tension ou à la crise, de l’action ou de la participation à l’action, pour le moment. Bien Sagement.
6. Le 2 avril 2020 à 08:58, par moses En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
Pour ma part, les personnes ayant été en contact avec un malade devraient mis en observation dans un site reconnu de tous pendant 14 jours (par exemple, le palais des sports, le stade du 04 Aout, ...)
7. Le 2 avril 2020 à 11:25, par Le Vigilent En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
Mon cher Pisyamba, dis nous honnêtement si tu ne penses pas t’être trompé à propos du confinement et d’autres mesures prises pour éviter la propagation du Corinavirus. Pense-Tu que l’on puisse connaître tous ceux qui pourraient avoir été en contaminés par une personne donnée ayant été testée positive au Coronavirus. Je pense que l’on ne peut pas limiter cela aux « contacts » qui seraient du cercle restreint des proches, collègues, collaborateurs etc d’une personne testée positive. La personne peut, au moment où son statut n’est pas encore connu, avoir laissé le virus sur un support quelconque (poignée d’une porte, surface d’un comptoir, billet ou pièces ,argent ou autres objets) et de là le germe peut contaminer des personnes qui ne connaissent pas et n’ont jamais approché la source. Peux-tu identifier ces gens contaminés au toucher d’un objet quelconque souillé par l’on ne sait qui ?
Partout dans le monde les mesures que tu pourfends ont été prises et appliquées avec la plus grande rigueur pour contrer la propagation du Coronavirus. Ceux qui ont hésité au début s’y sont résolus après avoir constaté le désastre causé par leurs hésitations.
Le 2 avril 2020 à 12:27, par Souleymane Savadogo En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
Analyse pertinente. J’ajouterai que nous pourrions faire les dépistages systématiques dans les endroits qui reçoivent du monde et un échantillon de personnes à dépister par secteur. Œuvrer à avoir des centres de tests par arrondissement. Pourquoi ne pas faire appel aux Cubains qui sont sollicités par des pays plus nantis que nous.ici et maintenant.?Renouer le dialogue avec les partenaires sociaux suite à la suspension des mots d’ordre de grève par les enseignants afin que tous ensemble nous combattions le Covid19 et le terrorisme.
Cessons les insultes juste parce qu’on n’est pas d’accord avec les propositions de l’autre.
8. Le 2 avril 2020 à 14:48, par Le petit tranquilos En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
Mr du syndicat, vous êtes tous complices de la situation sanitaire actuelle du Burkina. Voilà qu’il y a des dons gauche droite et personne ne met en plan un plan pour équiper quelques structures de santé dans les grandes villes. Vous regardez et vous passez votre temps à critiquer. On va où avec ça.
Quand vous regardez la composition de la coordination de cette pandémie, vous voyez que si on y prend garde, elle risque d’être une affaire de famille. Impliquez vous, dénoncez utilement afin de mettre en place un système pour sauver la population et après on verra les avantages pour les agents de santé.
Si vous faites un décompte rapide des dons, ils avoisinent le milliard. Vous allez passer votre temps dans les critiques et c’est quand du milieu va construire une clinique en R+5 que allez commencer à vous exciter pour rien. Or vous vous connaissez. Continuez à faire semblant. Le peuple vous regarde avec l’aide du bon dieu,
Que dieu sauve le Faso.
9. Le 2 avril 2020 à 15:15, par FAT24 En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
Bien vu. Mais il faut que les personnes contactes des personnes contaminées soient mises en quarantaine et cela passe par un appel à tous ceux là avec le consentement ou non de la personne testée positive. (Puisque la CIL a levé la mesure sur la protection des données à caractère personnel à cause de la pandémie)
— faire des diagnostics de masse et isoler les personnes testées positives au COVID-19 dans un centre. Pour bien sûr rompre la chaine de contamination. Pour cela, on peut demander la contribution de chaque entreprise pour ses travailleurs, et l’état aussi à situation urgente, mesure urgente en débloquant les fonds pour l’achat des kits pour les dépistages de masse.
Ce ne sont plus les chiffres sur le nombre de contaminés qui intéressent les gens mais la prise en charge effective des malades et la rupture de la chaine de contamination.
Par ailleurs, vu que Ouagadougou est en quarantaine, l’heure du couvre-feu peut-être repoussé à 20h
10. Le 2 avril 2020 à 15:36, par David En réponse à : Propagation du Covid-19 : « La rupture de la chaîne de contamination est mal abordée », Pisyamba Ouédraogo, SG du Syntsha
C’est le reflet de la pensée unique au sein de la CGTB avec ses syndicats satelittes.
Pour eux, tout ce qui vient de la CGTB est bon et les Burkinabè doivent l’accepter. Et tout ce qui ne vient pas de la CGTB n’est pas bon pour le BF. Quelle. surestimation et quelle arrogance !!! En dehors d’eux, il n’ y a point d’intello au BF.
Une chose est sure, aucun pays au monde ne s’est développé par la démagogie et le populisme.
Ils prétendent aimer la liberté, mais une de leur ligne directrice c’est leur pensée unique.
Même la couleur blanche n’est pas blanche tant que ce n’est pas eux qui le dise. Une dictature en miniature qu’ils persistent â vouloir étendre sur le pays.
La dictature du prolétariat aucun peuple n’en veut aujourd’hui. Parce qu’elle conduit à une nomenclatural bureaucratique et parasitaire à l’image de ce les Européens d’Europe de l’est ont vécue et du pays de leur tonton politique, ANVER OXA de l’Albanie.
Les Burkinabé ne dont pas prêts à accepter que de petits groupuscules les ramènent à l’âge de la pierre taillée.