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Coronavirus : A la cité universitaire « La Chinoise », les étudiants prennent leurs précautions

Publié le samedi 28 mars 2020 à 14h48min

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Coronavirus : A la cité universitaire « La Chinoise », les étudiants prennent leurs précautions

Au regard de l’évolution de la pandémie du coronavirus, le Burkina Faso a décidé de la fermeture des établissements scolaires et universitaires et interdit les regroupements de plus de 50 personnes. Si cette mesure est en vigueur, des inquiétudes se posent cependant au niveau des cités universitaires qui accueillent des centaines d’apprenants en son sein. Quelles sont les dispositifs mis en place pour protéger les résidents contre le Covid-19 ? Sont-ils bien respectés ? Y a-t-il des initiatives personnelles ? Constat ce vendredi, 27 mars 2020 à la « Cité chinoise » de l’Université Joseph-Ki-Zerbo, à Ouagadougou.

« Cette situation vient ébranler la quiétude des résidents de la Cité chinoise de l’Université Joseph-Ki-Zerbo ». Ce sont les propos du délégué adjoint, Kassoum Hamza Nana. Cet étudiant en 2e année de faculté de droit a fait savoir qu’en guise de mesures de prévention et d’hygiène contre le Covid-19, le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) a mis les bouchées doubles pour mettre à la disposition des étudiants, des lave-mains, du gel hydroalcoolique, entre autres.

Le délégué adjoint de la cité veille au respect des mesures préventives

Conscients de la dangerosité du mal qui touche déjà 180 personnes dans notre pays, les pensionnaires de la cité, en plus des efforts des autorités, ont adopté des comportements responsables afin de préserver leur vie et celle des autres. C’est le cas notamment d’Adeline Ouédraogo, qui partage une chambre avec trois autres personnes.

Lorsque nous la rencontrions, elle était en pleins travaux ménagers. « Comme prévu, on évite les salutations. On respecte la distanciation d’au moins 1 mètre qui a été imposée par l’Etat. Aussi, on lave nos mains avec du savon après avoir été en contact avec une personne », indique demoiselle Ouédraogo. Les conditions d’hébergement qu’elle décrie sont à revoir. « Nous avons deux lits superposés et un matelas déposé à même le sol pour quatre personnes ».

La lutte contre le Coronavirus est l’affaire de tous

L’occasion faisant le larron, elle a également profité de notre micro pour exprimer une autre doléance. Au regard de l’étroitesse des chambres, cette étudiante demande aux premiers responsables des cités universitaires de mettre à leur disposition les chambres non-occupées. Toute chose qui, selon elle, contribuera à améliorer qualitativement leurs conditions de vie et d’étude.

« Le coronavirus ne passera pas par nous »

A chacun son moyen de protection. « Pour nous protéger du coronavirus, mes co-chambrières et moi, nous avons mis dans un bidon, un liquide hydroalcoolique. On se désinfecte avec. On boit régulièrement de l’eau chaude. On n’utilise pas le même gobelet. Avant la maladie, on dormait sur le même lit ; maintenant, ce n’est plus le cas », confie Balkissa Ouédraogo, étudiante en linguistique.

Balkissa Ouédraogo, Nous allons vaincre la maladie

A la cité chinoise, la solidarité entre « camarades » occupe une place importante, selon Jean-Marie Ido, étudiant en deuxième année linguistique qui dit observer le confinement avec ses cinq co-chambriers. « Personne ne sort. On n’a rien à faire au dehors. On est là pour les études », explique-t-il. Une décision fortement appréciée par le délégué adjoint de la cité qui invite les étudiants à plus de vigilance. « Si par malheur on enregistre un premier cas ici, je pense que personne ne sera épargné, vu la proximité que nous entretenons dans les chambres », prévient-il.

Au RU, les mesures saines sont respectées

Afin de juguler la pandémie du coronavirus, les habitudes ont changé au Restaurant universitaire (RU) de la Cité chinoise. « Nous avons suivi les mesures d’hygiène édictées par le gouvernement », a justifié le gérant du RU, Alassane Wando. Au titre des nouvelles exigences, il faut se laver les mains avant d’avoir accès au restaurant, respecter la distance d’au moins 1 mètre.

« Nous avons décidé de suspendre les assiettes et les plateaux. Désormais, les étudiants viennent avec leurs propres plats. Ceux qui n’en ont pas, prennent leur dotation dans des sachets », ajoute M. Wando. Dans la dynamique d’éviter les regroupements, le réfectoire, qui pouvait accueillir 100 à 500 personnes, est fermé jusqu’à nouvel ordre.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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