A notre passage à la gare routière de Gaoua, ce mercredi, 18mars 2020, des passagers nous ont rassurés de l’effectivité et du respect des mesures pour la lutte contre le coronavirus. Ils notent presque tous, le lavage des mains au savon avant toute embarcation et l’arrêt de la climatisation pendant les trajets.

Pour la santé du client et du personnel, les responsables des compagnies de transports qui desservent la ville de Gaoua et ses environs disent avoir pris des mesures. Du coté de la compagnie STAF, un membre du personnel qui a requis l’anonymat nous rassure : « nous sensibilisons les passagers sur cette nouvelle maladie et nous leur demandons de signaler tout passager à bord qui ne se sent pas bien ou qui présente des signes de la maladie. Aussi nous avons prévu du savon, des désinfectants pour les travailleurs et les passagers pour se laver les mains. C’est vrai que ce n’est pas bien organisé pour le moment, mais nous allons revoir tout cela au mieux ».

Le responsable de la compagnie de transport TSR, Dao Mamadou, est catégorique sur les mesures sanitaires : « Avant chaque départ, nous demandons aux passagers de se laver les mains avec du savon et de l’eau propre avant de monter dans le car. Nous positionnons le matériel de lavage à coté de tout car qui doit bouger. Je demande au passagers de respecter les mesures durant tout le trajet ».

Quelques passagers à bord d’un car prêt à quitter la gare, à l’exemple de madame Palé témoigne : « avant d’embarquer, on nous a demandé de laver les mains au savon et de les rincer à l’eau propre, et j’apprécie le respect de cette mesure ». Une autre, en l’occurrence Assita Diané, qui vient de d’arriver à bord d’un car en provenance de Ouagadougou, atteste que la climatisation a été coupée durant tout le trajet.

A la gare, nous avons rencontré la présence de bénévoles. C’est le cas de ces deux étudiants en sciences biologiques et appliquées du centre universitaire de Gaoua. Ils ont entrepris de sensibiliser les passagers sur la maladie et les mesures préventives à travers des dépliants et leur proposent des cache-nez en ventes. Pour Ibrahim Guiré, « au vu de la montée fulgurante de la maladie », ils ont décidé d’apporter une pierre à la lutte, en sensibilisant les voyageurs qui dans leur grande majorité, n’ont pas toujours l’information juste ».

Boubacar Tarnagda
Lefaso.net