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Syndicats : La marche-meeting n’aura pas lieu, mais la lutte se poursuit

Publié le lundi 16 mars 2020 à 22h11min

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Syndicats : La marche-meeting n’aura pas lieu, mais la lutte se poursuit

La Coalition des organisations syndicales a annoncé le maintien de la grève de 120 heures prévue du 16 au 20 mars 2020, sur toute l’étendue du territoire national. C’était au cours d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou, le lundi 16 mars 2020, en présence du secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié.

Dans un communiqué en date du 15 mars 2020, les syndicats ont annoncé avoir réaménagé le programme de leurs manifestations contre l’extension de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) aux primes et indemnités des fonctionnaires. Le nouveau calendrier annonce le maintien de la grève du 16 au 20 mars, et la suspension de la marche du 17 mars 2020. Aussi, il a été demandé d’abandonner le piquet de grève, et les travailleurs sont invités à rester chez eux. Ces décisions ont été prises au vu du développement du coronavirus au Burkina.

Au lendemain donc de la publication de ce communiqué, les organisations syndicales ont tenu une conférence de presse, ce 16 mars 2020, pour réaffirmer leur détermination à aller jusqu’au bout de la lutte. Ainsi, plusieurs annoncent ont été faites. L’on retient que durant la période de grève de 120 heures, un service minimum sera assuré dans les secteur de la santé, des hydrocarbures et des transports.

A l’issue de ces cinq jours de grève, les syndicats assurent que si la plateforme revendicative n’est pas traitée « de manière acceptable », ils se réservent le droit de poursuivre la lutte sous diverses formes. Et le gouvernement sera tenu seul responsable de la détérioration du climat social.


Lire aussi Burkina : Les syndicats dénoncent une coupure « sauvage » de leurs salaires sur la base d’« intention de grève »


Concernant la gestion du coronavirus, la coalition des syndicats juge que les mesures prises par le gouvernement sont largement insuffisantes pour assurer une protection adéquate des populations. En outre, les syndicats pensent la suspension des cours dans les écoles par le gouvernement vise à limiter l’ampleur de la grève en cours. Pour eux, il s’agit d’une fuite en avant.

Les syndicats regrettent par ailleurs n’avoir pas été associés aux rencontres sur la riposte au coronavirus. Mais déjà, ils constatent que le système de santé au Burkina n’est pas capable de faire face aux menaces du coronavirus. Pour eux, le gouvernement s’est inscrit dans des annonces politiques en lieu et place de mesures concrètes.

E.K.S.
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 mars 2020 à 16:28, par Indjaba En réponse à : Syndicats : La marche-meeting n’aura pas lieu, mais la lutte se poursuit

    En effet le syndicat comptait sur les eleves et etudiants pour animer les aspects violents des marches-meeting à travers des casses sinon en quoi les eleves sont concernés par votre greve de fonctionnaires. La France,l’italie, les USA, le senegal, l’allemagne etc ont fermé leur ecole c’est pour certainement contrarier l’ampleur de la greve de Basolma. Moderons un peu.

    • Le 17 mars 2020 à 13:00, par Dao En réponse à : Syndicats : La marche-meeting n’aura pas lieu, mais la lutte se poursuit

      Evitez d’affirmer les choses que vous maitriser pas. Quelle preuve vous avez quand vous dites que les syndicats comptent sur le soutien des élèves, les marches passées ont été annimé par des élèves ?? Rien que la première phrase met en cause le reste de l’écrit. Ne rien dire est souvent une attitude de responsable. Moi je suis dans le privé mais je soutiens entièrement le lutte des syndicats, on est dans un pays de droit celui qui n’est pas d’accord qu’il envoi arguments solides.

  • Le 16 mars 2020 à 20:55, par Peace En réponse à : Syndicats : La marche-meeting n’aura pas lieu, mais la lutte se poursuit

    Si les syndicats avaient forcé pour organiser la marche, nous allions les accuser d’inconscients et de criminels. Maintenant quils renoncent à leur marche, on dit que c’est l’absence des élèves et étudiants qui a motivé cette décision.
    Donc vous demandez aux élèves et étudiants de se joindre à la lutte des syndicats à la rentrée ?

  • Le 16 mars 2020 à 21:35, par Goudiaba En réponse à : Syndicats : La marche-meeting n’aura pas lieu, mais la lutte se poursuit

    N’importe quoi comme propos sur la fermeture des écoles. Vous souhaitez qu’on laisse les enfants se faire contaminer qui par la suite contaminent les grands parents qui sont les plus vulnérables à cette maladie. De grâce ma mère à 80ans et vis avec mes neveux et nièces qui sont des écoliers donc ne savent pas grand choses des mesures d’hygiènes. Sachons raison garder, nous sommes tous Burkinabè mais pas tous politiques ni syndiqués. Nous sommes en confinement ici et nous osons espérer que notre climat soit favorable à l’arrêt de cette épidémie comme annoncé pour l’Afrique, que Dieu protège mon pays de la catastrophe.

  • Le 17 mars 2020 à 00:01, par YAMEOGO En réponse à : Syndicats : La marche-meeting n’aura pas lieu, mais la lutte se poursuit

    Je pense qu’il faut savoir raison garder et suspendre simplement la grève dans ces moments très difficiles pour le monde entier. Ailleurs, on fait appel aux retraités. Ce n’est pas un jeux la situation est suffisamment grave.

  • Le 17 mars 2020 à 05:26, par Ahmed En réponse à : Syndicats : La marche-meeting n’aura pas lieu, mais la lutte se poursuit

    Que Bassolma cesse de rêver. La prochaine insurrection est pour dans 100 ans après lui et moi.. Si il veut le pouvoir que le PCRV quitte la clandestinité . Il se porte candidat . Nous sommes en 2020. Le Burkina n’est pas à vendre. Aussi mettre le pays à feu et a sang ne lui rapportera rien.

  • Le 17 mars 2020 à 10:53, par Le mefiant En réponse à : Syndicats : La marche-meeting n’aura pas lieu, mais la lutte se poursuit

    C’est honteux de la part des syndicats d’ utiliser les élèves pour atteindre leurs objectifs. Nos enfants ne seront pas vos boucs émissaires. Personne ne vous a obligé a aller en gréve. Si vous n’êtes pas capables il faut raccrocher et nous coller la paix. Vous nous cassez les tympans a la fin.

  • Le 17 mars 2020 à 16:46, par Ka En réponse à : Syndicats : La marche-meeting n’aura pas lieu, mais la lutte se poursuit

    Dans ce forum, surtout avec un responsable syndicale qui n’analyse pas la gravité naturelle que vit notre pays ainsi que tous les pays du monde, avant de pousser les travailleurs a paralyser notre maigre économie afin de pouvoir en profiter en chantage pour un intérêt personnel comme ont fait presque tous nos responsables syndicaux depuis notre indépendance, ’’un internaute aux multiples pseudos pour berner le monde m’accuse d’être un partisan au régime mouta mouta, car ma vérité blesse son cœur.

    Et ici en connaissance de cause, je dis à cet internaute et a Mr. Basolma que je respecte, mais ne cautionne pas son agissement actuel, qu’on est au 21e siècle et surtout en 2020, et que les ruses des responsables syndicaux sont résolus, et laisse la place à une lutte syndicale qui lutte sainement pour les intérêts naturels des opprimés en respectant nos lois, et aussi en pensant à l’émergence du pays et l’avenir de la future génération.

    Je suis pour la lutte de classes en ayant ma carte de membre, mais pas les ruses de nos responsables syndicaux.
    En homme de 70 ans et vécu les ruses de nos responsables syndicaux qui ont exploité le prolétariat pour leur propre intérêt, je refuse ici que ça se répète surtout dans un moment ou notre pays vit en ce moment dans l’horreur, l’anormalité, et tout ce qui est inimaginable dans un pays normal. Où allons-nous ? Il n’y a que des abominations successives ’’’terroristes qui nous tuent, le virus qui nous donne des frissons. A quand la fin de ses séries noires qui frappent le pays des hommes intègres ? Et notre responsable syndicale doit compatir au sentiment que vit le peuple.

    Et si je refuse les actions de chantage de Bassolma, c’est qu’on peut vérifier ce que j’avance : ‘’’ exemple après la grève de décembre 1965 et de Janvier 1966, le responsable syndicale Joseph Ouédraogo se taille une belle carrière politique : Avec les grèves de 1975 le responsable syndicale T. Zoumana surnommé moustiques par les étudiants de fessart à paris devient ministre. Moustique car sa villas construite sans aucune moustique ne puisse rentrer était le fruit supposé de corruption avec une entreprise. Les étudiants qui nous ont précédés a Fessart comme les Tamani, Zida. Daboué et autres nos poulains de l’époque peuvent confirmer ce que j’avance.

    En lisant les internautes qui cautionnent cette grève de 120 heures ou les marches, sans parti pris pour le gouvernement, mais selon nos lois et la situation nationale qui touche ‘opposition ou la majorité, je trouve quelques commentaires d’une lecture bon marché en vue de tromper les travailleurs qui sont sincères pour une lutte de classes honnête pour leurs intérêts naturels et aussi faire avancer le pays dans la démocratie.

    Que Bassolma sache que les syndicats n’ont jamais fait et défait les régimes dans notre pays. Faire croire a ça, c’est une lecture erronée des mouvements. En 1966, c’est une fraction dissidente du RDA avec Joseph Ouédraogo dit JO Weder à sa tête, réfugié dans la CATC (Confédération Africaine des Travailleurs Croyants) qui a mené la lutte avec le MLN clandestin. Et c’est pour empêcher la fraction dissidente du RDA de prendre le pouvoir que le MLN a fit lancer par les élèves "l’Armée au pouvoir".

    La chute de la 3eme République a été orchestrée par le MLN et le PAI, encore une fois à travers les syndicats. Le CMRPN comme chacun le sait et l’a vécu, a vu la montée en puissance du MLN, en alliance avec l’aile supérieure de l’Armée.
    La crise par la suite au sein de l’Armée (couche supérieure contre jeunes officiers et hommes du rang) d’une part, les crises sociales et le mécontentement des populations avec la restriction des libertés d’autre part ont conduit à la chute du CMRPN.
    Le 15 octobre a été le résultat d’une mauvaise gestion des contradictions au sein du CNR lui-même qui a vu des fractions s’affronter pour le contrôle du pouvoir.

    Nulle part les syndicats n’ont pris le pouvoir. Ce n’est pas leur rôle. Qu’ils se fassent instrumentaliser, oui, c’est fréquent. Il ne faut donc pas faire de confusions ! Nous devons adapter nos actions de luttes avec la situation nationale que touche tout le monde, ’’syndicats, opposition, et majorité.

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