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Coronavirus au Burkina : Bien communiquer pour éviter la psychose

Publié le vendredi 13 mars 2020 à 15h49min

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Coronavirus au Burkina : Bien communiquer pour éviter la psychose

Depuis l’annonce des premiers cas de coronavirus sur le sol burkinabè dans la soirée du lundi 9 mars 2020, les habitudes ont changé. Le coronavirus au Burkina ? C’est la panique. Sans doute, les chiffres alarmants qui passent en boucle dans les médias ont contribué à cette peur. Pourtant, l’espoir est permis, tant que les mesures indiquées par les autorités sanitaires sont respectées. Mais avant tout, une bonne communication permettra d’éviter la psychose.

Tout le monde en parle. Le coronavirus, appelé également COVID-19 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est une maladie infectieuse dont les symptômes les plus courants sont la fièvre, la fatigue et une toux sèche. « Ces symptômes sont généralement bénins et apparaissent de manière progressive. Certaines personnes, bien qu’infectées, ne présentent aucun symptôme et se sentent bien.

La plupart (environ 80 %) des personnes guérissent sans avoir besoin de traitement particulier. Environ une personne sur six contractant la maladie présente des symptômes plus graves, notamment une dyspnée. Les personnes âgées et celles qui ont d’autres problèmes de santé (hypertension artérielle, problèmes cardiaques ou diabète) ont plus de risques de présenter des symptômes graves. Toute personne qui a de la fièvre, qui tousse et qui a des difficultés à respirer doit consulter un médecin », peut-on lire sur le site officiel de l’OMS.

Au Burkina Faso, plus précisément à Ouagadougou, dès l’annonce faisant état d’un couple burkinabè contrôlé positif au coronavirus dans la soirée du lundi 9 mars 2020, les habitudes ont été bouleversées.

Deux jours après, le gel hydroalcoolique est introuvable dans les pharmacies et autres espaces de vente de la capitale.

Malgré les directives données par le ministère de la Santé, la peur semble prendre le dessus. Comme tout autre virus, il faut nécessairement respecter les consignes des professionnels de la santé. A plusieurs reprises, ils ont rassuré la population afin qu’elle ne cède pas à la psychose. D’ailleurs, l’OMS, qui qualifie désormais le coronavirus de « pandémie », a rassuré que la maladie est maîtrisable.


Lire aussi : Coronavirus au Burkina Faso : « Il n’y a pas lieu de paniquer », assure Dr Jean Charlemagne Kondombo


En Chine, principalement à Wuhan (épicentre du COVID-19), 70% des contaminés ont été guéris. Le jeudi 12 mars 2020, le monde comptait 4 923 morts pour plus de 130 000 cas de coronavirus. En clair, ces chiffres montrent qu’il faut tout simplement multiplier la vigilance et se faire consulter lorsqu’on présente tous les symptômes de la maladie.

Il faut saluer l’esprit de responsabilité des leaders religieux du Burkina qui, au regard de la situation, appellent leurs fidèles au strict respect des mesures de protection.

Lorsque le grand public a su que le couple burkinabè contaminé était en réalité le pasteur Mamadou Karambiri et son épouse, des personnes de mauvaise foi ont tenté de véhiculer des messages discriminatoires envers sa communauté. Des questionnements avec d’autres intentions ont envahi la toile. Mais une fois de plus, la tolérance religieuse et la cohésion sociale burkinabè ont fini par l’emporter. Cette maladie, à l’instar des autres, ne fait pas de différence ethnique ou religieuse. Le plus important, c’est comment s’y prendre afin de ne pas en être victime.

Les communiqués des leaders religieux montrent l’importance de la communication en de pareils événements. Le mieux, c’est d’annoncer toujours les choses clairement pour une bonne et large compréhension. Le gouvernement, à travers la ministre de la Santé, a raté sa sortie médiatique lorsqu’il a annoncé l’interdiction des manifestations regroupant plusieurs personnes. Il y avait plusieurs zones d’ombre autour de cette déclaration. L’on se demandait si les écoles, les lieux de prière et les transports en commun étaient concernés par cette mesure ou pas. Il a fallu d’autres sorties médiatiques pour rassurer la population. Décrypter le fond de cette décision fera l’objet d’un autre débat. Mais d’ores et déjà, il faut retenir qu’un message flou et incompris crée une désinformation. Plus un message est précis et concis, plus sa compréhension est facile.

Plus d’informations sur le COVID-19 

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 mars 2020 à 17:29, par Manuel En réponse à : Coronavirus au Burkina : Bien communiquer pour éviter la psychose

    Bonjour
    C’est vous qui cherchez toujours les poux sur des crânes rasés ; allez au fond de votre pensée dans ce que vous taxez de mauvaise communication du gouvernement.
    Dans tous les pays où sévit ce virus, ce sont des contradictions journalières entre hommes politiques, entre scientifiques, le Burkina n’échappe pas à ces contradictions.
    En Chine,le médecin qui a donné l’alerte a été vilipendé et malheureusement il est décédé de ce virus, le pays a très rapidement pris les mesures pour stopper la maladie.
    Ici en Afrique,ce sera le même retard car peu de gens croient en l’homme politique.
    Dites simplement que le pouvoir MPP veut utiliser le virus pour bâillonner les prétendus lutteurs qui refusent des lois pourtant votées quand ça ne leur convient pas et qui vont en grève pour faire appliquer celles qui les arrangent, c’est le cas des magistrats de ce pays après la fuite de Koffi Kouadio Blaise

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