Le Burkina Faso, la région du Sahel en particulier, connaît des conflits violents qui entraînent des centaines de pertes de vies humaines, des dégâts matériels, des fermetures d’écoles et de centres de santé. Ces violences ont aussi occasionné le déplacement de plus de 770 000 Burkinabè à l’intérieur du pays. Cette situation a profondément compromis la cohésion sociale.

C’est ainsi que l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori), à travers son projet « Acting together for peaceful coexitence in Sahel » financé par l’ambassade des Etats-Unis, entend reconstruire ce tissu social. A cet effet, la structure a organisé un atelier de mobilisation qui a réuni environ 90 leaders religieux et communautaires venus de toutes les provinces et communes de la région du Sahel, autour de la promotion de la cohésion sociale et de la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent.

Les leaders religieux et communautaires présents à l’atelier

L’objectif recherché par l’UFC-Dori est de sensibiliser ces leaders religieux et communautaires à leur rôle dans la promotion de la cohésion sociale et la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent. Il s’agit aussi de permettre à ces leaders de partager leurs expériences en matière de promotion de la cohésion et de lutte contre les messages extrémistes.

Pour ce faire, une communication sur « Quelle contribution des religieux dans la prévention de la radicalisation et la lutte contre l’extrémisme violent et la restauration de la cohésion sociale et du vivre-ensemble au Sahel ? » a été animée par Mgr Laurent Dabiré, évêque de Dori, et le grand imam de la ville. Selon l’imam Mamoudou Yaya Cissé, « nous devons nous aimer les uns les autres et aussi accepter l’autre malgré nos différences et nos divergences ». Il note également que celui qui suit Dieu doit cultiver l’amour. L’imam a enfin insisté sur la nécessité de prier pour le retour de la paix au Burkina Faso.

François Paul Ramdé, coordonnateur de l’UFC-Dori

Pour l’évêque de Dori, les messages de toutes les religions enseignent à l’homme les bonnes pratiques, l’amour du prochain, le vivre-ensemble, la solidarité. Mais des personnes de mauvaise foi comprennent mal ces messages. « Marie Curie a découvert la radioactivité et appliqué cette radioactivité en médecine pour de bonnes causes. Mais certains ont pris cette radioactivité pour fabriquer des bombes pour détruire l’homme », illustre l’évêque.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Daoula Bagnon
Correspondant Dori