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8-Mars en France : La diaspora burkinabè solidaire des femmes victimes du terrorisme

Publié le mercredi 11 mars 2020 à 22h00min

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8-Mars en France : La diaspora burkinabè solidaire des femmes victimes du terrorisme

L’ambassade du Burkina Faso à Paris a célébré le 8 mars 2020, la Journée internationale de la Femme (JIF). Le thème retenu par les autorités burkinabé pour la 163e édition de la JIF est : « Crise sécuritaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour une meilleure résilience des femmes ». Le fait notable de cette célébration par la représentation diplomatique a été la collecte de fonds au profit des femmes victimes du terrorisme dans notre pays.

Pour l’édition 2020 de la Journée internationale de la Femme, les Burkinabé vivant en France se sont donné rendez-vous à l’ambassade. À l’occasion, la diaspora n’a pas marchandé sa présence. Elle est sortie nombreuse, tant le thème était interpellateur et mobilisateur : « Crise sécuritaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour une meilleure résilience des femmes ».

Pour marquer leur solidarité avec toutes les femmes victimes du terrorisme, les Burkinabè de France ont célébré l’événement cette année dans la sobriété. Pour ce faire, la commémoration a essentiellement été marquée par la présentation de portraits de trois femmes burkinabè aux parcours exemplaires (Mesdames Azèta GUITI, Responsable des Ressources Humaines chez SIMCORP SOUTHERN EUROPE et qui fait du coaching en recherche d’emploi au profit d’étudiants de la diaspora burkinabè ; Anne Marie LECHUGA KIEBRE, entrepreneuse, gérante de AMMA GALERIE et créatrice de bijoux ; Yvette BONI/ZOMBRE, Commissaire de Police, lauréate du Prix international de la policière casque bleu des Nations Unies en 2016 et Présidente du réseau des femmes de la Police de la MINUSCA), une communication en rapport avec le thème national suivie d’échanges. La modération des débats était assurée par Madame Esther DZALE YEUMO/KABORE, Directrice de l’Unité Délégation à l’Information Scientifique et Technique - DIST, Centre Inra Île–de-France - Versailles-Grignon.

La cérémonie a commencé par l’exécution de l’hymne national chanté par les compatriotes pour réaffirmer leur attachement à la patrie. Une minute de silence a ensuite été observée à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme au pays.

Au chapitre des interventions, Madame le Consul Général du Burkina Faso en France a été la première à prendre la parole. Adjara KOUSSOUBE a d’abord remercié Mesdames Hélène ILBOUDO et Diane ROCHE, respectivement Patronne et Marraine de cette Journée pour leur disponibilité au service de leurs sœurs de la diaspora et du pays. Évoquant le thème de l’édition 2020 de la JIF, Madame KOUSSOUBE pense qu’il interpelle toutes les femmes, particulièrement celles de la diaspora de France à « réfléchir pour apporter leurs contributions à toutes les actions déjà menées par les autorités nationales pour faire face aux conséquences du terrorisme sur les femmes ».

C’est la raison pour laquelle elle a invité ses sœurs à ne pas abdiquer, à l’image de Guimbi OUATTARA et la Princesse YENNENGA, des « icônes » connues et reconnues par l’histoire qui se sont toutes illustrées par leur témérité, leur bravoure et leur sens d’organisation pour faire face à toutes les contingences. Madame le Consul Général a également rendu hommage à « toutes les femmes qui dans le silence et la discrétion se battent au quotidien pour que le foyer, la plus petite cellule de la Nation burkinabè reste toujours vif ».

À sa suite, la Marraine de la cérémonie a exprimé sa gratitude à la Représentation diplomatique pour le choix porté sur sa personne.

Madame Diane ROCHE a rappelé à ses compatriotes femmes que même étant à l’extérieur, les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes au pays les concernaient toutes car le Burkina Faso est leur pays.

Quant à l’Ambassadrice Hélène ILBOUDO, Patronne, saluant la participation massive à la célébration, elle a invité les participants à une réflexion sur les aptitudes et la capacité de la femme burkinabè à continuer à assurer son rôle de vecteur de paix, de cohésion sociale et de développement dans son environnement afin de contribuer aux efforts pour faire barrage aux forces obscurantistes.

Une communication sur le thème national a été faite par Madame Assétou SOME/DIALLO. La communicatrice après avoir défini la résilience, s’est appesantie sur les conséquences du terrorisme au Burkina Faso au plan humanitaire. Avec des chiffres tirés d’une enquête menée par l’Union Européenne, Madame SOME a expliqué les traumatismes de ce drame sur les femmes et les enfants dans les camps de réfugiés. Sa communication a suscité des réactions, des questionnements et des contributions qui témoignent de l’intérêt porté par les Burkinabè vivant en France à la crise sécuritaire dans leur pays.

Pour autant, les compatriotes ne perdent pas espoir et croient à la victoire sur les forces du mal. Ils l’ont réaffirmé haut et fort à travers ce cri du cœur : « Le Burkina ne cèdera pas un centimètre de son territoire ; le Burkina vaincra et vivra ». Pour joindre l’acte à la parole, les Burkinabè vivant en France ont répondu généreusement à l’initiative de la Représentation diplomatique en laissant parler leur cœur. En l’espace de trois heures, les deux urnes disposées à cet effet ont livré leur verdict : 3190 euros récoltés pour soutenir les femmes victimes du terrorisme.

Très satisfait de cet élan patriotique, le chef de la Mission diplomatique burkinabè en France a dit toute sa joie et toute sa fierté à l’endroit de ses compatriotes. L’Ambassadeur Alain Francis Gustave ILBOUDO a réitéré ses remerciements à ses sœurs et frères sortis nombreux pour commémorer la JIF.

Au nom de la Représentation diplomatique, Monsieur ILBOUDO s’est dit disposé et disponible pour qu’ensemble, « nous puissions formaliser » toutes les propositions faites pour soutenir les efforts déjà entrepris par les autorités nationales. Une synthèse des échanges, a-t-il déclaré, sera « consignée en guise de compte rendu à l’attention de nos autorités comme contribution de la diaspora burkinabè en France à la construction de la Nation ».

La cérémonie a pris fin par ces notes d’espoir et une prestation musicale de l’artiste Pyane DJIRE qui a fait vibrer la salle avec des chansons qui rendent hommage à la femme burkinabè toujours résiliente.

Services Presse et Relations publiques de l’ambassade du Burkina Faso à Paris

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