Drame de Barga : Au moins 2 000 déplacés attendus dans la commune de Ouahigouya
Dans la matinée du dimanche 8 mars 2020, des attaques ont été perpétrées dans des villages de la commune de Barga, province du Yatenga, dans la région du Nord. Le bilan officiel fait état de 43 morts. Mais au-delà des pertes en vies humaines et des blessés, la panique a envahi les différentes communautés, entraînant un début d’exode massif vers Ouahigouya.
C’est la consternation qui se lisait sur les visages des premiers déplacés en cette matinée du mercredi 11 mars 2020, après le drame perpétré dans les villages à majorité peulh de Dinguila et Barga. Sur le site aménagé, il y a quelques mois, pour accueillir les déplacés des communes de Titao, Sollé, etc., les autorités locales et les organisations humanitaires s’activent pour accueillir les nouveaux arrivants.
L’installation des déplacés s’organise
Léonard Savadogo, directeur régional en charge de l’Action humanitaire, rassure que des dispositions sont prises pour faire face à cette nouvelle vague de déplacements. « Nous avons reçu des instructions immédiatement après le drame, pour parer au plus urgent. Nous avons par conséquent identifié un site d’accueil et le gouvernement a envoyé 80 tonnes de vivres. Des abris sont en construction pour héberger les déplacés et le dénombrement manuel a commencé afin que d’ici la fin de la semaine, l’enrôlement avec les tablettes puisse se faire. D’ores et déjà, nous attendons au moins 2 000 déplacés. Dès demain [12 mars, ndlr], Médecins Sans Frontière, en collaboration avec les autorités sanitaires de la région, promettent d’installer une clinique mobile pour la prise en charge des déplacés », a déclaré le directeur régional.
Le maire lance un SOS
Revenant sur le drame, T.S., conseiller municipal de Dinguila, a expliqué que dans la matinée du 8 mars 2020, vers 6h, un groupe de Koglwéogo a envahi les villages de Dinguila et de Barga Peulh, exécutant au passage 43 hommes. « Ce matin, nous venons de conduire à sa dernière demeure un des nôtres qui était blessé et évacué au Centre hospitalier régional de Ouahigouya. Nous remercions les différentes populations de la commune pour les soutiens multiformes et l’appui psychologique à notre égard », soutient le conseiller. Pour l’élu local, des dispositions doivent être prises pour arrêter le massacre de certaines communautés, qui sont déjà victimes de stigmatisation.
- Ousséni Nacanabo maire de Barga
Ousséni Nacanabo, maire de la commune de Barga, au four et au moulin sur la trame d’accueil, a invité les uns et les autres à la solidarité pour donner le minimum vital aux déplacés. Il n’a pas manqué de remercier les ONG humanitaires, le gouvernement et les autorités locales pour le soutien d’urgence. « Outre les déplacés des localités touchées par cette barbarie, d’autres populations des villages environnants, de peur des représailles, sont en train de se diriger vers ce site. Ce qui pourrait compliquer davantage la situation », avertit le bourgmestre.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Yann NIKIEMA
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 12 mars 2020 à 07:09, par le pardon En réponse à : Drame de Barga : Au moins 2 000 déplacés attendus dans la commune de Ouahigouya
controlé votre langange rien ne montre que c’est des koglowego qui ont fait ça...
2. Le 12 mars 2020 à 09:14, par kwiliga En réponse à : Drame de Barga : Au moins 2 000 déplacés attendus dans la commune de Ouahigouya
Hé oui, on a malheureusement beaucoup plus grave que le coronavirus à gérer.
Donc, les 12 milliards, si jamais on les trouve, on ferait bien de les affecter à autre chose.
Nous n’avons pas les mêmes priorités que les "blancs".
Cessons de chercher à les imiter en toutes circonstances.
La peur est devenu l’un de leurs moteurs principaux, leurs gouvernements les maintenant volontairement dans une forme de paranoïa, qui permet de les infantiliser et de leur faire accepter la perte de leur liberté individuelle.
3. Le 12 mars 2020 à 11:38, par TENGA En réponse à : Drame de Barga : Au moins 2 000 déplacés attendus dans la commune de Ouahigouya
C’est quel Maire Gnanfou gnanfou !
Le gouvernement dit que ce sont des personnes non identifiées et toi tu dis que ce sont les koglwéogos ? toi tu les as vu ? tu réside làbas ou bien c’est ce que d’autres rapportent ? tu te contredis avec le chef de village meme qui dit le contraire !
Attention à ne pas jeter l’huile sur le feu ! Sans défendre tous les koglwégos, je dis et repète qu’ils contribuent énormément à la lutte contre le terrorisme où ils paient de lourds tribut, certains en meurent, les FDS au front peuvent en témoigner.
Vouloir les diaboliser tous, ne fera que compliquer notre situation. Si tous les koglwéogos disparaissent comme le réclame Daouda Diallo du CISC, c’est un grand boulevard pour le terroristes, ils prendront Kaya, Ouahigouya, Titao, Arbinda, Kelbo en un rien de temps.
Il faut beaucoup de sensibilisation, et une constitution de groupes d’auto défense mixtes entre peuls, dozos, kogwéogos !
Il faut aussi que mes frères peuls dénoncent haut et forts ceux des leurs qui rejoingnent l’autre camp ; c’est ce manque de dénonciation, de collusion réelle ou supposée qui crée beaucoup d’amalgames ! Quand on voit les vidéos des attaques qui circulent sur les réseaux sociaux, on a envie de dire que ce sont les bourreaux qui se comportent en victimes ! en stigmatisés, car ce sont des peuls, et ils parlent peulh ! Que les peuls nous aident SVP. Ne vous marginalisez pas, ne vous mettez pas de coté ; participez à la résistance et vous verrez que tout ça va finir ! Les terroristes veulent la guerre civile, ne cédez pas leurs plans SVP.
Web master, STP, laisse passer !!!
Le 12 mars 2020 à 14:38, par Ouedraogo Souleymane En réponse à : Drame de Barga : Au moins 2 000 déplacés attendus dans la commune de Ouahigouya
Belle analyse mon chers, il faut vraiment que les peuhls sans distinction se démarque clairement pour permettre mème aux plus septiques de savoir que tout le monde n’y ait pas mêlé.