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Extradition de François Compaoré : Les organisations professionnelles des médias demandent l’application du décret de l’exécutif français

Publié le mercredi 11 mars 2020 à 22h07min

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Extradition de François Compaoré : Les organisations professionnelles des médias demandent l’application du décret de l’exécutif français

Ceci est une déclaration des OPM sur l’Extradition de François Compaoré.

« Le Premier ministre de la République française a signé le 21 février 2020, le décret d’extradition de François Compaoré pour répondre devant la justice burkinabè de son implication présumée dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et ses trois compagnons. Cette décision de l’Exécutif français fait suite à l’arrêt de la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris en date du 05 décembre 2018 qui donnait un avis favorable à l’extradition du prévenu François Compaoré.

Cette décision de la Cour d’appel a été à son tour consolidée par l’arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation du 04 juin 2019 rejetant le pourvoi formé par François Compaoré et ses avocats. Dès lors l’extradition de François Compaoré était devenue inévitable en dépit de toutes les entraves juridiques et politico-diplomatiques imaginées par ses conseils et ses soutiens.

Les organisations professionnelles des médias, les journalistes burkinabè et africains, les défenseurs des droits de l’Homme et tous les citoyens épris de justice au Burkina et dans le monde, se rejouissent de cette nouvelle avancée dans le dossier judiciaire du regretté fondateur de l’hebdomadaire d’investigation L’Indépendant. C’est le fruit de plusieurs années de lutte et de sacrifice de toutes celles et tous ceux qui se sont engagés contre l’impunité de ce crime odieux depuis sa commission le 13 décembre 1998.

Voilà donc plus de 20 ans que ce crime attend d’être élucidé et pourtant les braves défenseurs de la liberté de la presse et des droits humains n’ont jamais baissé les bras. Plus récemment, le 13 décembre 2019 dernier, une délégation de journalistes burkinabè mobilisés autour des organisations professionnelles des médias s’était rendue à l’Ambassade de France au Burkina Faso où elle a été reçue par le chef de la diplomatie française au Burkina.

La délégation était porteuse d’un message des journalistes africains qui lors de la 8ème édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) tenue à Ouagadougou du 27 au 29 septembre 2019 avaient lancé un Appel aux autorités judiciaires et politiques françaises pour l’extradition de François Compaoré.

En recevant copie de cet Appel, l’ambassadeur avait promis de transmettre le message et aussi rassurait-il que l’Exécutif français n’entendait pas entraver la justice. C’est avec beaucoup de satisfaction et d’espoir que nous accueillons ce décret qui est une énième victoire de la justice sur la lâcheté du sieur François Compaoré et le dilatoire de ses conseils.

Nous n’avons point de doute que François Compaoré et ses avocats iront jusqu’au bout du bout de leur fuite en avant et qu’à aucun moment ils ne voudront s’assumer devant la justice pour leur honneur et encore moins par conviction de leur innocence. Indépendamment des six conditions posées par le décret d’extradition, la justice du Burkina a déjà donné suffisamment de garanties pour assurer à François Compaoré un procès équitable.

Les organisations professionnelles des médias, tout en saluant une fois de plus les avancées enregistrées dans le cadre de l’affaire, demeurent vigilantes et mobilisées. C’est pourquoi, elles :

 appellent les confrères burkinabè, africains et du monde à ne point baisser les bras et à poursuivre avec abnégation le combat pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons : Blaise Ilboudo, Ablassé Nikiema et Ernest Zongo
 appellent les défenseurs de la liberté d’expression et de la presse, des droits de l’Homme, à poursuivre avec détermination le combat jusqu’à l’obtention d’un verdict juste,

 exhortent la justice burkinabè et les autorités judiciaires à assumer et assurer leur rôle avec la plus grande responsabilité pour l’aboutissement de ce dossier.

Ouagadougou, le 11 mars 2020
Ont signé

Pour l’Association des Editeurs et professionnels des médias en ligne
Le Président Cyriaque Paré

Pour l’Association des Journalistes du Burkina (AJB)
Le Président
Guezouma SANOGO

Pour l’Association des Journaux et de la Presse en Langues Nationales (AJPLN)
Le Coordonnateur
Evariste ZONGO

Pour l’Association des Retraités de la Communication et de l’Information (ARCI)
Le Président
Jean-Baptiste ILBOUDO

Pour Le Centre National de Presse Norbert Zongo
Le Président du Comité de Pilotage
Boureima OUEDRAOGO

Pour la Société des Editeur de la Presse privée (SEP)
Le Secrétaire Général
Touwendenda ZONGO

Pour le Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture (SYNATIC)
Le Secrétaire Général
Siriki DRAME

Pour l’Union Burkina des Editeurs des services télévisuels (UBESTV)
Le Président
Issouf SARE

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Vos commentaires

  • Le 12 mars 2020 à 06:27, par LoiseauDeMinerve En réponse à : Extradition de François Compaoré : Les organisations professionnelles des médias demandent l’application du décret de l’exécutif français

    Grand bravo à vous de la presse ! Vous au moins, reconnaissiez les vôtres.
    Le juge NEBIE est mort assassiné aussi ; mais lui est passé en écriture pertes et profits. Vive la justice des juges !

  • Le 12 mars 2020 à 07:03, par Caca En réponse à : Extradition de François Compaoré : Les organisations professionnelles des médias demandent l’application du décret de l’exécutif français

    Il faudrait encore attendre au risque que votre colis de rêve ne se transforme en coronavirus. Actuellement il faut se méfier de la France avec le virus européen. Madame la ministre de justice se cherche avec un coronavirus qui ne connais du genre et de frontière. Vous allez devoir se patienter et contenter vous de juger les affaires de Yirgou.

  • Le 12 mars 2020 à 11:13, par Nabiiga En réponse à : Extradition de François Compaoré : Les organisations professionnelles des médias demandent l’application du décret de l’exécutif français

    @Caca

    Arrête de te chatouiller.

    Tu ne veux pas entendre parler de toute discussion sur l’arrivée de François à l’aéroport de Ouaga. Il y arrivera pourtant. On ne parle pas de la politique ici mais il s’agit d’enquêter sur l’assassinat d’un de nous, monsieur Norbert Zongo, l’assassinat le plus crapuleux que notre pays ait connu depuis son indépendance. La famille doit savoir qui a fait quoi, veut que François dise sa part de la vérité, dise ce qu’il sait, dise comment son nom s’est invité dans l’assassinat de Norbert. S’il s’explique et il est disculpé, il va louer une chambre quelque part à Ouaga en attendant que sa maison soit rénovée due à l’abandon. Ça fait quand même quatre ans qu’on n’a pas balayé la cours de sa maison, sans compter l’impact du harmattan sur certaines fenêtres qu’il doit remplacer.

    Vous les journalistes, vous avez demandé, vous l’aurez !! C’est chose faite. François débarquera sous peu à l’aéroport de Ouaga. Pour les Caca, Maria de Ziniaré et Adama Lagui ainsi que les autres partisans de basse besognes, bonne chance, continuer à vous chatouiller

  • Le 12 mars 2020 à 11:42, par Ka En réponse à : Extradition de François Compaoré : Les organisations professionnelles des médias demandent l’application du décret de l’exécutif français

    Depuis ce 17 décembre 1998 comme tous les organismes qui ont dit qu’il faut une justice pour le valeureux journaliste Norbert Zongo et ses compagnons, vous les organisations professionnelles des médias étaient là, et même le ministre de la sécurité de l’époque nommé Djibril Bassolé a congédier du territoire Burkinabé quelques-uns de vos responsables. Mais aujourd’hui les faits sont là : Que Paul François Compaoré soit extrader ou pas, la justice possède des preuves trouver a son domicile pour le juger. Et croyez-moi, que François Compaoré condamné par contumace avec un mandat d’arrêt internationale sera un purgatoire pour lui. Car, tout se paye sur cette terre.

  • Le 12 mars 2020 à 12:30, par salomon Justin Yameogo En réponse à : Extradition de François Compaoré : Les organisations professionnelles des médias demandent l’application du décret de l’exécutif français

    C’est bien, tout cela ; mais moi je vous dis que la France ne fera atterrir François Compaoré ici que lorsqu’elle sera certaine que ça contribuera à foutre plus de merde dans le bol de l’ami des Allemands qui est à Kossyam : mon grand-frère, Roch Marc Christian, dont je n’aime pas du tout La Gouvernance actuelle !!! ...mais cela ne m’amènerai jamais à pactiser avec ceux/celles qui ne rêvent que de mettre le feu partout ici au Faso. Si ça brûle, tout retour de François et/ou de Blaise Compaoré serait dite inopportune, ou inappropriée. La France dans ce dossier ne gère que SES Intérêts ; tout comme dans le dossier du terrorisme... A nous de comprendre, de prendre nos responsabilités ou de dormir tels des moutons.

  • Le 12 mars 2020 à 12:48, par No comment En réponse à : Extradition de François Compaoré : Les organisations professionnelles des médias demandent l’application du décret de l’exécutif français

    Bravo aux acteurs des médias !

    Votre soif de justice sera bientôt étanchée.

    Comme l’a dit l’internaute LoiseauDeMinerve, c’est dommage que les acteurs de la Justice ne cherchent pas à rendre justice à l’un des leurs.

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