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L’INERA en partenariat avec le FONRID forment les acteurs de la filière banane sur les techniques de production de matériel végétal sain

Publié le mercredi 11 mars 2020 à 16h44min

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L’INERA en partenariat avec le FONRID forment les acteurs de la filière banane sur les techniques de production de matériel végétal sain

La Direction Régionale de l’Ouest de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (DRREA-Ouest) organise du 10 au 14 mars 2020 à Bobo Dioulasso, une session de formation sur les techniques de production in vivo de plants sains de bananier et les méthodes de gestion des bioagresseurs, au profit de 30 pépiniéristes et producteurs membres de la Table Filière Banane (TBF) des régions des Hauts-Bassins, Boucle du Mouhoun, Sud-ouest et de l’Est ; de trois (03) agents d’agriculture et de dix techniciens de l’INERA.. Cet atelier, selon le Directeur Régional de la DRREA Ouest de l’INERA, M. Vincent DAO, entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Production et Diffusion Participatives de Plants Sains de Bananiers par des techniques innovantes (PDI-PSAB) », financé par le Fond National de la Recherche et de l’Innovation pour le Développement (FONRID).

La filière banane contribue à lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et le chômage. Par exemple, de 2007 à 2019, la production est passée de 13 000 tonnes à 140 000 tonnes avec respectivement un chiffre d’affaires de 1,68 milliards à plus de 40 milliards de FCFA selon la TBF. Malheureusement, cette culture est sujette à une diversité de bioagresseurs dont les nématodes, les champignons, les bactéries, les virus et les insectes ravageurs, qui lui causent des dégâts allant de 20% à la destruction totale de la bananeraie.

Le présidium

En effet, la production actuelle de la banane au Burkina Faso est assurée par des rejets et/ou plants issus des pieds de bananier introduits depuis 1976 et par des introductions de plants par des producteurs à partir des pays voisins Cela ne fait que propager les pathogènes d’année en année dans les bananeraies avec pour conséquence la baisse des rendements.

Par conséquent, le présent projet a été initié et vise à introduire du matériel végétal sain issu de la culture in vitro à partir desquels des vivo plants seront produits en masse et diffusés dans les principales zones de production. L’atelier de formation s’est donc déroulé en deux phases : (i) une phase théorique sur les bonnes pratiques de production et la gestion des nuisibles du bananier et (ii) une seconde phase pratique sur les techniques de production des vivo plants respectivement par les techniques PIF (Plants issus de Fragment de tige) et MSD (Multiplication sur Souches Décortiquées).

Le directeur régional de l’INERA-Bobo, Vincent Dao

Selon le coordonnateur dudit projet, Dr Drissa SEREME, ce projet permettra de relancer la filière banane au regard de l’importance de la culture qui n’est plus à démontrer du point de vue de sa contribution dans l’alimentation, la nutrition, mais également dans l’amélioration des revenus des producteurs et de la communauté de façon générale.

« De façon intéressante, les vivo-méthodes qui seront enseignées se caractérisent par un faible coût de production, ne nécessitant pas d’infrastructures complexes, spécifiques et sont facilement réalisables par tout producteur formé car ne demandant pas une grande technicité de la part de ce dernier. Ce qui n’est pas le cas pour d’autres techniques de production de plants sains tels que la culture in vitro » rassure Dr SEREME.

La photo de famille

Par ailleurs, il estime que face à cette menace des bioagresseurs qui réduit considérablement la production, il est nécessaire d’utiliser des plants sains. Il affirme également que cet atelier permettra de valoriser les résultats de recherche engendrés par le projet auprès des acteurs.

Le coordinateur du projet PDI-PSAB, Dr Drissa Sérémé

Pour M. Inoussa KABRE, représentant des producteurs, cette initiative est à saluer à sa juste valeur par les participants et se réjouit de la tenue de cette formation. Elle va nous permettre de maitriser les bonnes techniques de production de la banane parce qu’avant, on utilisait des rejets issus de vieux plants infectés par des maladies. Au nom des participants il a pris l’engagement de partager les compétences acquises à cette formation, aux autres producteurs afin qu’ils puissent améliorer leur production.
.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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