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Panel du 8 mars 2020 : Les femmes mènent la réflexion sur leur résilience face au défi sécuritaire

Publié le dimanche 8 mars 2020 à 12h15min

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Panel du 8 mars 2020 : Les femmes mènent la réflexion sur leur résilience face au défi sécuritaire

L’épouse du Chef de l’Etat a présidé ce samedi 7 mars 2020, le panel entrant dans le cadre de la commémoration de la 163e Journée internationale de la femme conjointement avec la tenue du 6e forum national des femmes. Venues des treize régions du Burkina Faso, les femmes ont échangé sur la résilience des femmes face au défi sécuritaire.

Cette année, notre pays commémore la 163e Journée internationale de la femme sous le thème « Crise humanitaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour une meilleure résilience des femmes. » Un thème qui fait évidemment écho à la situation que traverse le pays depuis 2016, notamment la récurrence des attaques terroristes et des conflits communautaires avec leur corollaire de déplacement des populations. En effet, les données du Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgences et de réhabilitation indiquaient au 27 janvier 2020, 613 792 personnes déplacées internes composées de 57,88% d’enfants, 25,88% de femmes et 12,32% d’hommes.

Le présidium lors du panel sur le 8 mars

Une situation face à laquelle le gouvernement et ses partenaires apportent tant bien que mal des réponses à travers la mise en œuvre de plusieurs actions en faveur des déplacés et des personnes vulnérables. Malgré tout, des défis demeurent encore. « Comment nous y adapter ? Comment conformer nos habitudes quotidiennes face à ce phénomène nouveau qui nous déstabilise et met à mal notre vivre ensemble ?

Les femmes ont répondu au rendez-vous de leur ministre de tutelle pour parler de la résilience des femmes face au défi sécuritaire

Quelles stratégies développer pour atténuer l’impact de la crise sur les femmes et sur nos communautés ? », s’interroge Laurence Ilboudo/Marchal, ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire. Et d’ajouter « Les réponses à ces questionnements sont de notre responsabilité. Il nous appartient de nous forger un caractère à même de nous permettre d’être plus résilientes et de répondre adéquatement aux forces du mal dont le seul souhait est d’anéantir nos efforts de cohésion et de développement. »

Laurence Ilboudo Marchal, ministre en charge de la femme à l’ouverture du panel

Et c’est à ces questions que les femmes leaders venues des treize régions du Burkina Faso ont tenté d’apporter des réponses au cours de ce panel à travers deux sous-thèmes qui ont été développés. Le premier porte sur la crise humanitaire au Burkina Faso : état des lieux, défis et perspectives et le second sur le rôle des communautés pour une résilience des femmes face à la crise humanitaire.

Une vue des femmes présentes au panel

Les recommandations de ce panel, ainsi que les doléances des femmes recueillies lors des fora tenus dans les treize régions en prélude à la commémoration du 8-mars seront soumis au Président du Faso à l’occasion du dialogue directe avec les femmes, a assuré Laurence Ilbloudo/Marchal.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 mars 2020 à 11:53, par Ka En réponse à : Panel du 8 mars 2020 : Les femmes mènent la réflexion sur leur résilience face au défi sécuritaire

    Bonne fête a toutes les femmes du Burkina et du monde entier pour cette journée qui les a été consacrée. Oui la femme Burkinabé a toujours été le poumon du développement de notre pays depuis la nuit des temps. Elle est avant tout, la racine familiale soit à l’intérieur ou à l’extérieure. Oui nos mères, nos épouses, nos filles, vous êtes la vraie racine solide du monde.

  • Le 8 mars 2020 à 18:59, par Mechtilde Guirma En réponse à : Panel du 8 mars 2020 : Les femmes mènent la réflexion sur leur résilience face au défi sécuritaire

    Si seulement l’épouse du chef de l’État pouvait rester circonspecte, à l’écart en tant que simple observatrice invitée, j’allais donner du crédit à ces rencontres. En effet présider ces genres de panels festifs à n’en pas douter, me laisse dubitative quant à la fiabilité et la valeur de ces rencontres, et pour cause :

    « Les recommandations de ce panel, ainsi que les doléances des femmes recueillies lors des fora tenus dans les treize régions en prélude à la commémoration du 8-mars seront soumis au Président du Faso à l’occasion du dialogue directe avec les femmes, a assuré Laurence Ilbloudo/Marchal ».

    Je puis vous assurer que :

    De un), « ce dialogue directe avec les femmes » ne sera qu’un remake de celui de Blaise Compaoré à Koudougou en juin 1994 où tout avait déjà été dit mais bien entendu les rapports avaient été enterrés par ces mêmes groupes influents des Salif Diallo et consorts avec leurs épouses (dont précisément le couple présidentiel de nos jours), qui tournaient autour de Blaise et de Chantal Compaoré. On ne peut donc pas attendre quelque chose de mieux. Sauf qu’on tourne toujours autour du pot.

    De deux) Pour moi et comme d’habitude, ces dites recommandations du panel sont certainement préparées d’avance et influencées, sinon biaisées, imposées aux femmes.

    De trois), je doute que les femmes n’aient vraiment pas dit ce qu’elles pensaient. Entre autres les fameuses élections de novembre prochain qui restent inopportunes du fait de la situation sécuritaire et du délabrement du pays dont les femmes vivent le douloureux quotidien et qui, plus est, devraient certainement pas ne pas ignorer les attaques virulentes des différents virus dans le continent. Le temps permettra-t-il de prendre des précautions nécessaires pour leur éradication et replacer les populations en toute sécurité pour un scrutin fiable dans leur terroir ? Rien n’est moins sûr.

    Je dis tout cela connaissant ce que valent ces genres de réunion où « Les Premières Dame » trônent en maîtresses absolues vis à vis des femmes comme leur époux au sommet de l’État.

    J’espère qu’enfin, au vu de tout cela et au regard de ce qui s’est passé de l’autre côté de notre frontière, les Burkinabé d’un même élan doivent enfin ouvrir leur yeux et prendre leur responsabilité et savoir anticiper.

    Et dernière remarque : si un jour, il nous venait vraiment le désir de vouloir célébrer la femme burkinabé, il serait sage de ne pas importer de façon mimétique un 8 mars (imposé ou pas), mais de trouver un autre jour même s’il faut s’accorder une analogie, qui frise mieux nos cultures. C’est un débat, à entamer par toutes les femmes quel qu’il soit son rang social, sa culture, et rien que par elles-mêmes. À ce moment les premières dames suivies en l’occurrence des ministres de tutelle (hommes ou femmes, peu importe) les accompagnant, ne seront que des invités d’honneur en tant FEMME TOUT COURT.

    Sincèrement vôtre et sans rancune.

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