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Promotion des énergies renouvelables : La coalition nationale déroule son plan de plaidoyer

Publié le vendredi 6 mars 2020 à 20h00min

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Promotion des énergies renouvelables : La coalition nationale déroule son plan de plaidoyer

Sous l’impulsion de la SNV, organisation néerlandaise pour le développement, plusieurs Organisations de la société civile ont été choisies au Burkina Faso pour mettre en œuvre le programme « Voix pour le changement ». Parmi ces heureuses élues, trois travaillent sur la thématique Energies renouvelables. Et pour donner plus de force au plaidoyer, une coalition nationale des OSC œuvrant pour la promotion des énergies renouvelables et l’accès à l’énergie durable a été mise en place. Ce 6 mars 2020 à Ouagadougou, au cours d’un atelier, le plan d’action 2020 du programme « Voix pour le changement » a été présenté à la coalition.

Association de la Gestion des ressources naturelles et de la faune de la Comé-Léraba (AGEREF/CL), Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS) du Burkina, Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES) de Dédougou. Ce sont ces trois organisations qui ont été retenues dans le cadre du programme « Voix pour le changement », dans la thématique Energies renouvelables.

Le 3 aout 2017, le programme a réussi grâce à une synergie avec le projet « Accélérer la mise des politiques régionales sur les énergies propres en Afrique de l’Ouest », à mettre en place la coalition nationale des OSC pour la promotion des énergies renouvelables et l’accès à l’énergie durable au Burkina Faso. 29 OSC sont signataires de la charte. Elles sont toutes déterminées et engagées à promouvoir les énergies non polluantes.

« En 2020, dans notre plan de plaidoyer figure la présentation du plan d’action aux membres de la coalition nationale des OSC pour la promotion des énergies renouvelables et l’accès à l’énergie durable au Burkina Faso », a expliqué le chargé de la mobilisation sociale et du plaidoyer l’Association de la Gestion des ressources naturelles et de la faune de la Comé-Léraba (AGEREF/CL). Il s’agit, a poursuivi Fossène Tou, de mettre en commun les efforts pour que l’accès des populations aux services et équipements en énergies renouvelables soit une réalité au Burkina Faso.

L’atelier a été l’occasion de présenter le plan d’action 2020 aux autres membres de la coalition, afin d’avoir leur adhésion pour faire un plaidoyer groupé en vue d’influencer les politiques pour un accès plus favorable à l’énergie renouvelable. Entre autres, au cours de l’année, la coalition continuera ses rencontres de plaidoyers avec les ministères de l’énergie, de la formation professionnelle, de l’éducation nationale. L’objectif étant que les concertations conduisent à approfondir l’offre de formation de niveau intermédiaire dans les structures de formation au niveau national. Ce, « pour disposer dans les années à venir, des techniciens qualifiés qui puissent être dans les villages les plus reculés du pays, pour offrir des services de qualité », a précisé Fossène Tou.

Vivre au-delà de 2020

Le plan d’action 2020 marquera en même temps la fin du programme « Voix pour le changement » dans son volet énergies renouvelables. Les parties prenantes ont fait un constat. Les projets ne survivent pas, une fois que le bailleur de fonds a cessé de délier les cordons de bourse. « Nous voguons très souvent au rythme des projets qui financent les activités. Après les projets, nous ne survivons pas. L’accès à l’énergie par les populations est un problème très sérieux pour que nous entamions, pour ensuite laisser en cours de route. Nous voulons qu’au niveau de la coalition, il y ait mécanisme qui nous permettent de survivre au programme qui a va bientôt finir », a expliqué pour sa part Charles Didace Konseibo du Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS) du Burkina.

Pour lui donc, l’idée est que cette dernière ligne droite conduise à la mise en place d’un projet propre à la coalition. Il faut qu’après « Voix pour le changement », la coalition dispose d’un plan de plaidoyer, avec un paquet d’activités à dérouler sur le terrain. « Jusqu’à présent nous mettons en œuvre des projets et programmes qui sont dans d’autres organisations (…) Cette durabilité organisationnelle devrait être pour nous, une réflexion permanente parce que nos organisations faitières ne résistent pas à la fin des projets », a poursuivi Charles Didace Konseibo.

C’est l’un des axes de réflexion de cet atelier. Et le coordonnateur national du programme « Voix pour le changement » Mahamadou Badiel d’ajouter que l’impact recherché ne peut être visible que quelques années après, d’où la nécessité que d’autres acteurs prennent le relais, pour capitaliser les acquis. « Le changement ultime, on ne peut l’atteindre après 3 ou 4 ans de mise en œuvre d’un programme », a dit le coordonnateur national, pour qui, les membres de la coalition déjà très soudés, doivent donc poursuivre le réseautage afin que le plaidoyer pour la promotion des énergies renouvelables soit fructueux.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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