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Campagne de commercialisation de la noix de cajou : Le top de départ donné à Orodara

Publié le mercredi 4 mars 2020 à 22h50min

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Campagne de commercialisation de la noix de cajou : Le top de départ donné à Orodara

La campagne de commercialisation de la noix de cajou a été officiellement lancé, le samedi 29 février 2020 à Orodara, dans la province du Kénédougou. Placée sous l’égide du comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina Faso (CIAB), la cérémonie officielle de lancement a été présidée par le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré. Le prix planché du kilogramme de la noix de cajou bord champ a été fixé à 330 FCFA.

La campagne de commercialisation 2020 de la noix de cajou, 5e du genre, est placée sous le thème : « Développement durable de la filière anacarde au Burkina Faso : défis et perspectives de la régulation ». Ce thème, selon les acteurs de la filière de l’anacarde, est en phase avec les orientations du gouvernement d’assainir le marché national et de veiller à la qualité des produits. En effet, le gouvernement, à travers le département en charge du commerce, a entrepris des actions de structuration et d’accompagnement des filières dont celle de l’anacarde.

Troisième produit agricole d’exportation après le coton et le sésame, l’anacarde est une filière qui contribue à la réduction de la pauvreté et se présente aujourd’hui comme un produit à fort potentiel économique pour les zones productrices et pour le Burkina Faso. En 2018, les données de la Balance Commerciale du Burkina Faso montrent que l’exportation de ce produit a généré 117,11 milliards contre 99,56 milliards de francs CFA en 2017 soit un accroissement de 15 %.

« La production moyenne annuelle de noix brute de cajou dans notre pays, le Burkina, est estimée à 100.000 tonnes et mobilise près de 45 000 ménages qui exploitent une superficie de culture de plus de 255 000 hectares répartis principalement dans quatre régions à savoir, les Cascades, le Sud-Ouest, les Haut-Bassins et le Centre-Ouest », nous confie le ministre Harouna Kaboré.

Le maillon transformation des noix de cajou mobilise près de 11 000 emplois directs dont plus 92% est constituée de femmes. En ce qui concerne le maillon commercialisation, l’anacarde mobilise environ 10 000 personnes. A en croire le ministre en charge du commerce, la transformation est encore marginale, avec moins de 10% de la noix brute qui est transformée.

C’est pourquoi, dans la dynamique de développement de la filière, il a été institué depuis 2018, un prélèvement sur les exportations de la noix brute de cajou. Depuis l’instauration du prélèvement en 2018 et ce jusqu’à la date du 06 janvier 2020, le montant « des ressources collectées par les services techniques est de cinq milliards de FCFA ». Cette somme devrait permettre de mener des actions allant dans le sens de la consolidation de la filière.

Le ministre a par ailleurs indiqué que le Comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina (CIA-B) a été mis en place grâce à l’accompagnement de l’Etat burkinabè et de ses partenaires techniques et financiers. « Plusieurs actions ont été menées ayant abouti à ce jour à la mise en place du Conseil Burkinabè de l’anacarde (CBA) dont les organes de gestions sont opérationnels depuis le 30 octobre 2019. Le CBA est un établissement public de l’Etat à caractère économique. Il est fonctionnel et accompagne les acteurs dans la mise en œuvre de leurs activités », a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, le ministre Harouna Kaboré a rassuré tous les acteurs des dispositions prises pour la régulation de la filière. « En matière de régulation, je puis vous assurer que les choses vont changer cette année. Les acteurs qui pratiquent les achats bord champ et qui ne respectent pas la règlementation commerciale seront traqués et répondront de leurs actes », a-t-il souligné.

Et d’ajouter : « Une Brigade Mobile de Contrôle Economique et de la Répression des Fraudes (BMCRF) fort d’une centaine d’agents assermentés et dotée de moyens adéquats sera déployée sur tout le territoire national pour veiller au respect de la réglementation en matière économique. Des numéros verts que sont 80 00 11 84/85 pour Ouagadougou et 80 00 11 86 pour Bobo-Dioulasso, sont disponibles 24h/24 ».

Il estime cependant que la réussite de sa mission (la brigade mobile) dépendra de l’implication de tous les acteurs qui sont sur le terrain et qui sont témoins des pratiques prohibées. C’est pourquoi, il les invite à signaler tout cas suspect au numéro vert. Au regard des nombreuses opportunités qu’offre cette filière et de l’engagement de tous, le ministre en charge du commerce reste convaincu que celle-ci va pouvoir réaliser tout son potentiel.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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