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Plateforme Civitac : Un brainstorming pour monter en puissance

Publié le mercredi 4 mars 2020 à 22h30min

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Plateforme Civitac : Un brainstorming pour monter en puissance

Le 17 Juillet 2018, le Laboratoire Citoyennetés lançait la plateforme Civitac (www.civitac). Un outil conçu pour contribuer à renforcer les pratiques de gouvernance et de participation citoyenne. Au lieu d’être des consommatrices souvent passives des informations relayées par des médias à mille lieux de là, les collectivités territoriales devenaient ainsi productrices de l’information sur la vie de leurs communautés. Moins de 2 ans après son lancement, la plateforme enregistre plus de 40 000 visiteurs, preuve que le besoin était bien réel. Pour aller plus loin, le Laboratoire Citoyennetés a organisé un atelier de mutualisation sur l’expérience de la plateforme ce 4 mars 2020 à Ouagadougou.

Civitac est née d’un constat. Dans un monde de plus en plus connecté, la vie des collectivités territoriales est presque absente sur la toile. Alors qu’elles produisent énormément de l’information et sont souvent au-devant de l’actualité. Mais les angles de traitement de ces informations sont décidés par les médias, souvent internationaux.

Les principaux acteurs deviennent ainsi des consommateurs des produits médiatiques sur leur propre vie. Civitac a donc voulu changer cette dynamique. Conçue pour une période d’expérimentation de 3 ans, la plateforme totalise en moins de 2 ans de son lancement, plus de 40 000 visiteurs. Un chiffre en sans cesse croissant, preuve qu’il répond à un besoin. « En un an et demi après le lancement, nous sommes sur une bonne trajectoire », s’est réjoui Armand Joseph Kaboré, secrétaire permanent du Laboratoire citoyennetés.

Malgré les acquis déjà engrangés, les initiateurs de la plateforme la considèrent comme en expérimentation. Ils veulent la construire davantage, la voir monter en puissance. « Vu ce qu’il y a comme engouement, on peut franchir le prochain palier. Toucher plus de régions. Au départ nous étions dans quatre régions, aujourd’hui il y a des représentants des cascades, de la boucle du Mouhoun, du plateau central, du Centre Sud. Nous sommes en train de construire des partenariats pour que progressivement les communes de ces régions participent à l’animation de cette plateforme », explique le secrétaire permanent du Laboratoire citoyennetés.

L’atelier de mutualisation a constitué un moment d’arrêt pour ajuster les pratiques, afin de franchir d’autres paliers. C’est un cadre qui a permis de partager le parcours de la plateforme CIVIPAC avec les acteurs institutionnels que sont l’Etat, les Organisations non gouvernementales (ONGs), les projets de développement, les associations et les médias. Ces acteurs qui dans leur fonctionnement quotidien ont besoin des informations et données produites par la plateforme.

« L’idée de cette plateforme est de faire en sorte que les collectivités territoriales qui sont des espaces de vie, des espaces économiques, des espaces de production puissent progressivement développer le réflexe de production et de diffusion de ce qu’elles font comme activités », a rappelé Armand Joseph Kaboré.
Il ajoute qu’il s’agit également de faire la promotion de la publication de données ouvertes. Ces documents qui sont parfois vus comme confidentiels (budget, plans de passation de marchés, les délibérations) sont désormais accessibles en un clic sur la plateforme et consultables par tous.

Civitac, c’est aussi un outil de partage. Selon le secrétaire permanent de Laboratoire Citoyennetés à la demande des utilisateurs, il a été développé des groupes de partage par exemple en lien avec la formation, l’emploi des jeunes, l’accès aux sources de financement. Et certains groupes mobilisent près de 200 jeunes qui s’informent, se donnent des idées pour sortir du sous-développement, du sous-emploi.

En outre, la plateforme est un outil de suivi. Dans un contexte d’insécurité, certaines zones sont devenues presqu’inaccessible. Alors qu’il y a de la vie. Des jeunes, femmes et hommes qui continuent de travailler. Ils ont besoin de le faire savoir au monde, faire comprendre que tout n’est pas perdu. Rassurer les partenaires. « Nous faisons en sorte que ceux qui vivent dans ces Collectivités territoriales puissent produire de l’information », a indiqué Armand Joseph Kaboré.

Les différents participants ont fait des propositions spécifiques de renforcement de partenariat entre leurs structures respectives et Civitac. L’idée étant que la plateforme commune continue de monter en puissance.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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