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Journées cinématographiques de la femme africaine de l’image : Zoom sur le genre et les violences sexuelles faites aux femmes

Publié le mardi 3 mars 2020 à 17h00min

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Journées cinématographiques de la femme africaine de l’image : Zoom sur le genre et les violences sexuelles faites aux femmes

La 6e édition des Journées cinématographiques de la femme africaine de l’image (JCFA) se tient du 2 au 7 mars 2020, à Ouagadougou. Le clap d’ouverture a été donné ce lundi, 02 mars 2020, par la chargée de mission du ministère de la culture, des arts et du tourisme, Aline Carama/Farma, à l’Institut supérieur de l’image et du son studio école (ISIS/SE). L’ancien ministre de la culture, Baba Hama et l’ancienne présidente du Conseil supérieur de la communication, Béatrice Damiba, ont rehaussé la cérémonie par leur présence. Les JCFA de cette année se tiennent concomitamment avec le séminaire atelier du Carat sur le thème « approche pédagogique pertinente dans le cadre de la formation au métier du cinéma, de la télévision et des médias ».

Organisées par le Fespaco et ses partenaires en collaboration avec l’ISIS/SE, les Journées cinématographiques de la femme africaine de l’image (JCFA) 2020 braquent « sa caméra cinématographique » sur cette double problématique du genre et des violences sexuelles faites aux femmes. Le choix de ce thème, selon la directrice du Mica, Suzanne Kourouma, est plein de bon sens. « C’est un thème presque tabou dans notre société », a-t-elle expliqué. Et elle va plus loin : « Ce n’est pas un thème qui concerne que les femmes. Nous sommes tous responsables de ce phénomène. Si nous avons voulu parler de ce thème, c’est pour qu’ensemble nous puissions voir comment nous sensibiliser. Même si nous n’allons pas éradiquer le phénomène, que cela puisse s’atténuer ».

Il faut qu’on arrive à atténuer le phènomène de violences sexuelles au Burkina

Projections de films, conférence, panels, expositions, costumes de cinéma, matériel cinématographique et audiovisuel, ateliers de formation sur l’image, le son et le montage numérique, et visite à une personnalité de la culture, telle est l’ossature de cette biennale qui se tient du 2 au 7 mars, à Ouagadougou.

Le délégué général du FESPACO

Cette édition sera variée dans sa programmation. Ainsi, les cinéphiles pourront découvrir 34 films ainsi que 2 séries TV. Elles ont lieu à l’ISIS/SE et au siège du Fespaco. Le Délégué général du Fespaco, Ardiouma Soma, a décliné la substance des rencontres professionnelles : « Nous avons prévu dès le 3 mars 2020, une conférence sur le thème central. Pour la circonstance, nous avons fait appel à une enseignante-chercheur, Valentine Palm/Sanou. Le mercredi, nous allons présenter un panel avec des femmes cinéastes et des représentantes des associations et formations du genre qui vont intervenir sur la question du cinéma et de la lutte contre les violences faites aux femmes. Le jeudi, ça sera une conférence sur la question du financement. Coris Bank international viendra s’entretenir avec les cinéastes sur cette épineuse question du financement par les banques (…) ».

Les participants à la cérémonie d’ouverture

« Les cinéphiles invités à participer massivement auxJCFA »

Ces activités viendront renforcer les connaissances, compétences, savoir-faire, savoir-être et faire-faire des participants, selon la Chargée de mission du ministère de la culture, Aline Carama/Farma, qui affirme que la tenue régulière des JCFA est « la preuve de l’engagement des femmes professionnelles à se faire valoriser et à se faire connaitre à travers leurs œuvres, à apporter leur contribution dans le développement ».

Remise de trophée et attestation à Marie Jeanne Aouba

Naturellement, elle a invité les professionnels, tout genre confondu, à s’approprier et à accompagner ce festival de femmes pour « qu’il grandisse, se pérenniser et porte haut les cinémas d’Afrique et de la diaspora ». Parlant des recommandations qui découleront des rencontres professionnelles, Mme Carama a, au nom du ministre de la culture, pris l’engagement de les examiner « avec attention » et de partager la substance de ses recommandations avec leurs collègues ministres africains en charge du cinéma chaque fois que l’occasion se présentera.

Livrant le message de l’Association des comédiennes africaines de l’image, Georgette Paré a félicité les organisateurs de ces journées et remercié ceux-ci d’avoir associé les comédiennes de l’association aux réflexions. Au cours de la cérémonie d’ouverture, un vibrant hommage a été rendu à la première cinéaste monteuse au Burkina Faso, Marie Jeanne Aouba/Kanyala. Elle a reçu des mains de sa collègue Aminata Ouédraogo, une attestation et un trophée. Les officiels ainsi que les invités se sont séparés à l’issue d’une séance de projection de films d’ouverture.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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