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Police municipale de Ouagadougou : Un mouvement d’humeur pour pousser la hiérarchie à l’action

Publié le lundi 2 mars 2020 à 22h19min

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Police municipale de Ouagadougou : Un mouvement d’humeur pour pousser la hiérarchie à l’action

Le Collectif des policiers municipaux du Burkina (COPM/B), section de Ouagadougou a observé un mouvement d’humeur, ce lundi, 2 mars 2020, à la direction générale de la police municipale. Il s’est agi pour les agents de pousser la hiérarchie à satisfaire leur plateforme de revendication.

C’est un début de semaine chaud à la direction générale de la police municipale de Ouagadougou, ce lundi, 2 mars 2020. Visiblement, le Collectif des policiers municipaux du Burkina (COPM/B) perd patience. « C’est par rapport à des raisons corporatives. Depuis 2017, chaque jour que Dieu fait, on nous dit ça va aller. On est toujours dans la même difficulté », a confié le secrétaire chargé à l’information et à l’organisation, Alassane Zina.

Le mouvement d’humeur du jour vise à amener les responsables de ce corps paramilitaire à réagir par rapport à la plateforme revendicative. Il y a une plateforme générale qui comporte 24 points et une plateforme minimale qui comporte 3 points.

Selon les explications de Alassane Zina, le premier point de la plateforme minimale concerne la reconstruction des carrières. « Nous avons des policiers qui ont été recrutés en 1995 et ils ont le même salaire que ceux qui ont été recrutés en 2009. D’abord, nous trouvons que c’est de l’injustice. Il faut arriver à mettre tout le monde dans son droit », a-t-il indiqué.

Logo du Collectif des policiers municipaux du Burkina (COPMB)

Le deuxième point est lié à la CARFO (Caisse autonome de retraite des fonctionnaires). Pour les agents, jusqu’aujourd’hui aucun des leurs ne sait où est logée sa retenue de pension. Chose qu’ils qualifient de « difficulté majeure ». Quant au dernier point, il concerne le rehaussement du niveau du recrutement au sein de la police municipale, à l’image des autres corps paramilitaires.

Quelles sont les actions à venir ? Face à cette question, les membres du COPM/B disent travailler pour l’apaisement. « Mais à un moment donné, on ne pourra plus maîtriser les gens. On craint fort que le pire arrive dans les jours à venir, pourquoi pas ce matin, a averti Alassane Zina, avant d’ajouter qu’il se pourrait que dans les jours à venir, toutes les polices municipales ne soient embrayées par cette lutte ».


Lire aussi : Police municipale : Le regard tourné vers le président du Faso pour une sortie de crise


En rappel, ce mouvement d’humeur intervient deux semaines après la conférence de presse animée par le collectif. Après avoir pointé du doigt longuement le management du président de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF), par ailleurs maire de la ville de Ouagadougou, Armand Beouindé, les membres du COPM/B ont lancé « un cri de cœur au président du Faso à s’ingérer dans les problèmes qui minent les polices municipales du Burkina Faso pour des solutions palliatives à cette crise qui a tant perduré ».

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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