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Violences sexuelles : Le Burkina se dote d’un nouveau projet pour le respect des droits des adolescents

Publié le mardi 25 février 2020 à 16h30min

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Violences sexuelles : Le Burkina se dote d’un nouveau projet pour le respect des droits des adolescents

Le Centre de recherche pour le développement international (CRDI), en partenariat avec l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), a lancé le projet « Répondre aux violences sexuelles envers les adolescent.e.s au Burkina Faso pour le respect de leurs droits sexuels et reproductifs ». C’était ce mardi 25 février 2020 à Ouagadougou.

D’après une enquête nationale réalisée par le ministère en charge de la Famille en 2018, ce sont 5 520 adolescents (entre 12 et 17 ans) qui sont victimes de violences sexuelles au Burkina Faso. Souvent, ce sont des personnes proches (famille ou quartier) qui sont auteurs de ces violences.

Face à cette situation, le Centre de recherche pour le développement international (CRDI), en partenariat avec l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), a lancé le projet « Répondre aux violences sexuelles envers les adolescent.e.s au Burkina Faso pour le respect de leurs droits sexuels et reproductifs ».

Le directeur de l’ISSP, Dr Abderamane Soura

Selon le directeur de l’ISSP, Dr Abdramane Soura, ce projet vise à contribuer à la réduction des violences sexuelles à l’endroit des adolescents et leur impact sur la santé sexuelle et reproductive. Il a, par ailleurs, souligné que le Burkina Faso ne dispose pas de documentation adéquate sur ce phénomène. Ainsi, « il est nécessaire de disposer d’une meilleure connaissance sur le sujet », a-t-il formulé.

Compte tenu de ses statistiques préoccupantes, la région du Sud-Ouest va abriter l’exécution de ce projet sur une période de 36 mois, soit trois ans.

Les structures gouvernementales, l’équipe de l’université et les partenaires de la société civile vont exécuter ce projet

Un projet multinational

Pour la présidente de la Communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso (CAPSSR-BF), Mariam Nonguierma, cette étude va en étroite ligne avec les objectifs de sa structure. La CAPSSR-BF, née en 2015 et reconnue officiellement en 2018, s’est dotée pour mission d’améliorer la santé sexuelle et reproductive à travers la violence basée sur le genre.

La représentante du CRDI, Dr Marie-Gloriose Ingabiré

A en croire la représentante du CRDI, Dr Marie-Gloriose Ingabiré, le présent projet est une cartographie commanditée dans l’espace de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Elle a indiqué que ce projet est initié au Togo avec la même problématique. Ainsi, ces deux pays vont avoir des séances de partage d’information sur les violences sexuelles afin de dégager une stratégie d’intervention pouvant être mise à l’échelle pour améliorer la prévention et les réponses aux violences sexuelles sur les adolescents. Bientôt, une telle étude sera effectuée au Niger et en Côte d’Ivoire.

Le directeur de cabinet du président de l’Université Joseph Ki-Zerbo, Dr Moumouni Zoungrana

Dans son intervention, le directeur de cabinet de l’Université Joseph-Ki-Zerbo, Dr Moumouni Zoungrana, a dressé la liste des intervenants de ce projet. Pour lui, cette étude, qui est financée par le CRDI, sera mise en œuvre par l’Université Joseph-Ki-Zerbo à travers l’ISSP, qui est en collaboration avec la CAPSSR-BF.

Le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) est une agence du gouvernement canadien, qui aura bientôt 50 ans au service de la recherche du développement dans les pays en voie de développement.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 février 2020 à 08:37, par kwiliga En réponse à : Violences sexuelles : Le Burkina se dote d’un nouveau projet pour le respect des droits des adolescents

    "5 520 adolescents (entre 12 et 17 ans) qui sont victimes de violences sexuelles au Burkina Faso. Souvent, ce sont des personnes proches (famille ou quartier) qui sont auteurs de ces violences."
    Moi je n’y comprend rien.
    Là, il n’est plus question de parler de " respect de leurs droits sexuels et reproductifs".
    Enfin, il y a quand même des lois dans le pays.
    Le viol, les abus et violences sexuelles, tout ça relève du tribunal.
    Alors, ou bien il y a 5520 adultes "abuseurs" qui sont en prison, ou bien le ministère de la famille réalise des enquêtes, dans le seul but de faire des réunions et ne dénonce pas ce qu’ils apprennent auprès des autorités judiciaires ?
    En tous cas, même si tout ça n’est pas clair ça permet de mettre en évidence une pédophile autochtone, dont beaucoup d’entre nous préfèrent croire qu’elle est réservée aux "blancs".

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