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Sahel : Les populations locales partagent leurs expériences sur la résilience

Publié le jeudi 20 février 2020 à 19h00min

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Sahel : Les populations locales partagent leurs expériences sur la résilience

Les institutions de gouvernance locale du Centre Nord, de l’Est, et du Sahel partagent leurs expériences en matière de gouvernance locale de la résilience. Les travaux, débutés ce jeudi 20 février 2020 à Ouagadougou, dureront deux jours afin de partager les bonnes pratiques et les défis en matière de résilience dans ces communes vulnérables du Sahel.

Une vue des participants

Les participants sont des acteurs ressources locaux, issus des conseils municipaux et villageois de développement et des prestataires privés de services dans des communes vulnérables des régions du Centre nord, de l’Est, du Centre et du Sahel du Burkina et du Niger. Entre pairs des deux pays avec l’appui des coaches de projet, il s’agit de partager les idées pour une amélioration de leur sécurité alimentaire, nutritionnelle et leur bien-être économique. Concrètement, les institutions locales partageront leur expérience de gouvernance locale de la résilience avec les autres en vue de retenir les bonnes pratiques et améliorer celles infructueuses.

Cette initiative du projet de Résilience et croissance économique au Sahel-Résilience renforcée (REGIS-ER) bénéficie de l’appui financier de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Huit communes au Niger et au Burkina sont concernées par cette nouvelle phase du projet, démarré en 2020. Au Burkina Faso, ce sont les communes de Manni, Gayérie dans la région de l’Est, Sebba et Seytenga dans la région du Sahel qui sont concernées. 76 millions de dollars (soit plus de 46 milliards de FCFA), sont investis depuis 2013 au profit des zones d’intervention des deux pays.

Ahmat Diop, chef de projet adjoint du projet REGIS-ER

Au démarrage du projet REGIS-ER en 2013, trois zones d’intervention étaient visées au Burkina Faso pour une durée de cinq ans : le Centre nord, l’Est et le Sahel. Dans l’extension de la durée du projet, quatre communes burkinabè sont désormais concernées. La région du Centre nord n’en faisant plus partie.

Pour Amath Diop, chef de projet adjoint du projet REGIS-ER, « nous n’avons pas préféré quitter le Centre Nord. Mais les ressources allouées ne concernaient pas le Centre nord dans la mesure où le bailleur avait prévu de faire d’autres financements dans le Centre nord avec des projets qui sont mis en œuvre par les ONG Terre Eau Vie et Vim+, donc cela a amené une augmentation du nombre de partenaires de mise en œuvre dans le même domaine. »

Les représentants des communautés locales

Du reste, il rassure que Barsalgho, symbole de la résilience du Centre nord partage son expérience avec ses pairs à cet atelier. « Barsalgho est là parce que ce que nous avons mis en œuvre à l’intérieur du centre nord pouvait continuer. Et l’expérience de Barsalgho était là pour le démontrer. Ils ont su prendre en charge ce qui a déjà été fait pour continuer la mise en œuvre et mettre à l’échelle » explique-t-il.

En dépit de la dégradation du climat sécuritaire dans les zones d’intervention du projet, des personnes ressources aident à « sauvegarder les résultats déjà atteints ».

Amadi Boubacar, maire de la commune de Sebba

Le modèle de résilience de Sebba noté 8/10

Sebba, cette autre commune d’intervention du REGIS-ER a un modèle de résilience appelé « Habbanaye ». Le « Habbanaye », c’est des animaux qu’on place au niveau des personnes vulnérables dans les villages. Nous avons des personnes ressources locales au niveau de ces villages qui font le suivi de ces activités » ainsi résume Amadi Boubacar, maire de la commune de Sebba du modèle de résilience de municipalité. Malgré les déplacements internes des populations, Amadi Boubacar se réjouit surtout du fait que ses concitoyens continuent leurs activités. Mieux, il accorde au modèle de résilience de Sebba la note de 8/10.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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