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Insécurité au Burkina : Les femmes du Centre-Nord cherchent des stratégies de résilience

Publié le mercredi 19 février 2020 à 23h05min

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Insécurité au Burkina : Les femmes du Centre-Nord cherchent des stratégies de résilience

La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Hélène Marie-Laurence Ilboudo/Marchal, a présidé, mercredi 19 février 2020 dans la salle polyvalente de Kaya, région du Centre-Nord, le forum régional des femmes. Un espace qui a permis aux femmes de la région de présenter leurs préoccupations à leur ministre.

Lancée le 6 février dernier à Dori dans le Sahel, la série de foras régionaux de femmes se poursuit. Ainsi, après Fada, ce fut au tour de la région du Centre-Nord d’accueillir Laurence Ilboudo. Au nom des femmes de la région, Saoudate Ouédraogo, coordonnatrice régionale des femmes du Centre-Nord, a égrainé les préoccupations des femmes dans cette partie du pays : « L’insécurité est notre préoccupation majeure. Sur les milliers de personnes déplacées, les femmes sont les plus nombreuses et les plus exposées aux difficultés telles que les violences sexuelles, l’extrême pauvreté, les questions d’eau, d’abris et de nourriture ».

Saoudate Ouédraogo Coordonnatrice

Elle a saisi l’occasion pour revenir sur l’engagement du gouvernement à accompagner les femmes à travers des microcrédits. Sur ce point, Saoudate Ouédraogo a plaidé pour la baisse des taux de remboursement. « Nous saluons déjà les efforts du gouvernement dans la mise en place de certains fonds pour appuyer les femmes. Nous vous demandons d’être notre porte-voix pour une baisse des taux de remboursement desdits crédits accordés aux femmes », a-t-elle ajouté.

Et la première responsable du département en charge de l’Action humanitaire d’apporter des réponses aux différentes préoccupations des femmes, en revenant sur le thème du forum : « Crise au Burkina Faso : quelles stratégies pour la résilience des femmes ? ». Ainsi, Laurence Ilboudo a déclaré : « Nous ne pouvons pas promouvoir la paix et la cohésion sociale sans impliquer la femme. C’est l’objet de notre présence à Kaya, comme dans les autres régions que nous avons déjà parcourues, pour expliquer la démarche du gouvernement à cette franche de la population, afin de renforcer leur résilience ».

En mooré, la ministre s’est longuement adressée à ses consœurs de la région du Centre-Nord en ces termes : « Comment parler de paix si, entre nous-mêmes, il n’y a pas de paix ? Comment parler de développement sans lever les rivalités entre nous femmes ? La paix, la cohésion sociale, le développement naissent dans l’amour et les femmes sont les mieux placées pour promouvoir cet amour autour de nous, dans nos familles ». Elle a aussi interpellé les femmes sur l’éducation de leurs enfants, filles comme garçons, pour les éloigner des pratiques néfastes.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Tibgouda Samuel SAWADOGO
Collaborateur Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 février 2020 à 00:25, par Dibi En réponse à : Insécurité au Burkina : Les femmes du Centre-Nord cherchent des stratégies de résilience

    En néocolonie (pardon pour le gros-mot), il est difficile de trouver des solutions ou des réponses aux préoccupations sécuritaires actuelles (ou socio-économiques de toujours), tant que ne sont pas clairement identifiès les enjeux et les acteurs de cette menace génératrice de massacres de masse ou de désespoir dans les villages, sur les marchés réguliers et sur les routes à proximité de villes-casernes militaires et de garnisons régulièrement surprises par l’ennemi.
    Apparamment, le Burkina-Faso n’est pas encore en guerre. Le pays est simplement engagé dans une lutte assymétrique dit-on contre le terrorisme ; une lutte déclarée par tous les spécialistes occidentaux et aboyeurs publics africains, ingagnable. Pourquoi alors se battre dans une lutte ingagnable ? Plutôt donc se coucher, fuir et négocier avec ces Fous de Dieu !
    Ainsi, il se trouve dans l’opinion publique, la classe politique corrompue et prête aux retournements de vestes, des voix adoubées par le néocolonialisme débilitant et franchement réactionnaires, il se trouve dis-je, des voix qui apellent au dialogue avec l’islamisme égorgeur et massacreur ; cette force proxy au service des Occidentaux (notamment France,USA et alliés arabes) ou même au service de toute la satrapie locale accueillie et protégée en Côte d’Ivoire.
    Tels sont là, le sens de tous ces appels à la réconciliation lancés par des sages et autres commissions d’éléments bien intégrés aux rouages de l’Etat néocolonial du Faso et où à Ouagadougou, le climat semble à l’insouciance. Même l’Eglise s’en est inquiétée.
    Bref, pour la continuité de notre histoire néocoloniale, de bonnes âmes, des voix autorisées appellent tout simplement qu’on efface tout et qu’on recommence comme avant ! Le grand pardon en somme !
    Un classique dans toute néocolonie ! Pardon encore pour le gros mot inaudible pour des consciences qui dorment tranquillement sous somnifères et rêvant d’illusions !
    Après les mots d’odre de démocratie, Ong, décentralisation, émergence et bonne gouvernance, voici celui de Résilience, dans un contexte de guerre assymétrique au terrorisme islamiste ingagnable ! C’est la nouvelle donne !
    L’élite nègre de répétition est à la manoeuvre, même si on n’avance pas !
    Na an lara, an sara !
    La patrie ou la mort !

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