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Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles-de-Gaulle : Le ministre de la Santé veut améliorer la qualité des soins

Publié le lundi 17 février 2020 à 20h00min

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Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles-de-Gaulle : Le ministre de la Santé veut améliorer la qualité des soins

Ce lundi 17 février 2020, le ministre de la Santé, Léonie Claudine Lougué, s’est rendue au Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles-de-Gaulle à Ouagadougou. Cette visite de courtoisie lui a permis de redécouvrir le fonctionnement et les difficultés qui constituent des entraves à la bonne marche de ce centre dont la vision est « d’être reconnue, dans une échéance assez raisonnable, comme un hôpital de référence en matière de santé de la mère et de l’enfant pour ce qui concerne la qualité des soins, l’excellence des activités de recherches mais aussi la formation ».

Le ministre de la Santé avait à ses côtés ses techniciens composés, entre autres, du directeur de cabinet, Emmanuel Sawadogo ; du directeur général de la santé publique, Dr Isaïe Méda ; du conseiller technique, Sylvain Dipama ; les chargés de mission, Dr Corneille Traoré et Dr Narcisse Paré ; le directeur des affaires financières.

La délégation est allée honorer une promesse et encourager le personnel. « Nous avions envisagé, dès notre prise de fonction, de faire le tour des formations sanitaires pour palper du doigt les problèmes que les agents vivent au niveau de ces formations sanitaires. J’ai fait un combat puisque c’est d’ici que je suis partie pour aller au ministère. J’étais déjà au courant de ce qui se passait mais il était bien que mes collaborateurs directs viennent toucher du doigt également les réalités de ce centre », a expliqué le ministre Léonie Claudine Lougué/Sorgho.

Après un exposé de la vie et des activités du centre par le directeur des soins infirmiers, Idrissa Ilboudo, les hôtes du jour ont eu droit à une visite guidée des services de chirurgie et anesthésie-réanimation, du service de pédiatrie médicale, du laboratoire, de l’imagerie médicale, de la pharmacie, de la centrale et du service néonatal.

Ayant l’avantage de connaître « la maison » et les acteurs qui y sont, le ministre a livré ses premières impressions en ces termes : « L’un des problèmes du Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles-de-Gaulle (CHUP-CDG), c’est l’exiguïté, sinon les compétences en personnel s’y trouvent. Il y a les grands professeurs de pédiatrie et c’est vraiment l’hôpital de référence au niveau national ».

Outre l’exiguïté de l’espace, l’on note l’absence de certaines infrastructures et des équipements de pointe. Prenant l’exemple de l’usine d’oxygène, madame le ministre prévient que « si ce n’est pas bien contrôlé, si le matériel n’est pas de bonne qualité et qu’on donne de l’oxygène de mauvaise qualité aux patients, surtout aux enfants, ça va être difficile ».

Des difficultés

Le non-respect de la pyramide sanitaire, l’insuffisance de la subvention de l’Etat, l’absence d’ambulance médicalisée, constituent aussi des défis auxquels est confronté le CHUP-CDG. La préoccupation urgente pour laquelle il faut trouver une solution au centre, c’est la chirurgie hospitalisation.

« Nous avons beaucoup de malades en attente d’être opérés. Nous avons une ONG qui est venue réfectionner trois blocs opératoires pour nous. On a eu des équipements. Malheureusement, même si nous opérons 200 malades par jour, les spécialistes peuvent le faire, mais où est-ce qu’on va installer ces malades ? A la chirurgie hospitalisation, durant la visite, les parents sont assis dehors avec leur matériel parce que nous avons un problème de capacité d’accueil », a dépeint la directrice générale du CHUP-CDG, Cyrille Priscile Kaboret, avec un pincement au cœur. Son souhait, c’est de voir l’effectivité de cette chirurgie hospitalisation. Ce qui permettra une prise en charge efficace et holistique des malades opérés et des grands brûlés.

Pour relever ces défis, le ministre de la Santé a affirmé sa disponibilité à accompagner la direction générale dans la mise en œuvre de ses projets d’établissement. Ce qui suppose l’agrandissement des services et/ou des salles. Le défi est de taille, surtout avec des budgets de plus en plus régulés à la baisse, alors que le ministère doit prendre en charge toutes les formations sanitaires depuis le niveau basique (niveau 1) jusqu’au niveau de référence (niveau 3). La conclusion de la visite du jour a été fortement appréciée par la directrice générale du CHUP-CDG. « Nous sommes heureux qu’elle accepte de nous accompagner. Tout le personnel est content de la recevoir ce matin », a-t-elle déclaré en conclusion.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 février 2020 à 15:18, par Kouda En réponse à : Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles-de-Gaulle : Le ministre de la Santé veut améliorer la qualité des soins

    Le CHU pédiatrique est un excellent centre de santé pour la prise en charge des enfants. Il y a beaucoup de choses qui y sont bien. J’apprécie particulièrement la prise en charge médicale et la réglementation des visites aux patients.
    Mais, on peut mieux faire :
    - Les gardes des médecins doivent être effectives. On ne devrait pas se contenter de confier les gardes uniquement aux internes ;
    - Le cadre de l’hôpital doit être mieux assaini. Il ya par exemple trop de moustiques, qui ne sont jamais traités. Il ya aussi les ordures qui trainent et les canniveaux qui dégagent une odeur insupportable en logeant le mur de la pédiatrie, du côté gauche (lorsqu’on a le dos tourné à l’entrée de la pédiatrie)
    - l’augmentation de l’équipement de la pédiatrie. A ce sujet, je propose que les responsables de la pédiatrie ou bien des personnes dont la moralité ne souffre aucun soupçon (certains réligieux par exemple) crééent une structure légère, chargée de recevoir les dons des citoyens.
    Je suis prêt à donner mon soutien financier à la pédiatrie si cette structure existe et si ces coordonnées sont largement communiquées au public.
    - Je pense qu’un système de rendez-vous serait bien aussi, pour les consultations et les autres actes médicaux. Quand je vois des personnes obligées de dormir la nuit dans l’hôpital pour pouvoir obtenir une consultation ou un autre acte médical, je suis très revolté et scandalisé. ça doit cesser car ce n’est pas humain.
    Je tiens, pour finir, à témoigner toute ma gratitude au personnel de la pédiatrie (personnel soignant et non soignant) qui, malgré la limitation des moyens et les conditions de travail très difficile, fait de son mieux pour soigner les patients. Puisse Dieu vous combler d’une vie heureuse et bien réussie.

  • Le 18 février 2020 à 19:09, par Maria de Ziniaré En réponse à : Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles-de-Gaulle : Le ministre de la Santé veut améliorer la qualité des soins

    Au Faso de Thomas SANKARA le Burkinabè ne réfléchit plus il ne gère que le quotidien son génie créateur est mort. Ce Hopital date de 2001 quand la population du Burkina était de 11,9 millions aujourd’hui avec 20 millions c’est normal qu’il soit sous dimensionné . Ce qu’il faut ce n’est pas de bricoler ce Hopital comme on l’a fait avec YALGADO mais de créer d’autres hôpitaux pédiatriques : pourquoi pas un vers tampoui et un autre vers Pissy. Ce qui permettra une couverture optimale de la ville en hopitaux pédiatriques de dimension gerable et évitera de créer un monstre ingérable. Ce raisonnement est valable pour les universités publiques, les gares routières ( Simon avait initié un tel projet quand il était bougremess) les hôpitaux généraux, les marchés ( L’idée de marché central de Roodwooko est coloniale et ne correspond plus aux besoins de la ville qui devrait avoir au moins 4 marchés du standing de Roodwooko). Il en est de même des infrastructures militaires au centre de la ville ( état major, justice militaire, camp Guillaume et Mess des Officiers....) qui doivent être délocalisées hors de la zone commerciale.

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