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Musique : Henriette Delor, porte flambeau de la musique samo

Publié le dimanche 16 février 2020 à 23h20min

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Musique : Henriette Delor, porte flambeau de la musique samo

Son combat pour la valorisation de la culture samo pousse à l’admiration. Henriette Karambiri Beleman plus connue sous le nom d’Henriette Delor est aujourd’hui l’une des révélations de la musique féminine au Burkina Faso. Sa particularité, chanter en s’inspirant des sonorités de son terroir. Zoom sur une artiste à suivre de près.

Anthony Biakolo disait « Un peuple sans culture est un peuple sans âme ». Et ce n’est sans doute pas Henriette Delor qui dira le contraire. Cette artiste chanteuse Burkinabè, a fait de la promotion de la culture samo son cheval de batail. Originaire de la boucle du Mouhoun, dans la province du Nanyala et plus précisément de Toma, la chanteuse fait partie des artistes tradi-modernes en vue dans la sphère musicale au Burkina Faso.

L’artiste dit être venue en premier lieu à la mélodie pour communiquer. « La musique est un canal de communication. On parvient à transmettre des messages aux populations en chantant », argumente-t-elle. En outre, cette « esclave » des mossé, pour ne pas dire cette « reine » des mossé, c’est selon, n’a qu’une obsession : faire découvrir la culture de son terroir au monde entier à travers la musique. « Je veux montrer à mes esclaves mossé que la culture de chez moi est capable de s’exporter.

Mon ambition est de permettre aux autres, d’aller à la rencontre de ma belle culture ». Henriette delor compte deux albums sur le marché discographique dont le dernier en date est « La maturité ». Aussi, elle a à son actif deux singles. ‘’Mon pays ‘’et ‘’wèrèwèrè’’. Celle que ses proches appellent affectueusement « Wèrè Wèrè » (turbulente, agitée) en raison de sa bonne humeur, et sa joie de vivre s’inspire de l’amour, des conditions féminines et de son environnement en général pour écrire ses chansons.

Une communauté solidaire

Henriette Delor estime être soutenue par sa communauté. Elle nous parle d’une anecdote. « Ma plus belle expérience en tant que chanteuse est sans doute mon passage à Toma. Lors de mon concert, les populations sont sorties nombreuses. J’étais tellement heureuse de l’accueil qu’on m’avait réservé » avoue-t-elle. Toutefois, tout n’est pas rose dans la carrière de l’artiste.

Elle est souvent victime de préjugés et de propositions déplacées. « Etre une femme chanteuse comporte des difficultés. Les gens pensent que tu as des mœurs légères. Il y a des préjugés sur ma personne à cause de mon style vestimentaire. Pourtant, il faut souvent séparer la personne de l’art » se défend-elle.

« La princesse de toma » comme l’appellent certains, ne se laisse pas dégonfler par ces remarques. Elle reste toujours dans un esprit de combattante, tout en restant joviale. Henriette se dit reconnaissante des opportunités que la musique lui a apportées. « La musique m’a rendu autonome financièrement. Je suis devenue populaire. Je reçois beaucoup d’amour de la part de mes fans » se réjouit –elle.

Des rythmes de bikutsi ?

Henriette Delor est taxée par plus d’un de s’inspirer des rythmes de Bikutsi du Cameroun. Certainement pas, selon la chanteuse. « Mes sonorités viennent de chez moi. J’utilise l’arc à bouche, le tam tam , pour ne citer que ceux-là. C’est une coïncidence si cela ressemble au bikutsi. Je ne m’inspire que de la culture samo. Mais il faut dire qu’il y a des similitudes entre les cultures en Afrique », explique-t-elle.

A l’école de la musique

Pour tous ceux qui souhaitent entamer une carrière musicale, Henriette Delor leurs conseille de faire l’école de musique. « J’ai été à l’école de musique de La dernière trompette. Lorsque vous vous formez avant de vous lancer dans la musique, il est souvent difficile pour des personnes de mauvaises fois de vous arnaquer. Vous apprenez en espérance » propose-t-elle.

Le plus grand rêve de la chanteuse à long terme est que le monde entier s’intéresse à la culture samo. Coté amour, la belle Henriette Delor n’a pour l’instant pas la bague au doigt. Néanmoins, elle est en couple. Elle espère que l’élu de son cœur officialisera bientôt la relation par le mariage.

Samirah Bationo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 février 2020 à 22:08, par Ouédraogo Noufou En réponse à : Musique : Henriette Delor, porte flambeau de la musique samo

    Toutes mes félicitations et beaucoup de courages elle. Mais je trouve qu’elle a voulu sauter des étapes et je lui demande en même temps de repartir respecter ces étapes d’abord, c’est à dire chanter en moore pour valoriser la culture de ses ’’chefs’’ d’abord et après avec bien-sûr la permission de ceux-ci elle fera ce qu’elle envisage . Du courage !

  • Le 17 février 2020 à 02:07, par broo En réponse à : Musique : Henriette Delor, porte flambeau de la musique samo

    salut l’artiste du courage que DIEU continue de t’inspirer et te propulser au devant de la scène

  • Le 17 février 2020 à 08:26, par papa En réponse à : Musique : Henriette Delor, porte flambeau de la musique samo

    Heeeeeee la charmante SAMO ; Je suis un vieux celibataire , accepterais-tu d´etre ma moitie´ et me servir chaque jour du Zoom-kom ? Je suis pret a tout pour te rendre heureuse .La balle est dans ton camp.

  • Le 17 février 2020 à 09:37, par Le Mossi En réponse à : Musique : Henriette Delor, porte flambeau de la musique samo

    Je te souhaite beaucoup de courage car ce n’est pas facile de chanter en samo. Quand j’écoute ne serait ce que votre folklore je ne me retrouve pas. J’ai comme l’impression que chaque musicien joue de son instrument sans se préoccuper des autres. Résultat, une cacophonie indescriptible. Je te conseille de t’inspirer de la musique mossi qui est bien plus harmonieuse.

  • Le 17 février 2020 à 10:03, par Philaretus En réponse à : Musique : Henriette Delor, porte flambeau de la musique samo

    Bonne Chance à Toi.
    Après Sarah Sérémé, Mariam Sankara SEREME, voici une nouvelle guerrière Samo qui apprivoisera les Mossés.

  • Le 17 février 2020 à 14:07, par L’ARTISTE En réponse à : Musique : Henriette Delor, porte flambeau de la musique samo

    Bon vent à toi ! Tu fais la fierté de la culture Samo en particulier et en général du Burkina Faso ! Plein de succès dans ta carrière !

  • Le 17 février 2020 à 23:36, par jeunedame seret En réponse à : Musique : Henriette Delor, porte flambeau de la musique samo

    ha..ha...ha....! Faso émergent !! Pour une fois une les chamos essaient chansons après avoir été longuement inspirés par zougnazagemda et Habibou et Rovane ! Faut prendre un prénom Koudpoko ou Noaaga pour ta promotion. En attendant félicitements Henriet Dehors ; pardon Henriette de l’Or..! Bon cursus scolaire et musical en terre moaaga.

  • Le 22 février 2020 à 02:19, par Togsida En réponse à : Musique : Henriette Delor, porte flambeau de la musique samo

    Henriette mérite d’être libérée comme Ky ZERBO et Paul Kaba Thieba. Cela devrait être une grâce spéciale de ses maîtres mossis qui savent rendre hommage aux talents détectés parmi les esclaves. Mais c’est juste pour qu’elle quitte la cour royale pour mieux servir en chantant.

  • Le 3 avril 2020 à 12:28, par DK En réponse à : Musique : Henriette Delor, porte flambeau de la musique samo

    Bonjour ma soeure.
    Il ne faut pas trop t’exiber devant les mossis, ils non pas honte, Si non ils vont finir avec toi.
    Les beautés comme nos soeures, sont assez rares chez les mossis. Prend bien soins de toi.

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