LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Journée mondiale des légumineuses : La deuxième édition célébrée à Réo

Publié le mardi 11 février 2020 à 20h30min

PARTAGER :                          
Journée mondiale des légumineuses : La deuxième édition célébrée à Réo

La commune de Réo, dans la province du Sanguié, région du Centre-Ouest, a abrité, ce 10 février 2020, la célébration de la deuxième Journée mondiale des légumineuses sous le thème « Promotion des légumineuses dans un contexte d’insécurité et de changement climatique : défis et perspectives ». La célébration de cette journée vise à promouvoir le développement des chaînes de valeur des légumineuses au Burkina Faso. C’était en présence de l’épouse du président du Faso, Sika Kaboré, marraine de cette deuxième édition ; de Clémentine Dabiré, épouse du Premier ministre ; et de membres du gouvernement.

La culture des légumineuses est pratiquée par 69% des ménages agricoles ruraux et génère des revenus pour ces ménages. La culture des légumineuses joue un rôle agronomique important et contribue aux besoins des populations en matière d’alimentation. A travers ses produits les plus connus au Burkina comme le niébé, le voandzou ou pois de terre, elle procure environ 4 milliards de F CFA au pays grâce à l’exportation. Cette culture aux potentialités variées est un rempart pour garantir la sécurité alimentaire au Burkina Faso.

Du voandzou

La célébration de cette deuxième édition de la Journée mondiale des légumineuses à Réo a été une opportunité pour le ministère en charge de l’Agriculture et ses partenaires de traduire leur reconnaissance aux braves acteurs du domaine, de mettre en exergue les potentialités des légumineuses, de sensibiliser l’opinion à l’importante contribution des légumineuses dans l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Et surtout de poursuivre le plaidoyer au niveau des partenaires techniques et financiers en vue de mobiliser davantage de financements pour la promotion des légumineuses.

Le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Dauda Sau, a déclaré que son organisation ne ménagera aucun effort pour accompagner le Burkina Faso afin de faire des légumineuses un levier stratégique pour résoudre la problématique de la sécurité alimentaire.

Des officiels

Cette deuxième édition, célébrée sous le thème « Promotion des légumineuses dans un contexte d’insécurité et de changement climatique : défis et perspectives », a permis de rappeler aux acteurs et aux partenaires la nécessité d’œuvrer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de renforcer la résilience des populations, d’identifier les défis auxquels fait face le développement des légumineuses et de proposer des perspectives pour une meilleure promotion.

En effet, la productivité des légumineuses au Burkina reste faible. Seuls le voandzou et l’arachide ont atteint au moins 50% de leur rendement. Mais l’amélioration de la productivité reste donc le plus grand défi pour le développement des légumineuses.

Sika Kaboré remettant du materiel à Florent Ouédraogo

Pour booster les rendements, des producteurs ont bénéficié, lors de cette journée, d’intrants agricoles et de matériel composé de charrettes, de charrues, etc. « Cet appui est un appel à produire plus car cette culture permet aux producteurs d’avoir des revenus comme dans d’autres cultures. Certes, l’Etat nous vient en aide mais s’il peut appuyer les acteurs de cette culture à travers des faveurs comme dans d’autres secteurs agricoles, nous pensons pouvoir faire de cette culture une solution idoine pour lutter contre la faim », a affirmé Florent Ouédraogo, bénéficiaire de matériel.

En vue de répondre aux objectifs du développement durable visant à éradiquer la faim d’ici 2020, le gouvernement et ses partenaires pour la campagne agricole 2020-2021 envisagent de mettre à la disposition des producteurs 1 346 tonnes de semences certifiés de légumineuses, soit 620 tonnes pour le niébé, 620 tonnes de soja et 206 tonnes pour l’arachide.

Les populations

Les légumineuses, selon les spécialistes de l’agriculture, regorgent de nombreuses potentialités et avantages permettant de faire face au triple problème de la gestion de la fertilité des sols. En plus de leur apport alimentaire pour les populations, elles produisent également du fourrage de bonne qualité pour les animaux. Dans les pays du Sahel, « elles contribuent à réduire les effets néfastes du changement climatique et la problématique de la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a indiqué le ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo.

Coupure du ruban des stands d’expositions par Sika Kaboré, epouse du prédisent du Faso

Dans cette dynamique de promouvoir le développement des légumineuses, un comptoir d’achat de niébé, d’une capacité de stockage de 500 tonnes, financé par le Programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA), a été mis à la disposition des producteurs de niébé de Réo. Pour Babou Nagalo, président de l’Union provinciale des producteurs de niébé, « avec la réalisation du comptoir, les producteurs vont mieux s’organiser ».

Le ministre en charge de l’agriculture Salifou Ouédraogo

Malgré les efforts d’accompagnement, il faut noter que l’insuffisance de la normalisation de la conservation et du stockage des légumineuses, ainsi que la non-maitrise des nuisibles constituent un frein à la promotion des légumineuses.

En matière de production de légumineuses, il est attendu, pour la campagne à venir, environ 725 000 tonnes de niébé, 21 300 tonnes de soja, 447 000 tonnes d’arachide et 89 200 tonnes de voandzou.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique