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Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

Publié le jeudi 6 février 2020 à 11h00min

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Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

Les initiateurs de l’Appel de Manéga ont animé, dans la soirée de ce mercredi 5 février 2020 à Ouagadougou, une conférence de presse. Objectif : présenter la feuille de route de sortie de crise proposée par des sages signataires dudit appel.

Les promoteurs de l’Appel de Manéga font un pas de plus dans la recherche de la paix au Burkina Faso. Après avoir lancé leur mouvement, puis recueilli les signatures des sages, ils ont conçu une Feuille de route pour une sortie de crise.

Le document, qui présente la philosophie de l’Appel de Manéga, ébauche dix axes au tour de l’unité nationale, l’économie, les Forces de défense et de sécurité, la justice, l’insurrection et le coup d’Etat manqué de 2015, les exilés politiques et autres, la promotion du civisme, les élections, la mémoire et l’histoire du pays, l’apaisement social. « Il est recommandé un dialogue direct inter-burkinabè dont un forum de réconciliation nationale inclusif auxquels prennent part les exilés politiques et autres », a précisé Lookman Sawadogo, Secrétaire général du Comité de l’Appel de Manéga.

Les recommandations clés

Elles ont été élaborées par le panel des sages avec l’appui d’experts dont Dr Evariste Konsimbo. Le cas des exilés politiques et autres y a été évoqué. Pour Lookman Sawadogo, il est nécessaire de les faire revenir au pays en vue d’amorcer le processus de la réconciliation. Les sages ont également préconisé que les autorités « publiques et morales » condamnent les actes anti-valeurs et que les acteurs de l’insurrection ainsi que ceux de l’ancien régime fassent une « contrition publique ». « Chacun doit reconnaitre ses erreurs et demander pardon. C’est à ce prix qu’on pourra aller à la paix », a soutenu Lookman Sawadogo.

La justice traditionnelle est, selon les membres du Comité de l’Appel de Manéga, meilleure à la justice classique. Ils en veulent pour preuve le cas du Rwanda et ses tribunaux « Ga Tchatcha ». Ils ont également plaidé pour une réparation en faveur des victimes du coup d’Etat de 2015, de l’insurrection populaire et autres ainsi qu’un dialogue direct inter-Burkinabè qui sera concrétisé par un forum de réconciliation nationale inclusif.

En élaborant la Feuille de route, les initiateurs de l’Appel de Manéga recherchent, selon eux, l’apaisement, un climat favorable, de bonne foi et de confiance entre les acteurs des deux camps. Ils entendent également promouvoir la « démarche pédagogique, thérapeutique, réparatrice, une survie sociétale et des valeurs ».

Après avoir présenté le contenu du document à la presse, les responsables du mouvement entendent, dans les jours à venir, entreprendre une série de rencontres avec les acteurs politiques, les Organisations de la société civile et d’autres personnalités en vue de les convaincre de la nécessité de sa mise en œuvre.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 février 2020 à 13:13, par Sacksida En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    A vrai dire, le probleme du Burkina Faso depasse la seule question de la Reconcilistion Nationale. Un simple forum bis comme en 2001 ne resoudra absolument rien, il faut convoquer une Conference Nationale sur l’Etat de la Nation du Burkina Faso. Ainsi, les problematiques de toutes les questions politiques, economiques, sociales et securitaires seront traitees en commissions techniques avant d’etre debattues en pleniere d’une telle Conference et y trouver des solutions aux differents problemes qui gangrenes le Burkina Faso. Sinon, ce serait un rassemblement de politiciens qui ne resoudra rien, je le repete. Soyons serieux et faisons des choses perennes ; sinon les problemes ressurgirons encore dans l’avenir. Salut.

  • Le 6 février 2020 à 14:13, par Okouli En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Monsieurs les sages, vous avez oublié un point d’injustice très important dans votre Feuille de Route là !! "l’inéquité des rémunérations des agents publics de l’État". C’est la premiere des injustices dans ce pays là. Comment comprendre que des agents de Catégories inférieures( C D E..) de certains Corps touchent le double des salaires des agents de Catégories Supérieures (A) d’autres Corps ? C’est ca la vraie injustices Monsieurs. En tout cas, tant que cette histoire là n’est pas resolue en tout cas, moi je suis dans mon coin tout aigris, quelqun ne va pas venir me parler de Réconciliation. Tant que ya pas d’équité dans les salaires, moi je ne pardonne pas.

  • Le 6 février 2020 à 14:49, par Lom-Lom En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Que dire de plus ? Il n y a pas d’homme parfait, c’est connu ! Si l’initiative est louable, il indispensable que certains des animateurs de cette conférence de presse commencent par s’excuser pour les incivilités et les insultes qu’ils ont proférées il n y a pas longtemps sur des chaines de télévision. Rien que la présence de ces figures sur la tribune peut braquer certains concitoyens. Ces personnes se connaissent et savent qu’ils n’ont pas de leçon à donner aux Burkinabè. Il faut arrêter de divertir les gens !

  • Le 6 février 2020 à 15:53, par Koumbem Tipousga En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Ces dits sages meritent des fessées. Qui vous à mandaté ?
    Il y a mieux à faie que de vouloir jeter de l’huile sur du feu. La resrtauration ne se fera pas sous le manteau de la fausse reconciliation. Qui a un problème avec l’autre au Burkina au point de sucister tant de mensonges ? Moi, je ne demanderai jamais pardon pour avoir participer à une insurrection salvatrice.

  • Le 6 février 2020 à 16:34, par Nabiiga En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Voici ma proposition de feuille de route à suivre :

    Aucun médicine digne de ce nom, aucun guérisseur traditionnel, faux ou authentique, ou même secouriste, ne peut intervenir dans l’optique d’aider un patient à surmonter ces douleurs sans diagnostiquer ce dont souffre la personne. Cela étant, je propose ce qui suit :

    Primo :

    Déterminons honnêtement ensemble ce qui nous divise ? ’Diagnostiquer’ Les choses qui nous divisent, sont-elles assez pour une concertation nationale, ou elles sont l’œuvre collectif d’un groupe des gens aigris ?

    Secundo :

    Une fois ’la maladie’ diagnostiquée, et on s’entend qu’il y a une véritable besoin de se soigner, comme un médecin, on va chercher à savoir la cause de la maladie. Par exemple, après des tests sanguins demandés par le médecin, on détermine que la maladie de la personne est un problème de poumons. Le médecin va chercher à savoir auprès du malade comment il l’a eue ? Fume-t-il ? A-t-il déjà fumé ? S’expose-t-il, ou travaille-t-il dans un endroit où il y a de la fumée ? Bref, une batterie de question dont l’objectif est de déterminer comment le patient a attrapé sa maladie de poumon. S’il est fumeur, le docteur prendra le soin de lui conseiller d’arrêter de fumer car c’est sa vie sur terre qui est menacée par son addiction.

    Tertio :

    Malade et patient s’entendent sur des points clés et bien définis. Médecin va soigner le malade, à condition que le malade s’engage à ne plus fumer mais, à priori, il faut que les deux soient ensemble dans la même sale de consultation pour être sur la même longueur d’onde. Pour quelqu’un qui a une addiction, lui demander d’arrêter son addiction c’est de le punir mais le punir il faut bien sinon il n’y aura pas de guérison.

    Quarto :

    C’est lorsque malade accepte d’être puni en arrêtant de fumer que le médecin acceptera de continuer le traitement sinon malade et médecin vont se trouver dans un cercle vicieux et à n’en finir jamais

    Messieurs les sages, qui dit réconciliation, dit guerre, dit conflit, dit même mésentente mais une réconciliation nationale se réfère à une guerre civile généralisée qui a frappé notre pays. À ce que je sache, il n’y en pas eu au Faso. Alors, sur quoi va-t-on se réconcilier puisqu’il n’y a pas eu de guerre ? Il y a eu en revanche, une insurrection au Burkina qui a mis fin à 27 ans de dictature, 27 ans de règne d’une famille alors que le Burkina n’est pas une monarchie. Nous avons une constitution.

    J’ai participé à l’insurrection et me rappelle vivement de ce que disaient les pancartes brandies par nous les manifestants. Aucune pancarte ne demandait à qui que ce soit de quitter le pays. ‘Quitter le pouvoir’, ‘Dégagez’, oui. Pourquoi tourner le dos à la patrie si on ne se reproche de rien ?

    Bref, messieurs les sages, pour qu’il y ait une véritable réconciliation, il faut préalablement, à l’instar du médecin et son malade, que le malade accepte d’être puni on s’arrêtant de fumer et le médecin va continuer le traitement. Ceux qui ont commis des crimes de sang, surtout ces derniers crimes, et des crimes économiques, reviennent au pays pour qu’on se trouve dans la même sale de consultation ; Ils savent où se trouve le ministère de finance ou même le trésor national, y déposent des chèques totalisant les montants pillés ou des emprunts non payés. De là, ils procèdent à la gendarmerie pour se rendre. La gendarmerie prendra ses responsabilités auprès du monsieur le procureur de Faso pour que justice soit rendue à toute personne blessée par les actes posés par ces personnes. Une fois les peines servies, les cœurs embaumés, on pourra alors parler de réconciliation nationale.

    En dehors de ma proposition, s’il faut cautionner les crimes de sang et économiques comme le CODER et CDP avant vous, dites-le haut et fort et on pourra s’entendre là-dessus. Sinon, en résumé, ceux qui ont commis des crimes doivent se rendre pour être jugés pour les crimes dont on les accuse. Si la justice les trouve non responsables on les libère et on pourra se réconcilier tout bonnement en ce qui me concerne.

    J’espère vous avoir été utile ; moi, lambda Burkinabè.

  • Le 6 février 2020 à 16:42, par Okouli En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    S’il vous plait, arretez cette comédie.!
    On s’assoit sur les plateau de télé pour injurier les autres, et après on vient se cacher derrière les vieilles personnes pour parler de Réconciliation.? On ne réconcilie rien ici !!
    Ou-bien si vous si tenez coute que coute à votre réconciliation, Comme la si bien dit Achille Tapsoba qui a demandé la présence de Blaise Compaoré.Ok.
    Moi aussi voici ma condition : la présence effective de THOMAS Sankara. En tout cas, il faut la présence d’un certain nombre de personnes pour qu’on puisse parler de RECONCILIATION dans ce pays.

  • Le 6 février 2020 à 16:49, par Substance Grise En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Changez de mentalité d’abord avant que toute reconciliation ne puisse marcher
    L’hypocrysie la mechanceté les intrigues de toute nature l’incivisme la corruption l’injustice.....sont très developpés dans notre pays.
    Il faut humaniser les Burkinabè d’abord
    Et pour y arriver il faut des principes de vie imposés à tous:justice pour tous
    Des diables d’hier veulent se montrer blancs comme neige aujourd’hui ça ne peut pas marcher
    De 1983 à nos jours vous êtes une generation (de tout bord)qui a échoué ;pire refuse de reconnaitre vos tords afin de corriger avant de transmettre le flambeau de paix à la jeune géneration

  • Le 6 février 2020 à 17:14, par Djibo Nouna En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    J’aimerais féliciter les initiateurs pour cette démarche. La paix n’a pas de prix. Il faut que nous arrivions à nous pardonner et à nous réconcilier. Nous sommes tous en partie responsables de notre situation actuelle. Continuer à s’accuser n’est pas une option à même de nous tirer de l’oeil du cyclone. L’ancien régime n’est pas plus coupable que celui d’aujourd’hui.
    Nous devons avoir le courage de surmonter nos égos, les calculs politiques pour enfin privilégier l’intérêt supérieur de la nation. Il est vrai qu’il faut faire une rétrospection de l’histoire récente de notre pays mais il sied d’interpréter cette histoire en tirant suffisamment les enseignements, en tournant définitivement la page de la vengeance.
    Notre pays est menacé de disparition. Il est donc impératif de nous serrer les coudes pour avancer : à coup sûr , nous saurons avancer dans l’antagonisme.
    Les sages ont montré la voie. Moi je voudrais que leur initiave soit déconcentrée et que la réflexion puisse être menée au niveau régional, provincial et communal. Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

  • Le 6 février 2020 à 17:15, par KARIM En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Réconciliation sans justice n’est que ruine de l’âme.

  • Le 6 février 2020 à 18:14, par Le Vigilent En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Messieurs les sages, vous ne trouvez pas que les initiateurs du fameux appel de Manega vous ont trompés, manipulés et utilisés pour la mise en œuvre du plan malsain de retour triomphal de Blaise Compaore et de son petit frère François dans l’impunité totale et pour un retour au pouvoir afin de poursuivre les crimes de sang et les crimes économiques ? Comment pouvez-vous taire les nombreux assassinats dont pour lesquels les frères Compaore et complices sont poursuivis par la justice burkinabé pour sauter pieds joints sur l’insurrection que vous semblez criminaliser et ranger au même chapitre que le coup d »état de 2015 ? Ne vous faites pas complices d’un tel mépris à l’égard du peuple burkinabé. Vous risquez de vous faire vomir par les burkinabé, surtout sa tranche jeune, qui a risqué sa vie pour balayer le système Compaore en octobre 2014. Si l’on doit suivre votre logique, les acteurs du 03 janvier 1966 devront faire contrition et demander pardon aux tenants du régime de Maurice Yameogo. Les auteurs du coup d’etat de Seye Zerbo faire contrition et demander pardon à l’équipe de général Sangoule Lamizana etc. Vous voulez tronquer l’histoire de notre pays pour faire plaisir aux adorateurs de Blaise Compaore et de son frère ? Vous risquez de perdre tout l’estime et le respect du peuple burkinabé avec cette sortie malheureuse et très inopportune sous prétexte de vouloir l’apaisement des cœurs et l’es réconciliation entre burkinabé. J’ai du respect pour vous, mais je constate que vous ramez au cotre courant de l’histoire. L’insurrection de 2014 n’est pas une banale affaire de changement de personnes à la tête de l’état comme vous le croyez. C’est une étape d’un processus enclenché et qui ne tolérera aucun retour en arrière. On ira toujours de l’avant et on ne laissera personne, même pas les sages, d’empêcher ou ralentir la marche qui ira de succès en succès qualitatifs pour le bonheur du peuple burkinabé. Faire contrition c’est regretter ce qui a été fait pour la libération du peuple et encourager l’implantation définitive des systèmes iniques d’oppression et de mépris du peuple burkinabé.

  • Le 6 février 2020 à 18:45, par savadogo daouda En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    J’espère que l’on pourra reunir tous les insurgés sans exeption et les metre tous à genoux pour qu’ils demandent pardon AUX ANCIENS MAÎTRES EXILÉS,qu’ils ont osé défier pour le dossier article 37.N’oubliez pas surtout de retablir l’ancienne assemblé et ses DEPUTÉS dans leur fonction,TOUT EN IMPOSANT LA JUSTICE CLASSIQUE AU RESTE DU PEUPLE et VOTRE JUSTICE ((traditionnel ou transitionnelle)) a NOS MAÎTRES SUPÉRIEURS exilés ou non qui sont SUPERIEURS AUX AUTRES BURKINABÈ.A lire le recit j’ai l’impression que l’on veut faire croire que le peuple Burkinabè en proie au terrorisme paie le prix ET EST PUNI pour avoir osé offensr les maîtres exilés.La question, ces exilés viendront prendte le pouvoir pour regner sur les humains OU sur la flore et la faune ? furent t’ils divins.Ou alors allez vous IMPOSER VOS recommandations de grés ou de force au burkinabè.Les lettres des exilés c’est vous qui allez les rediger ,les trasmettre a qui de droit et les ramener et decider selon (( la dignité et le type de justice que vous imposerez a toutes les victimes en leurs disant d’aller se faite voir ailleurs ? Je pense que ce serait une bonne solution pour la RÉCONCILIATION ET LA FIN DU PÉRIL TERRORISTE

  • Le 6 février 2020 à 19:23, par aboubacar En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Initiative louable. Je demande aux Burkinabè de ne pas se focaliser sur des personnes mais de voir l’esprit de la démarche qui peut être améliorée par des apports divers. La pluralité crée la diversité et la diversité la prise en compte de toutes les sensibilités.
    C’est vrai qu’au Burkina Faso, la société civile semble être plus politisée ou tout au moins plus partisane que les partis politiques eux-mêmes. Qu’à cela ne tienne, veillons au grain pour sauvegarder l’unité nationale et notre vivre ensemble.
    Les masques vont tomber petit à petit et l’espoir d’un renouveau acceptable n’est pas à exclure.
    Je pensais au début qu’il suffisait de mettre de côté toute la vieille classe politique coupable à mes yeux de toutes les turpitudes que nous avons connues. Mais je me rends compte chaque jour que Dieu fait, que la jeune classe politique n’en mène pas large, plus corrompue et faisant preuve d’une irresponsabilité jamais égalée.
    J’en veux pour preuve, le seul fait que la société civile ne soit que le "pendant" de la société politique (le mot est du Pr Albert OUEDRAOGO) ou si vous voulez la salle d’attente ou encore le laboratoire.
    Les personnes vertueuses se montrent rarement sur la plateaux télé et font peu cas de leurs idées sachant que le Burkinabè lui-même a échangé les valeurs morales contre les valeurs matérielles : l’argent est roi, l’argent nous guide.
    Je voudrais terminer en rassurant les sceptiques que la réconciliation ne fait pas la promotion de l’impunité. C’est plutôt un sursaut salvateur pour écrire la vérité et se pardonner mutuellement. C’est un acte de contrition nécessaire pour évacuer nos haines respectives.
    Je rassure également les compatriotes que des opinions ne peuvent détruire des faits vécus par tous.
    Dieu fasse que l’horizon s’éclaircisse.

    • Le 6 février 2020 à 23:16, par savadogo daouda En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

      Mon frère Aboubakar peu être que tu ne liras jamais ce message CAR JAI L ’IMPRESSION QUE LE fasonet que je lis depuis des annéess m’a SENSURÉ je ne sais d’ailleurs pourquoi.TOUTES mes publications ,sans exeption n ’ont jamais étées publiées.Mais je te dis mon Frère BOUBACAR que tous les Burkinabè ne sont pas responsables de ce qui nous arrive.Ces pauvres villagrois. déplacés par centaines de milliers, assassinés dépouillés de tout y compris leur enfants qui ne partent plus a l’école ont QUOI A VOIR AVEC CES POLITICIENS CITADINS MESQUINS ? Saches QUE LA RÉCONCILIATION sans JUSTICE. fait le LIT de la RÉCIDIVE et de la VENGEANCE et la promotion de la REVOLTE comme ((( l’insurrection,le putch du Rsp , les grèves ,l’incivisme )) malgré la journée Nationale du Pardon,CODER,HCRUN,MEDIATEUR FASO,et autres indtitutions BUDGETIVORE.La chine qui était au même niveau de developement que nous est devant pourqoui ?Là bas si tu commets une faute même le president si c’est 10 ans de prison tu le fera comme tout le monde. Amerique,Russi,Allemagne,Anglais,Chine ,Fran ce même si tu es le president si tu fautes tu repond COMME(( m’ batanga)c’est ça le secret de leur REUSSITE democratique,economique ,Millitaire.

      FASONET si vous VOULEZ ne PUBLIEZ pas au moins j’ai exercé mon DROIT de CITOYEN LIBRE et DEMOCATIQUE

  • Le 6 février 2020 à 20:07, par Ouattara En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Qui veut se réconcilier à qui ?il faut qu’il y est une liste de ceux qui ont commis les crimes.ils assumeront qu’ils ont fait du tort . sans quoi n’espérez jamais à une réconciliation qui a une base fausse.

  • Le 6 février 2020 à 20:54, par Mechtilde Guirma En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Trois questions me turlupinent dans cette histoire de feuille de route

    -  d’abord qu’est-ce que vous entendez par « Feuille de route » ? Je n’en saisis pas très bien les contours !
    -  ensuite l’énumération des griefs ne semble pas tenir compte de la période révolutionnaire, à moins que la mention d’« Ancien régime » inclût cette période. De plus y’aurait aussi révélation des lieux où sont enterrés les victimes notoires de l’histoire de notre pays ?
    -  enfin, ce forum inclusif se fera quand ? Avant les élections de novembre 2020 ? Bonjour au forum bâclé et expéditif comme on l’a connu aux assises de la journée du pardon ou mieux la période de la transition tout dernièrement. Après les élections ? Alors il n’y aura rien d’inclusif et la série noire conservera ses beaux jours.

    En tout humilité, et si l’on permet une remarque : Les membres du comité de l’Appel de Manéga, veulent « pour preuve le cas du Rwanda et ses tribunaux ». Je me demande pourquoi aller explorer une histoire de « Ga Tchatcha » qui est une marque spécifique, mais inachevée, propre au Rwanda, car lui-même doit son « Ga Tchatcha » au Burkina. En effet pour rappel d’histoire, ce fut entre 1997 et 1998, que le Gouvernement de Blaise Compaoré a convoqué un forum à Ouagadougou, sur la réconciliation au Burundi et au Rwanda suite aux évènements de 1994 (4 ans auparavant). Je ne rappelle plus si le Burundi avait honoré ce Forum. Toujours est-il qu’au cours des séances, les membres de l’époque de la « Génération Cheick Anta Diop », qui lisaient dans les journaux (notamment le quotidien : Le Pays) mes propositions pour le processus démocratique à l’appel des « Forces vives de la Nation » de Blaise Compaoré, ont initié les coutumiers et la culture traditionnelle, pour les résolutions des conflits. Alors ils ont rappliqué chez moi (j’habitais déjà dans le domaine paternel suite à ma séparation de corps avec mon époux), pour obtenir ma permission si j’accepterai de venir au Forum pour intervenir sur la sa question. Je leur ai dit que j’acceptais s’ils obtenaient la permission du Forum de me laisser intervenir. Ils sont revenus me dire que malheureusement le Forum a refusé. Alors ils m’ont demandé de leur expliquer davantage l’idée. Je le fis tout en insistant que les coutumiers et les traditionnels étaient et restaient les vrais médiateurs entre le Peuple et les gouvernants. Car dans leur mental philosophique : verser le sang de son frère, la terre n’aime pas cela, de plus du sang humain versé, il est difficile de le stopper. Alors s’en suivent toutes sortes de cataclysmes. En plus j’ajoutai qu’il était donc opportun de réinstaller la chefferie coutumière et traditionnelle radiées au Rwanda. J’étais contente de leur parler ainsi parce que ces étudiants, qui me consultaient étaient, pour moi, l’avenir de mon pays. Ils m’ont mêmes fait passer dans une des stations locales de Ouagadougou. Ils peuvent témoigner s’ils me lisent.
    Voilà la vraie histoire. Car ce fut au retour de ce forum que le Rwanda a instauré son « Ga Tchatcha ». Je ne dis pas plus.

  • Le 7 février 2020 à 08:36, par M’ba pousga En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Il me semble que le plateau n’est pas au complet. Je n’y ai pas vu Issaka Lingani, Pascal Zaïda et Safiatou Lopez. Ils apprécieraient vraiment la feuille de route qui est proposée car on ne peut pas être plus conforme à leurs idées.

  • Le 7 février 2020 à 11:38, par BK226 En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Je voudrais remercier les sages pour cette initiative noble allant dans le sens de la réconciliation.
    Qui parle de réconciliation, parle de belligérants, protagonistes, d’un conflit et mésentente. Pour ma part qui et qui sont en conflit, sur quel terrain, pourquoi, et la date du début du conflit ?
    Avec humilité et prudence, je voudrais si les sages me le permettent, les inviter à ne pas résumer la vie du Burkina Faso à partir de 2014.
    Le Burkina Faso c’est aussi les années 1983, 1987, 1998 et récemment 2011, 2014, 2015 dont il faut décortiquer pour l’ensemble des burkinabè.
    Comment demander un dialogue, une cohésion sociale avec déjà une plateforme dont les autres doivent se retrouver dedans et pourtant n’y étaient pas à son élaboration ?
    Pour terminer je voudrais demander à chaque burkinabè de se réconcilier avec soi-même, faire son propre diagnostic, tirer les leçons et enseignements avant de proposer une" RECETTE" qui risque de diviser plus notre vivre ensemble.
    Pour parler de réconciliation, c’est le coupable qui vient demander pardon et expliquer ses actes, pour permettre aux victimes d’analyser et leur proposer une mesure ou une conduite à tenir pour mériter le pardon.
    JE SUIS UN CITOYEN ET J’AI MON OPINION SUR LA VIE DE NOTRE NATION. LAISSEZ PASSEZ

  • Le 7 février 2020 à 11:48, par M’ba pousga En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Ce que proposent les panélistes n’est pas suffisant. Moi je sais ce qu’il faut faire pour assurer lune réconciliation nationale totale et définitive :
    1. On fait revenir Blaise et on lui remet son pouvoir en le décrètant Président à vie du Faso. Rock et son équipe ainsi que tous les militants du MPP viennent s’agenouiller pour implorer son pardon

    2 On recherche un à un tous les participants à l’insurrection qui viennent demander pardon à Blaise, à sa famille et ainsi qu’à tous ses sympathisants comme les membres du Présidium du panel en plus d’Issaka Lingani, Safiatou Lopez, Pascal Zaïda ect...
    3. On fait revenir François et on libère dans la foulée Diendéré et Bassolet avec les excuses du peuple Burkinabè pour avoir osé toucher à la quiétude de ces surhumains ;
    4. On enterre les dossiers Sankara, Norbert Zongo et on n’en parle même plus.
    Si on fait comme ça vous allez voir tous les investisseurs étrangers vont se bousculer et tous les burkinabè seront les plus heureux du monde.
    C’est ma part de vérité.

  • Le 7 février 2020 à 15:51, par TRAORE En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Merci pour le travail abattu, il faut certainement ajouter l’application intégrale du rapport du collège des sages car là-bas au moins tout le monde était d’accord.
    Un autre point important l’apurement du passif des crimes économiques. Car c’est en voulant protéger l’impunité des crimes économiques que nait les crimes de sang. Au Burkina nous avons des milliardaires et des milliards qui n’ont pas de passé c’est à dire des richesses qui n’ont pas d’histoire.
    Pour ce qui est du développement harmonieux des régions il faut ajouter les nominations aux hautes fonctions de l’état (Ministre et DG) qui tiennent compte également des régions comme cela tout le monde se sentira concerné par la chose publique et valorisé, cela va raffermir l’idée d’appartenir à une même nation.
    Faire de Ouaga la capitale Politique et Bobo la capitale économique car actuellement une seule ville assume ces 2 rôles.
    Crée des pôles de développement dans chaque région en fonction de ses potentialités.
    Que les infrastructures désenclavement (Aéroport, goudron, pistes) se fassent selon des critères que tout le monde connait et non en fonction de la tête du client.

    Le chemin incontournable de la conférence nationale souveraine ?
    Pour résumer il faut dire que ceux qu’on a chassé en 2014 et ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui ont tout fait pour qu’il n’y est pas de conférence nationale en 1991 à mon avis cela est incontournable aujourd’hui pour mettre les pendules à l’heure et balayer la route de l’avenir. Cela aurait pu être sous la transition mais cette transition a été galvaudé et récupérée.
    Au jour d’aujourd’hui tel que les problèmes s’amoncellent à l’horizon seul une conférence nationale souveraine genre ce qui a été fait lors du 03 janvier 1966, conduit par un homme ou tout le monde connait son intégrité morale pourra nous sortir de ce cercle vicieux.
    Je pense à monseigneur Anselme Titiana mais les poids de l’âge et sa déception vont l’y empêché.
    Merci

  • Le 8 février 2020 à 00:49, par Dibi En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Sages habités par la sagesse vous avez dit ?
    Qui les a fait sages ?
    Qui leur a délivré ce certificat de sagesse ?
    Et sur quelle base ? Leur âge ? Leur expérience ? Leurs connaissances philosophiques ? Ou leur position dominante de classe dans la société ?
    De quelle légitimité se targuent-ils pour vouloir imposer une feuille de route à notre peuple ?
    De quel pouvoir, tirent-ils leur légitimité ou la légimité de leur sagesse à imposer une feuille de route ?
    Ils sont sages, comme moi je suis Pape.
    Et pourquoi, pendant les crises que traversaient le pays, on ne les a pas entendus, ou vus proposer des solutions ou inviter le pouvoir à modération ? Ou même condamner les massacres et crimes de sang ?
    Disons nettement que ce pays ne se contruira pas par des sages auto-proclamés ou par des appels à contritions sur feuille de choux inspirée, dite feuille de route, pour une justice traditionnelle d’un aute âge ; une justice traditionnelle plutôt soucieuse d’impunité à accordée à des satrapes qui ont assassiné et saccagé la république, la nation, l’avenir de notre peuple, et celle de sa jeunesse.
    La seule réconciliation, c’est vérité-justice ; une justice de la République démocratique, laïque et de progrès social.
    Na an lara, an sara !
    La patrie ou la mort !

  • Le 8 février 2020 à 20:11, par Mechtilde Guirma En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Cher Monsieur Traoré, concernant la Conférence Nationale souveraine, vous venez de toucher là à un point capital de son échec :

    À la convocation de cette conférence nationale souveraine, aucune Association de femme n’a été conviée. Compte tenue du flou au sein de ces Associations de l’époque (n’oublions pas qu’elles étaient post-révolution), je n’en avais aucune. Par sursaut, je résolus (en tant que politologue) de relever le défit de cette ignorance (voire de ce mépris) envers les femmes. Je contactais alors quelques-unes de mes anciennes collègues du Collège ND de Kologh-Naba pour apporter la riposte à l’Abbé Séraphin Rouamba Curé de la paroisse cathédrale alors président de la Conférence Nationale, en remplacement de l’Abbé Paul Ouédraogo qui, lui avait présidé en partie l’Assemblée Constitutive. En attendant notre petit groupe avait pu contacter quelques autres Associations et nous avions déjà préparé les débats après que j’eus expliqué en gros de quoi il s’agissait. J’ai présidé évidemment la section Droit et démocratie. Disons que dès le départ nous avions voulu surtout des groupes d’associations professionnelles : les magistrates etc., mais ces dernières nous ont ignorées royalement. Alors nous avons glané ça et là quelques-unes. L’Abbé Séraphin nous accorda des sièges. Quand nous avons finalisé notre projet, nous avons lancé des appels à la radio à toutes les Associations féminines pour attribuer les mandats. C’est alors que nous avons été envahies par les femmes du CDP. Puis il fut décidé que les choisies disposent du récépissé de leur association. La quasi-totalité du groupe des femmes qui ont participé à la finalisation du projet, me proposèrent en tête de liste. Mais comme je n’avais pas d’association, on me proposa alors de rester dans une salle à côté pendant les débats du forum afin d’être consultée en cas de besoin. Naïve j’acceptai tout de suite me disant que l’essentiel pour moi était de faire entendre la voix des femmes et non de toucher des per-diem. Mais la quasi-totalité des femmes (sauf la tête du Zonta), se révolta et m’imposa. L’association des femmes secrétaires se dessaisit de son récépissé pour m’honorer. Il fallut donc aller chercher l’investiture chez un ministre. A ma grande surprise, on me remplaça par une autre. Ne comprenant rien, le soir, je me rendis chez l’une du groupe qui était une ardente défenseuse de ma représentation et qui était ma voisine. Je la trouvai au téléphone en train de discuter chaudement avec ses compagnes qui m’avaient soutenue. Il y avait une autre du groupe des secrétaires qui était déjà là. Celle-là même à qui le ministre devant moi avait remis le badge. Quand elle me vit elle demanda immédiatement congé et s’en alla. L’hôte ayant raccroché après, s’écria pleine de colère en me disant : « en rentrant chez moi n’as-tu pas vu une voiture devant la porte ? » Je dis oui (elle était près du mur d’en face sous l’ombre des acacias qui surplombaient celui-ci, dans la pénombre de la nuit crépusculaire). Alors elle me dit : c’est la voiture et le chauffeur de Chantal Compaoré m’a-t-elle révélé. Ils étaient venus ajouta-t-elle, pour me demander de d’accepter celle qui était là à ta place. Mais comme tu le vois, nous avons refusé ». J’ai trouvé l’affaire banale et n’en tenant pas outre mesure rigueur à madame la présidente, je lui pardonnai. Mais le plus rocambolesque de l’affaire restait à venir. En effet dans la nuit même, mon grand frère l’évêque de Kaya m’appela chez lui. Quand je suis arrivée, mon frère Frédéric dit « Son Excellence » et l’autre le père René Guirma o.p., étaient déjà sur place. Ils me dirent d’attendre un peu, deux autres de mes compagnes devaient arriver. Tardant à venir, Frédéric téléphona. Mais elles désistèrent. En fait c’était l’épouse d’Adotovis Spéro Stanislas et l’autre en qui j’avais mis toute ma confiance depuis qu’on s’était connues 40 ans auparavant amies indéfectibles. Alors mes yeux commencèrent à voir rouge la trahison. Mais le moment n’était pas encore à me désoler, car il fallait écouter d’abord mes frères. Monseigneur prit la parole. En substance, il m’invitait à rejoindre le parti politique de Frédéric (Le Front de Refus). C’est là que disait-il, en tant que député je pouvais défendre efficacement mon projet de la participation de la femme à la vie politique. J’ai demandé pourquoi alors Frédéric ne me défendait pas devant l’injustice qui m’est faite de ne pas participer à la Conférence ? Et Frédéric lui-même répondit : « Parce que, Salif Diallo m’a dit que désormais c’est moi qui vais présider la Conférence Nationale souveraine parce que j’ai eu le premier l’idée ». Je pouffais de rire, Mgr Guirma la mine sérieuse me dit : « C’est la Vierge qui te somme de te ranger derrière ton frère autrement ce que tu veux faire ne réussira pas ». À mon tour je rétorquai : « Ce n’est pas en tout cas ce que Son Fils m’a dit, à savoir « que les confessions religieuses et coutumières ne doivent pas se mêler de la politique politicienne. Elles doivent plutôt trouver une structure, indépendante des partis politiques, leur permettant d’intervenir dans les décisions politiques qui pourront toucher, à la stabilité nationale surtout dans les questions notamment sociales et économiques, pour la paix, la justice et la cohésion sociale ». Alors ils me répondirent : « Nous ne reconnaissons pas tes révélations, mais celles de Marie-Rose Kaboré. Mais si tu le veux autrement, c’est toi qui l’aurais choisi ». À partir de ce moment je compris que mon sort était déjà scellé. Mais dès le lendemain, la la radio annonça la suppression de la Conférence Nationale souveraine.

  • Le 10 février 2020 à 14:26, par caca En réponse à : Réconciliation nationale : Le panel des sages de l’Appel de Manéga propose une feuille de route

    Je demande simplement aux personnalités religieuses du Burkina et quelque soit leur appartenance de faire beaucoup attention et de se méfier de tous genres de groupuscules qui viennent pour leur endosser un sujet qui ne les concernent pas. L’apôtre Paul disait à Timothée : N’impose les mains à personne avec précipitation, et ne participe pas aux péchés d’autrui ; toi-même, conserve-toi pur. 1Tim 5, 22. En outre, toute personnalité est un dépositaire d’une foi commune et une croyance. Sa personne représente la vertu de cette foi à laquelle il est le garant. Étant une personnalité de premier bord,il doit abstenir de participation fortuite au péché d’autrui sans aucun discernement. On peut connaître quelqu’un et sans connaitre ses intentions malsaines.
    Aujourd’hui, au Burkina le thème de réconciliation est devenue une banalisation idéologique de certains groupes qui pensent tirer un profit social et politique. Depuis notre indépendance à nos jours comme un pays souverain, il y a eu des évènements néfastes qui nécessitent une réconciliation nationale pour une acceptation de soi et d’autrui ainsi que le vivre ensemble. Mais la difficulté apparait au moment où le politique sans comprendre la théologisation du mot s’engage dans une politique de réconciliation sans aucune mesure forte. Je suis né après les évènements de 1966 de notre pays avec le premier soulèvement populaire. Les conséquences de cet soulèvement je l’ai vécu pendant mon enfance. Ensuite, les coups d’état sont arrivés et jusqu’à la révolution sankarisme avec ses dérives, et ainsi la rectification. C’est pour dire l’importance du thème, mais au Burkina il y a désormais les réconciliations. Pour moi, ce groupe n’a aucune légitimité pour imposer son point de vue aux autres burkinabé. Le gouvernement légal a mis en place une commission de réconciliation nationale, dont le but était le financement de certains amis retraités. Nous avons déjà vécu une journée de pardon et la politique de réconciliation de régime n’a pas pu empêcher les évènements des 30 et 31 octobre 2014. Il y a bien sûr de réconcilier les burkinabé entre eux. La vie du peulh se sent menacé ainsi le mossi. Avec le terrorisme, des burkinabé sont appelés des déplacés internes à cause de l’abandon de leur propre village. La stigmatisation des ethnies, les crimes politiques et militaires méritent bien une clarification. Faire une feuille de route de paille ça ne rien à rien.

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