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Alliance Borderless : Une rencontre conjointe pour faciliter les échanges commerciaux entre Ouangolodougou et Niangoloko

Publié le mercredi 5 février 2020 à 20h00min

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Alliance Borderless : Une rencontre conjointe pour faciliter les échanges commerciaux entre Ouangolodougou et Niangoloko

L’Alliance Borderless, avec l’appui de la Banque africaine de développement, a organisé, mardi 4 février 2020 à Niangoloko, une rencontre conjointe sur les bonnes pratiques en matière de facilitation des échanges entre les communautés frontalières de Ouangolodougou (Côte d’Ivoire) et Niangoloko (Burkina Faso). Des recommandations ont été formulées pour améliorer les textes régissant les échanges entre les deux pays, la sécurité aux frontières, le Fonds d’entretien routier (FER) de la Côte d’Ivoire et l’Office national de sécurité routière (ONASER) du Burkina Faso, mais aussi l’Interconnexion des systèmes informatiques des administration des douanes.

Avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), l’Alliance Borderless a organisé, mardi 4 février 2020 à Niangoloko, une rencontre conjointe sur les bonnes pratiques en matière de facilitation des échanges entre les communautés frontalières de Ouangolodougou (Côte d’Ivoire) et de Niangoloko (Burkina Faso).

Après la rencontre de Ouangolodougou en avril 2018, ce présent rendez-vous a pour objectif de faire le point des avancées et d’explorer les voies et moyens pour améliorer la coopération entre les agences responsables du contrôle aux frontières.

Constituée en mai 2012 en tant qu’association de droit privé, l’Alliance Borderless a pour objectif de catalyser les efforts du secteur privé ouest-africain et de ses partenaires afin de proposer et de promouvoir les améliorations concrètes à la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services en Afrique de l’Ouest, conformément aux dispositions réglementaires des communautés économiques régionales (CEDEAO et UEMOA).

En effet, c’est en vue de promouvoir la facilitation du commerce et des transports en Afrique de l’Ouest qu’une campagne de Borderless a été lancée en 2011 par le Centre ouest-africain pour le commerce de l’USAID avec pour objectif principal de promouvoir le commerce transfrontalier grâce à la réduction des coûts et des délais de transport.

Selon le secrétaire exécutif de l’Alliance Borderless, Justin Bayili, bien que Borderless signifie « sans frontière », cela ne veut pas dire qu’ils veulent une Afrique de l’Ouest sans frontière mais plutôt une Afrique de l’Ouest où les personnes, les produits et marchandises peuvent circuler facilement et que les frontières héritées de la colonisation ne soient pas de véritables blocages à la libre circulation des personnes et des marchandises.

Justin Bayili Secrétaire Exécutif de l’Alliance Borderless

Plusieurs difficultés ont été évoquées par les participants. Cependant, le problème commun évoqué fut la question du système de la pesée des marchandises à l’essieu dont le système reste ambigu, obligeant les commerçants ou déclarants en douane à payer plus que le poids de la marchandise. Pour éviter cette situation, beaucoup contournent la frontière en passant par le Mali. Une commerçante a confié avoir été victime à maintes reprises de cette situation où sa marchandise s’est gâtée.

Le cas de l’interconnexion entre la Côte d’Ivoire et le Burkina a aussi été évoqué, car le système n’est pas harmonisé et le problème de connexion ne permet pas d’avoir automatiquement les données envoyées ; ce qui entraîne une perte de temps. Par ailleurs, les transitaires ont évoqué leur crainte de se retrouver au chômage avec ce système.

Au terme des échanges, des recommandations ont été formulées autour de quatre principaux axes.

Ainsi, pour les échanges entre les deux pays, il a été recommandé une relecture des textes pour les adapter au contexte actuel et les clarifier là où c’est nécessaire, pour éviter les mauvaises interprétations.

Il a aussi été recommandé d’inviter les transitaires à s’imprégner des textes des pays de transit et de destination ; inviter les transitaires des deux pays à nouer des relations de partenariat pour faciliter les échanges d’informations et le traitement des dossiers de leurs clients ; renforcer régulièrement les capacités des acteurs impliqués dans la chaîne de dédouanement, particulièrement les agents des douanes et les transitaires ; harmoniser les procédures de contrôle et les documents aux frontières et enfin encourager la professionnalisation des transporteurs pour conformer les moyens de transport aux installations aux frontières (scanner et pèse-essieux).

Capitaine Jacob Yao Commandant Compagnie Ferké représentant de la délégation ivoirienne

Pour ce qui concerne le 2e axe sur la sécurité aux frontières, il est recommandé d’inviter les populations à collaborer avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) par le renseignement ; créer un cadre de concertation ou de travail entre les FDS aux frontières pour leur permettre de raffermir les liens de collaboration et de mieux exécuter leur mission de protection des biens et des personnes ; renforcer la collaboration entre les services des douanes, les transitaires et les services de contrôle vétérinaires et phytosanitaires, pour une meilleure protection de l’Homme, des animaux et de l’environnement ; prendre en compte les produits vétérinaires et les facteurs de production (vaccins, filet de pêche, mangeoire, abreuvoir, etc.) dans le contrôle de la qualité des produits aux frontières.

Bassihé Hema maire de Niangoloko

Pour la question du Fonds d’entretien routier (FER) de la Côte d’Ivoire et de l’Office national de sécurité routière (ONASER) du Burkina Faso, il a été recommandé, au regard des difficultés rencontrées par les utilisateurs des ponts-bascules sur le corridor Abidjan-Ouagadougou et pour éviter que ces instruments ne deviennent des obstacles à la libre circulation des marchandises entre les deux pays, de construire des entrepôts pour recevoir les surcharges constatées lors des pesages, étalonner régulièrement les ponts-bascules pour assurer la fiabilité de ces instruments de mesure ; harmoniser les pratiques/procédures de contrôle telles que le contrôle du poids et du gabarit des véhicule entre les pays et au niveau régional ; former les acteurs du transport au chargement des véhicules pour tenir compte des dispositions relatives à la charge à l’essieu.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

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