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Contrôle interne au ministère de l’économie : aucune direction n’a une maturité de contrôle interne optimisée, selon une mission de l’inspection des finances

Publié le mercredi 5 février 2020 à 12h02min

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Contrôle interne au ministère de l’économie : aucune direction n’a une maturité de contrôle interne optimisée, selon une mission de l’inspection des finances

Le ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID), a organisé le mardi 4 février 2020, un atelier de restitution de l’étude sur l’état des lieux du contrôle interne au sein de ses structures centrales. Un exercice d’autoévaluation dont le but est de promouvoir le contrôle à l’interne, de la gestion administrative et budgétaire des structures du MINEFID. La cérémonie a été présidée par Seglaro Abel Somé, secrétaire général du ministère, représentant le ministre de l’économie.

C’est le contrôle de la gestion administrative et de la gestion budgétaire à l’intérieur même des structures centrales et décentralisées du ministère de l’économie, qui a fait l’objet de l’évaluation dont la restitution a lieu, le 4 février 2020. Selon le secrétaire général, Seglaro Abel Somé, la compréhension du contrôle interne et encore plus sa mise en application, demeurent une problématique dans les administrations publiques, pour le simple fait qu’il n’existe pas de conception unique du contrôle interne qui s’impose à tous les organismes et à tous les pays. D’où la nécessité de cette mission de l’inspection générale des finances, qui a été instruite pour diligenter l’évaluation des dispositifs de contrôle interne des structures et des programmes budgétaires au sein du ministère.

Cette mission d’évaluation, ajoute-t-il, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route du MINEFID, pour l’opérationnalisation de la Loi organique relative aux Lois de finances (LOLF), dans son volet contrôle, pour une analyse diagnostique des dispositifs de contrôle interne des structures et des programmes budgétaires.

Ouédraogo Tenga, inspecteur des finances, chef de mission

La mission a concerné 28 structures centrales, selon l’inspectrice générale des finances, Jacqueline Lompo, qui annonce que les structures décentralisées du ministère n’ont pas fait l’objet d’évaluation à cette phase. Le chef de la mission, Ouédraogo Tenga, inspecteur des finances, précise que les composantes du contrôle interne sont l’environnement de contrôle, l’évaluation des risques, les activités de contrôle, l’information et communication et le pilotage. Elles sont évaluées en niveau de maturité (inexistant, de base, établi, intégré et optimisé) et en zone de maturité (rouge, jaune et vert). Parmi les 28 directions, aucune n’a une maturité de son contrôle interne optimisée. Deux d’entre elles ont une maturité de contrôle interne « intégrée », 4 une maturité de contrôle interne « établie », 15 ont une maturité de contrôle interne « de base » et enfin 7 ont une maturité de contrôle interne « inexistante ».

Jacqueline Lompo, Inspectrice générale des finances

Dans l’ensemble, l’évaluation fait ressortir que la quasi-totalité des structures possèdent de bonnes pratiques dans les composantes « environnement de contrôle » et « information et communication ». A l’opposé, il est noté une faible maitrise des éléments clés des autres composantes, notamment les activités de contrôle et le pilotage.

Pour ce qui est des programmes budgétaires, le chef de mission note qu’aucun ne dispose d’un niveau de maturité de contrôle interne « intégré », « optimisé » ou « inexistant ». A l’exception du programme budgétaire mobilisation des ressources, classé dans la zone de maturité établie, tous les autres ont une cotation commune et faible qui les classe dans la zone de maturité dite de base. Ce classement du programme mobilisation des ressources dans la zone de maturité établie tient au fait que la quasi-totalité des directions opérationnelles qui le composent ont des dispositifs de contrôle interne jugés relativement satisfaisants.

Selon le secrétaire général du ministère, cet exercice devrait permettre aux différentes structures de disposer d’une situation de référence de contrôle interne et de cerner leur propension des actions à entreprendre pour améliorer la maturité de leur contrôle interne.

Seglaro Abel Somé, secrétaire général du MINEFID

Et pour maîtriser les risques associés à l’atteinte des objectifs, il propose que les tâches individuelles et collectives soient organisées, documentées et traçables. Des propositions de mesures correctives ont aussi été reformulées par l’équipe de la mission, dirigée par Ouédraogo Tenga, en vue d’améliorer la qualité du dispositif de contrôle.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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