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ENAM : Six jours pour mieux appréhender l’approche des cours régionales en matière de protection des droits de l’homme

Publié le mardi 4 février 2020 à 07h30min

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ENAM : Six jours pour mieux appréhender l’approche des cours régionales en matière de protection des droits de l’homme

La deuxième session de formation délocalisée de l’Institut international de droit de l’homme de Strasbourg (IIDH) organisée par l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), en collaboration avec la fondation René-Cassin, a ouvert ses travaux ce 3 février 2020 à Ouagadougou. Placée sous le thème « L’approche des cours régionales en matière de protection des droits de l’homme », cette deuxième session de formation vise à offrir aux participants l’accès à un enseignement d’excellence dans le domaine du droit international des droits de l’homme, et à renforcer chez eux la compréhension des nouveaux défis qui affectent la protection internationale des droits de l’homme.

Pour consolider l’Etat de droit et aider à garantir le respect effectif des droits et libertés fondamentaux, il est important que les praticiens acquièrent des outils pour la défense des droits de l’homme. C’est dans cette perspective que l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), en collaboration avec la fondation René-Cassin, a initié, du 3 au 8 février 2020, une session de formation au profit des fonctionnaires, des magistrats et d’autres participants de certains pays d’Afrique.

Des participants

Le choix de cette thématique portant sur « l’approche des cours régionales en matière de protection des droits de l’homme » s’inscrit dans la perspective d’approfondir les connaissances des participants pour la défense des droits de l’homme dans un cadre juridique régional. « Comme vous le savez, les idéaux de René Cassin ont été portés et l’ENAM veut contribuer et continuer à porter ses idéaux en matière de protection des droits de l’homme », a souligné le directeur général de l’ENAM, Dr Awalou Ouédraogo.

Le directeur général de l’ENAM, le docteur Awalou Ouédraogo

Cette formation répond ainsi aux besoins des acteurs gouvernementaux, dont le travail est en lien avec les droits de l’homme. Elle permettra d’offrir à un public francophone, originaire d’Afrique et issu de la famille judicaire, l’accès à un enseignement d’excellence dans le domaine du droit international des droits de l’homme et de contribuer à sa promotion dans le cadre des institutions nationales des Etats et de leurs juridictions. Pour le formateur Guillaume le Floch, « il est important aujourd’hui de comprendre ce que sont les droits de l’homme au niveau national, régional et universel. Et l’objectif au niveau universel, c’est de voir quel est l’œuvre des Nations unies dans le domaine des droits de l’homme ».

Guillaume le Floch, formateur

En outre, la formation donnera aux participants une compréhension commune des nouveaux défis qui affectent la protection internationale des droits de l’homme ainsi que les actions qui permettent un renforcement des mécanismes de protection. Le renforcement des réflexes juridiques et de la connaissance des instruments internationaux contribue à une meilleure appropriation des droits de l’homme. Cette formation de huit jours propose comme programme scientifique, des cours fondamentaux, généraux et thématiques qui tiennent compte du contexte et des enjeux politiques, économiques et sociaux actuels.

Au cours de cette session de formation, il s’agira entre autres de promouvoir le droit international des droits de l’homme, ses instruments et mécanismes de mise en œuvre ainsi que les procédures qui y sont attachées ; de promouvoir une mondialisation de l’économie qui repose sur le respect, la protection et la promotion des droits de l’homme. « Cette formation va permettre de donner aux participants les outils nécessaires pour appliquer les traités universels et régionaux pour qu’ils puissent les utiliser de manière concrète », a déclaré Anne-Laure Méar, de la fondation René-Cassin.

Anne-Laure Méar de la fondation René Cassin

En plus, il sera question, pour les formateurs, de contribuer à l’émergence d’un droit international qui prend en compte les acteurs non-étatiques et de renforcer les contacts et échanges d’informations inter-réseaux entre les autorités judiciaires et administratives. « Cette formation est importante car elle permet à tous les acteurs dans le domaine des droits humains de pouvoir renforcer leurs capacités et de pouvoir jouer leur rôle en droits humains », s’est réjouie Maminata Ouattara, ministre en charge des Droits humains.

Maminata Ouattara, ministre en charge des droits humains et de la promotion civique du Burkina Faso

Au terme de la session, un test sera élaboré par les intervenants pour évaluer les connaissances acquises pendant la formation. Les participants qui auront réussi à ce test se verront délivrer un certificat de réussite. Les autres recevront une attestation.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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