Consolider les acquis pour atteindre l’autosuffisance en riz et dégager un stock de sécurité ainsi qu’un surplus pour l’exportation. Tel est l’objectif des acteurs de la filière riz à cette seconde phase de la SNDR avec pour ambition de satisfaire la demande en riz du pays. Augmenter les revenus des acteurs par une production nationale compétitive et durable. À cette rencontre, il s’agira pour les participants de prendre connaissance de la SNDR II, de faire des observations sur la forme et de fond du document à valider, de formuler des recommandations et d’adopter la version finale de la SNDR II.

Des participants

Cette deuxième version de la SNDR contribuera à accélérer l’atteinte de la cible de la coalition africaine pour le développement de la riziculture en 2030. Ce qui permettra de compter le Burkina parmi les pays assurant l’autosuffisance en riz au terme de la SNDR II. Pour le représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale au Burkina Faso, Kobayashi Takemichi, « il a réitéré la disponibilité de JICA à accompagner le Burkina dans la mise en œuvre de la SNDR dont la finalité est la réduction de la faim, la création de nombreux emplois et l’amélioration de la balance commerciale du pays ».

Le représentant résidant de l’Agence Japonaise de coopération internationale au Burkina Faso, Kobayashi Takemichi

En effet, la production du riz au terme du bilan de la première SNDR a connu une hausse sur la période 2005-2018, passant de 93 516 tonnes en 2005 à 350 392 tonnes en 2018. Ces résultats de la SNDRI ont été engendrés par l’augmentation des superficies aménagées au niveau des bas-fonds et des périmètres irrigués. Cependant, la riziculture burkinabè reste confrontée à des défis majeurs.

Il s’agit entre autres de l’adaptation aux changements climatiques, de l’accès aux facteurs de production, de l’adoption des paquets technologiques, de l’accroissement des rendements et du développement de la recherche-action et de la vulgarisation. Pour faire face à ces défis, le ministère de l’Agriculture avec l’appui de la coalition pour le développement de la riziculture (CARD) et de ses partenaires, a entamé l’élaboration de la SNDR II pour accroître les disponibilités alimentaires en riz par l’intensification et la mécanisation des opérations le long de la chaîne de valeur riz (CVR).

Cette seconde phase de la stratégie permettra de consolider les acquis, d’atteindre l’autosuffisance en riz et de dégager un stock de sécurité ainsi qu’un surplus pour l’exportation. Ce qui contribuera à répondre efficacement à la demande en riz du pays et augmenter les revenus des acteurs par une production nationale compétitive et durable. « Je vous exhorte donc à poursuivre dans la dynamique de la concertation et surtout à vous mobiliser fortement pour l’atteinte des objectifs pour les dix prochaines années », a souhaité Lamoudia Thiombiano, secrétaire général du ministère de l’Agriculture.

Lamoudia Thiombiano, secrétaire général du ministère en charge de l’agriculture

La deuxième phase de la SNDR, en plus de l’ambition de résoudre la question du ravitaillement du pays en riz, se veut pour être le socle de l’émergence d’une économie moderne basée sur un secteur primaire évolutif, compétitif et des industries de transformation, etc. Les travaux de rencontre pour cette seconde phase de la SNDR II contribueront à finaliser et à peaufiner toutes les stratégies pour booster la filière et atteindre l’autosuffisance en riz au Burkina.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net