Certains individus, à travers des actes ignobles ont essayé de mettre à mal, le vivre-ensemble des Burkinabè, en voulant surfer sur la religion. Des actes dont l’objectif est de diviser les Burkinabè. Dans ce contexte où le vivre-ensemble est menacé, le groupement Teel-Taaba de Sapouy, bénéficiaire d’un appui du projet APC, constitue un exemple de tolérance au-delà des activités communes qui se mènent ensemble dans une ambiance bon enfant.

En effet, le groupement de femmes Teel-Taaba de Sapouy, à travers l’accompagnement du projet APC a bénéficié d’une formation en alphabétisation et d’un appui financier pour mettre en place des activités génératrices de revenus. Mais les femmes du groupement Teel-Taaba ne voulaient pas mener les ensemble, au regard de leur appartenance religieuse.

Face à cette situation, le projet APC a tout mis en œuvre pour permettre aux différents membres du groupement de mener des activités qui conviennent à leur appartenance religieuse. « En matière de vivre-ensemble, je peux dire que le projet APC est venu cimenter plus nos liens, que certains discours avaient voulu fragiliser », a déclaré Bibata Sana.

Ainsi certains membres du groupement Teel-Taaba ont décidé de faire de la production et de la vente du dolo, une activité principale de leurs revenus. L’autre moitié du groupement a décidé de s’investir dans l’élevage. Pour mettre tous les membres du groupement sur le même pied d’égalité et éviter les frustrations entre les femmes, le projet APC a formé d’abord les femmes de la section dolo en renforçant leurs capacités en technique de production pour booster l’activité et les doter en matériel de production. Un cabaret semi-moderne a été ainsi construit par le projet pour la clientèle.

Quant aux femmes éleveurs, le projet a également renforcé leurs capacités en technique d’élevage et sollicité l’appui des services vétérinaires pour le traitement des animaux. Chaque femme formée dans la catégorie élevage a bénéficié de trois à quatre têtes de bélier pour son activité.

Cette démarche du projet APC a permis de renforcer leur vivre-ensemble entre les femmes qui arrivent à échang.er aujourd’hui bien que de religions différentes. Pour certaines femmes, avant le projet, « nous étions trop renfermées et on considérait l’autre comme différente de nous avec les discours ».

Mais avec le projet APC, surtout avec le centre d’alphabétisation, nous avons compris que c’est l’union qui fait la force. « Cette formation a ouvert nos esprits et a permis de briser certaines barrières qui nous bloquaient dans le cadre de notre vive-ensemble », s’est réjouie Alice Ouédraogo, membre du groupement.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net