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Musique : Tanya, l’étoile montante de la scène burkinabè

Publié le lundi 27 janvier 2020 à 16h00min

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Musique : Tanya, l’étoile montante de la scène burkinabè

Elle est jeune et sublime. Elle a une voix douce et éclatante. Sa musique captive plus d’un. Elle a sorti il n’y a pas longtemps, son nouveau single intitulé « ma bague d’abord », un véritable chef-d’œuvre. Elle, c’est Tanya, la révélation fracassante sur le plan musical de l’année au Burkina Faso. Elle nous a rendus visite le jeudi 23 janvier 2020. Dans l’interview qui suit, elle nous parle de son single mais aussi de ses projets.

Lefaso.net : Vous êtes artiste musicienne, compositeur. Vous venez de sortir un nouveau clip intitulé « ma bague d’abord », expliquez-nous ce concept.

Tanya : Comme vous l’entendez « ma bague d’abord », ça veut dire la bague avant toute chose. De nos jours, le mariage n’est pas tellement respecté. Chacun veut sortir avec quelqu’un et brûler les étapes sans forcément passer par le mariage.

Vous êtes artiste, expliquez-nous votre histoire avec la musique.

Mon histoire avec la musique, moi-même je ne la comprends pas. J’ai grandi avec elle. Quand on parle de musique, on parle de moi en quelque sorte parce que dans tous les domaines, je faisais la musique à 90% du temps. Mais, je ne la faisais pas pour devenir une artiste. Je faisais la musique parce que je l’aimais. Au départ, je ne voulais pas être artiste. Mais, après, je me suis dit qu’il ne faut pas qu’on se voile la face à cause du regard de la société. Je me suis dit, il va falloir que je me lance. Je vis pour moi, mais pas pour les gens.

Mais c’est vrai que la musique est un terrain puissant mais quelquefois les parents ne sont pas trop favorables pour que leurs enfants fassent la musique. Chez vous, quelle a été la réaction de vos parents quand vous avez décidé de faire de la musique, votre métier ?

Il n’y a pas eu des soucis. Il fallait juste faire les études et après, faire ce qu’on veut. Moi je n’ai pas eu de soucis avec les parents.

Fallait juste faire les études comme vous venez de le dire. On profite pour parler de votre carrière, votre école, votre cursus universitaire ; quel niveau d’études aviez-vous avant de commencer la musique ?

J’ai fait la maîtrise en marketing. Après, j’ai fait des stages. J’ai travaillé mais après j’ai tout laissé pour faire la musique.

Est-ce à dire que Tanya ne vit que de la musique ?

En dehors de la musique je fais le business (le commerce), je vends des articles pour femmes.

Quels sont les projets de Tanya. Là, ce sont des clips qu’on a vus. Nous savons que vous avez un concept « dôdô » qui est passé. Aujourd’hui, c’est un autre clip qui sort.

J’ai sorti premièrement « dôdô », ensuite « n’dolé » qui est sorti en juin dernier et « ma bague d’abord » en novembre. J’ai d’autres projets, d’ici pas longtemps s’il plait à Dieu un single pourait paraître et pourquoi pas un album.

Un single ou un album à venir, quelles sont vos sources de motivations. Sur quoi vous vous basez pour avoir autant de mots pour pouvoir captiver le public ?

(Voir vidéo)

On dit que Tanya a beaucoup d’origines, d’autres disent que c’est parce que vous avez trop duré au Togo, parlez-nous de vos origines.

(Voir vidéo)

Finalement, vous évoluez dans quel style musical ?

Je fais « l’afro-pop », c’est-à-dire le hip-hop africain, c’est un mélange de hip-hop en afro-beat, le rythme africain.

On a l’impression que dans vos chansons surtout dans « ma bague d’abord », vous chantez en mooré, en français, en anglais, pourquoi tout ce mélange ?

D’habitude, je m’inspire en anglais, quand je veux faire un son. J’écris toujours en anglais et j’essaie de traduire en français pour que les gens comprennent parce que forcément les gens ne vont pas comprendre ce que je dis. Pour permettre que tout le monde puisse comprendre, j’essaie de traduire en mooré, français, etc…

Est-ce que Tanya est un cœur à prendre ?

(Voir la vidéo)

Pour vous quel est le mec idéal ?

(Voir vidéo)

Pour vous la femme idéale c’est qui ?

C’est une femme qui se respecte, qui a du caractère, qui est intelligente, mature.

Parlant de la musique, on sait que ce n’est pas facile pour les artistes qui sont des femmes d’être dans ce milieu. Est-ce qu’il vous est arrivée d’avoir des propositions déplacées ?

Pas forcément parce que moi, je me dis quand quelqu’un vous aborde, c’est l’esprit avec lequel tu réponds à cette personne qui donne l’ouverture d’avoir des propositions incessantes.

Est-ce que Tanya est prête à faire la cuisine à plein temps pour son mari ?

Moi, en dehors de la musique, comme passion je kiff le sport et la cuisine

Est-ce qu’on peut s’attendre à une collaboration entre Tanya et les autres artistes burkinabè ?

Bien sûr ! Ça y est en préparation.

Qu’est-ce que la musique vous a apporté ?

Pour l’instant la musique m’a apporté beaucoup de choses. Ça m’a permis d’être moi-même, de me sentir bien dans ce que je fais. Bien vrai que je travaillais, mais ce n’est pas ce que je voulais faire. Maintenant quand je pars prester, je me sens bien, je me dis que c’est mon boulot et je kiff quand le public aime. Quand les gens aiment, apprécient, je me dis voilà c’est ce qu’il fallait.

Tanya a-t-il envie de dire quelque chose que nous n’avons pas pu aborder ?

Je demande aux gens de nous soutenir. On a besoin de ça, parce que l’artiste seul ne suffit pas, l’artiste se fait en collaboration avec la communauté. On a vraiment besoin de votre soutien, on ne vous force pas d’aimer en tout cas mais de nous aider à mieux vous satisfaire en quelque sorte.

Propos recueillis par Dimitri OUEDRAOGO et Esther Kabore (stagiaire)
Bonaventure Paré (Photo)
Vidéo : Mariam Sagnon et Nathanael Kalgué

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