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Education en situation d’urgence : Le ministère de l’Education nationale tient un Conseil de cabinet extraordinaire

Publié le jeudi 23 janvier 2020 à 15h00min

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Education en situation d’urgence : Le ministère de l’Education nationale tient un Conseil de cabinet extraordinaire

« Quelle synergie d’actions pour une meilleure gestion de l’éducation dans les zones à forts défis sécuritaires », c’est autour de cette thématique que les participants vont travailler les 23 et 24 janvier 2020, à Ouagadougou, à l’occasion du Conseil de cabinet extraordinaire élargi sur l’éducation en situation d’urgence (ESU) organisé par le ministère de l’Education nationale. L’ouverture des travaux est intervenue ce jeudi, sous la présidence du ministre Stanislas Ouaro.

En dépit des efforts multiformes du gouvernement burkinabè, la crise sécuritaire persiste et continue d’affecter le système éducatif dans six régions que sont la Boucle du Mouhoun, le Nord, le Sahel, l’Est, le Centre-Nord, le Centre-Est, et elle s’étend à d’autres régions que sont le Centre-Sud et les Cascades. Il est donc impérieux et urgent pour toutes les parties prenantes de se concerter afin d’apporter les réponses les plus adaptées pour juguler cette crise dans le secteur de l’éducation.

C’est dans cet élan que le ministre de l’Education nationale a entrepris de tenir un Conseil de cabinet extraordinaire élargi aux acteurs de l’éducation de ces régions, les 23 et 24 janvier 2020, à Ouagadougou. En plus des responsables des structures du ministère, des gouverneurs de régions et leur corps constitué, des ONG et associations intervenant dans l’éducation en situation d’urgence, des partenaires techniques et financiers ainsi que des partenaires sociaux, prennent part à la présente rencontre dont l’intérêt pour le gouvernement n’est plus à démontrer.

Il s’agira, au cours des travaux, « d’apprécier les différentes situations et de façon lucide, sans sentimentalisme aucun faire des propositions pour qu’au niveau du gouvernement nous puissions prendre des décisions qui peuvent être difficiles mais qui doivent se prendre pour contribuer aussi à la lutte contre le terrorisme. Parce que lorsque par exemple des vivres des cantines scolaires servent à nourrir des groupes armés terroristes, comprenez que c’est inadmissible », selon le ministre Stanislas Ouaro.

Pour donner plus de profondeur à la discussion, les participants vont se pencher sur le thème « quelle synergie d’actions pour une meilleure gestion de l’éducation dans les zones à forts défis sécuritaires ». De l’avis du ministre, la situation de l’éducation est compliquée mais elle n’est pas alarmante.

« Il faut regarder le verre dans les deux faces. C’est vrai que nous avons plus de 2000 établissements fermés mais nous avons réussi à réouvrir 752 établissements scolaires grâce aux différents efforts », a-t-il relevé. Toutefois, son souhait est de réduire davantage et de façon accélérée ce phénomène de fermeture d’établissements. Ce conseil offre également une chance inouïe aux participants d’échanger sur la question de la solidarité. Il est attendu au terme des travaux, des propositions tendant à la solidarité (un appui financier, Ndlr) vis-à-vis des Forces de défense et de sécurité pour la lutte contre le terrorisme.

L’idée aussi de cette rencontre, c’est de voir dans quelle mesure prendre des décisions de sursoir à la livraison de vivres dans certaines zones où il n’y a pas d’élèves au profit des élèves déplacés internes où il y a plus de besoins. Avant de se prononcer sur le redéploiement des enseignants.

« Nous avons commencé à redéployer dans d’autres régions où cela est possible certains enseignants qui étaient en arrêt d’activités pédagogique. Nous avons 2194 enseignants, trois (03) de l’Est et 2191 du Sahel. C’est un processus qui va peut-être continuer. Il y en a qui ne sont pas encore touchés. Cette rencontre a pour objectif aussi d’apprécier cette mesure et de pouvoir y aller », a ajouté le MENAPLN qui a tenu, dans son discours, à remercier les PTF pour les appuis multiples et multiformes à l’ESU et particulièrement le Partenariat mondial pour l’éducation qui a annoncé que le Burkina Faso est éligible pour un financement de 11 millions de dollars supplémentaires en guise de financement accéléré. Les citoyens burkinabè qui œuvrent pour que le Burkina Faso triomphe des ennemis de la démocratie et de la liberté ont également reçu les félicitations et encouragements du ministre Ouaro.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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