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Burkina : Près de 5 milliards de F CFA pour améliorer la compétitivité des entreprises

Publié le mardi 21 janvier 2020 à 17h00min

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Burkina : Près de 5 milliards de F CFA pour améliorer la compétitivité des entreprises

Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a procédé, ce mardi 21 janvier 2020 à Ouagadougou, au lancement du Programme d’appui à la compétitivité en Afrique de l’Ouest (PACAO). Financé par l’Union européenne et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso, ce vaste chantier vise à améliorer la performance des acteurs intervenant dans trois chaines de valeurs : l’apiculture, l’huilerie et le solaire.

Partenaire traditionnel du secteur privé burkinabè, avec le Programme de renforcement des capacités des entreprises, de 2003 à 2008, et le Programme d’appui au développement du secteur privé (PADSP), d’une durée de quatre ans, l’Union européenne rebelote en 2020. Avec le Programme d’appui à la compétitivité en Afrique de l’Ouest (PACAO), un programme qui s’inscrit dans l’axe 3 du Plan national de développement économique et social (PNDES) qui est la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et les emplois. Son lancement est intervenu, mardi, en présence d’entrepreneurs et acteurs de la finance.

Une vue des invités témoins du lancement du programme par le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré

Des secteurs stratégiques

Le PACAO est destiné aux entreprises, aux organisations professionnelles et aux structures de services et de financement des trois chaînes de valeurs que sont l’apiculture, le solaire et l’huilerie, considérées comme étant des secteurs disposant d’un « puissant effet multiplicateur favorisant la croissance économique soutenable et inclusive ».

Selon le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, il vise à « améliorer la performance des différents acteurs bénéficiaires en renforçant leur capacité de production, de transformation et d’exportation et en stimulant ainsi leur contribution au développement industriel national, au commerce et chaines de valeur régionales et à l’exportation ».

Mamady Sanoh, 1er Vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina

Un défi surmontable

D’un coût global de 7,5 millions d’euros (4,92 milliards de Francs CFA), le programme est financé par l’Union européenne avec une contribution de 492 millions de francs de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF), mandatée pour l’opérationnalisation du programme sur la période 2020-2024.

Et c’est fort de son expérience que la doyenne des structures d’appui au secteur privé, représentée par son Vice-président, Mamady Sanoh, s’est engagée à travailler en synergie avec les autres institutions d’appui pour la réussite de ce programme. « Nous fournirons les meilleurs efforts pour qu’à l’heure du bilan, les résultats soient à la hauteur des attentes de toutes les parties », a-t-il déclaré. Pour le ministre Kaboré, cette « grande mission est loin d’être un défi hors de la portée de l’institution ».

Wolfram Vetter, Ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso

Une opportunité à saisir

Selon l’Ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter, le PACAO offre de réelles opportunités à exploiter pour accroitre le taux des échanges commerciaux entre les Etats membres de l’Union européenne et le Burkina Faso jusque-là limités, quoi que l’Europe reste, pour le Burkina Faso, le principal partenaire commercial, absorbant plus de 32% de son commerce extérieur. Wolfram Vetter a également rappelé que le Programme d’appui à la compétitivité en Afrique de l’Ouest contribuera à davantage de compétitivité des filières, à l’accès aux financements, aux formations professionnelles nécessaires et à l’amélioration générale du climat des affaires.

Les autorités ont visité les stands d’expositions des entreprises et sociétés exerçant dans les chaines de valeurs ciblées par le programme

Le gouvernement veillera au grain

Pour sa part, le ministre en charge du Commerce et de l’Industrie a insisté sur l’orientation du fonds vers « des PME à potentiel de croissance et vers les entreprises non urbaines qui sont en général les oubliées du système d’appui ». Il a également rappelé que le gouvernement suivra de près les questions liées à la bonne gestion des ressources.

Répondant à la question de la presse sur les résultats de la mesure gouvernementale suspendant la délivrance des autorisations spéciales d’importation des huiles alimentaires, Harouna Kaboré a laissé entendre qu’au bout d’un mois, les importateurs ont déboursé plus de 4 milliards de francs CFA et « il n’y a plus aucun litre d’huile de la campagne 2019 à la SN-CITEC ».

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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