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Parc Bangr-wéogo : chasse aux braconniers

Publié le mercredi 7 septembre 2005 à 08h13min

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Au petit matin du 22 août 2005, des individus munis de lance-pierres pénètrent par effraction dans le parc urbain Bangr-wéogo pour y chasser des roussettes alors que cela est interdit.

Moustapha Sarr

Il s’en suivit une course-poursuite entre les agents de sécurité et des braconniers au cours de laquelle l’un d’eux a été blessé. Dans cette interview, le premier responsable de Bangr-wéogo lève le voile sur l’incident et parle des rites coutumiers qui y sont pratiqués et de la gestion du parc.

Sidwaya (S.) : Il a été question de coups de feu ces derniers temps suite à une infraction dans le parc. Qu’en est-il exactement ?

Mamadou Moustapha Sarr (M. M. S.) : Le parc urbain Bangr-wéogo est une forêt classée où tout est intégralement protégé. Aucun prélèvement n’est autorisé. Les gens le savent depuis longtemps parce que les délinquants qui sont auteurs de cette infraction ne passent pas par la porte, ils passent par le mur. L’infraction a été commise le 22 août 2005 à 5 heures du matin, les délinquants ont donc pénétré dans le parc aux environs de 4 heures du matin. Nous assurons la sécurité du parc 24 heures sur 24. On a un roulement de 3 équipes de 3 membres chacune qui assurent cette sécurité. C’est l’équipe qui patrouillait aux environs de 4 heures du matin, qui est tombée sur un groupe de délinquants. Nous faisons tout pour les faire fuir jusqu’alors ; mais depuis un certain temps, ces chasseurs de roussettes savent que nous évitons de faire usage de nos armes. Ils menacent nos agents et tirent mêmes sur eux avec des lance-pierres.

Nous avons récupéré le sac contenant les munitions du délinquant arrêté. Vous pouvez vérifier la taille des cailloux utilisés. C’est énorme ! Si vous recevez ce caillou tiré directement sur vous, vous pouvez perdre la vie s’il vous touche à certains endroits. Quand le caillou lancé retombe de haut, même à 10 mètres sur la tête, vous avez facilement la tête percée. Ces individus sont passés par la clôture qu’ils ont cassée, pour pouvoir pénétrer frauduleusement dans le parc. Il s’en est suivi une course-poursuite. Un groupe de 3 délinquants s’est dirigé du côté du BUNASOL parce que leur base se trouve justement à l’ancien garage germano-burkinabè. Ce garage est un peu à l’abandon. C’est là-bas qu’ils entreposent leurs munitions et se déshabillent parce qu’ils portent 5, 6 chemises à cause des épines, de l’eau, des moustiques...

Ils s’équipent là-bas, rentrent dans le parc et tirent sur les roussettes. Pendant qu’ils tirent, leurs clients sont dehors à côté du garage germano-burkinabè, pour acheter les roussettes à 750 F CFA. Il y en a qui raffolent de la soupe de roussettes.

Ces individus sont des récidivistes et sont connus. Plusieurs fois nous avons eu à en arrêter. Et nous les avons remis à la gendarmerie ou à la police nationale ou municipale. Actuellement il y en a un du nom de Richard, qui a sa moto et ses papiers à la gendarmerie. Nous ne savons pas quelle suite lui est réservée jusqu’à présent. Mais c’est un de nos prédateurs ; il a abandonné son matériel que nous avons récupéré y compris un coupe-coupe, un lance-pierres et des cailloux.

En 2002, un de nos agents a perdu la vie du fait des actes de ces délinquants. L’escadron rapide était venu en renfort pour le libérer mais il a succombé à ses blessures. Nous ne pouvons pas permettre cela. La loi interdit ces infractions. J’ai dit à mes agents "vous faites usage de vos armes". C’est ce qu’ils ont fait. Et j’ai quand même pris la précaution de dire : "tant que faire ce peut selon les circonstances, vous analysez, si c’est au prix de votre vie, je préfère un délinquant mort qu’un de mes agents mort." Mais j’ai ajouté que tant que faire se peut :"visez les jambes".

Je félicite l’agent qui a tiré, parce qu’il a eu le délinquant aux fesses, vous pouvez vérifier, on l’a opéré pour extraire les plombs. Au pire, les plombs pouvaient l’atteindre à la tête, il ne fallait pas qu’il rentre. Il a été plombé aux fesses, il a couru sur une distance d’au moins 50 mètres avant de tomber à cause de la douleur. Quand il est tombé, les agents l’ont maîtrisé, l’ont désarmé, et ont ensuite appelé les pompiers.

Parce que quand même, nous ne sommes pas inhumains, nous ne les détestons pas. Mais nous faisons notre travail qui consiste à assurer la sécurité du parc, de toute sa bio-diversité. Ils ont donc appelé les pompiers qui sont arrivés, ont prodigué les premiers soins et l’ont transporté à l’hôpital où il a été soigné. Ils ont appelé en même temps la police de Nongr-massom pour le constat. Nous continuons d’assurer la sécurité du parc.

Je rappelle au passage que les roussettes arrivent ici autour du 15 janvier et repartent autour du 15 septembre. Ces individus sont prévenus, ils savent très bien que c’est interdit, parce qu’au mois d’août, il y a la période de chasse des roussettes mais il faut une autorisation de chasse spéciale délivrée par le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie. Les zones de chasse sont précises. Ce n’est ni Bangr-wéogo, ni dans d’autres forêts classées. Les zones sont bien déterminées.

Ces individus affirment que si nous les empêchons de chasser, ils utiliseront les médias pour dire aux gens que Bangr-wéogo n’est plus sécurisé. Ils ont menacé des agents en disant qu’ils connaissent leurs domiciles et ils vont aller les agresser. Il y a plus de 5 agents qui sont l’objet de ces menaces et j’en ai parlé à la gendarmerie de Baskuy. Nous avons des agents des Eaux et forêts, compétents et responsables qui savent à quel moment il doivent faire usage de l’arme. Dans le cas présent, nous avons usé de l’arme parce que nous étions menacés. C’est d’abord une riposte dans notre propriété.

S. Le parc est riche et varié et cela n’arrêtera certainement pas d’attirer des braconniers. Quelles sanctions prévoyez-vous pour ces derniers ?

M. M. S. : A ce niveau, les textes régissant l’environnement et la protection des ressources naturelles sont clairs et précis au Burkina Faso. De plus, nous sommes dans un parc urbain où tout est intégralement protégé. D’abord, nous avons des panneaux d’information, nous réalisons des campagnes d’information et nul n’est censé ignorer la loi. Le parc est clôturé et il y a les agents de sécurité qui veillent. C’est quand les braconniers résistent, tentent d’agresser, que nous sommes obligés de nous défendre. En 2001, quand le parc a été retrocédé à la commune, nous avons enregistré 800 entrées, en 2002, 30 000, en 2003, 60 000, en 2004, plus de 103 000 entrées. C’est parce qu’il y a un climat de paix, de sécurité que les gens le frequentent. Nous comptons 180 espèces d’oiseaux présentes dans le parc. C’est parce qu’ils y trouvent la quiétude, la paix, qu’ils viennent. Si les roussettes arrivent, c’est pour se reproduire. Ce sont des roussettes qu’on ne trouve que dans le parc qui est à côté du Mogho Naaba. Parce qu’a-t-on dit, elles sont les hôtes du Mogho Naaba, l’empereur des Mossis. Donc les populations autochtones n’y touchaient pas. Cette forêt appartenait et appartient toujours au Mogho Naaba. Du point de vue traditionnel, ils sont chez leurs hôtes donc on ne saurait tolérer le braconnage. Je ne vois pas ce que vous montrerez demain à vos enfants comme roussette. Ce que nous prévoyons, c’est que j’ai dit à mes agents d’ouvrir le feu, comment je l’ai indiqué plus haut. L’individu qui pénètre par effraction dans le parc sera face aux sanctions prises. La sécurité, nous ne pouvons pas l’assumer seuls, il faut la contribution de tous y compris des médias à travers l’information et la sensibilisation. Les riverains aussi sont impliqués, le chef coutumier de Toukin a réagi pour dire que "ce qui est interdit est interdit". Ils ont pris leurs dispositions, je prends aussi les miennes. C’est cela que j’attends de toute la population, de toutes les autorités. Un de mes agents a été tué en 2002 par des braconniers, je ne peux pas l’accepter. Il n’y aura pas de récidive à Bangr-wéogo. Un braconnier a poignardé impunément un de mes agents qui a été soigné à l’hôpital. Ce même braconnier continue d’opérer dans le parc. Il faut que mes agents se défendent.

S. : Le parc a été pendant longtemps un lieu sacré de rites coutumiers. Comment les choses évoluent de nos jours ? Quelles collaborations avec le Mogho Naaba ?

M. M. S. : Le jour où le parc a été retrocédé à la commune, le conseil municipal a mis d’abord en place un comité de gestion composé de conseillers municipaux et un conseil scientifique et technique composé d’éminentes personnalités de sciences. Ils sont au nombre de 23, et présidé le Pr Bognounou. Le Comité de gestion lui est présidé par El hadj Dramane Compaoré et un membre de la direction du parc. Le personnel du parc étant insuffisant pour sa prise en charge correcte, nous avons fait appel à des compétences extérieures. Traditionnellement cette forêt appartenait aux empereurs mossis. Comment ont-ils pu conserver cette forêt intacte ? Pour en savoir davantage nous nous sommes rendus auprès de ces autorités coutumières. Nous avons rencontré le Mogho Naaba qui nous a prodigué des conseils et nous a donné des directives pour une gestion saine du parc. Nous sommes allés voir le chef de Toukin qui nous a accueillis et nous a révélé qu’effectivement, c’est un site sacré (Toukin, c’est le village riverain du parc urbain Bangr-wéogo du côté de Somgandin). Le Touk Naaba nous a dit qu’effectivement eux ils protègent cette forêt, mais avec en appui d’autres chefs qui s’y impliquent. C’est une symbiose. Nous avons rencontré le Touk Naaba qui célébrait les rites dans la rivière de Kougr-sinwego, le Sigr Mango. Il y a d’autres rites qu’il pratique, mais le Sigr Mango est un rituel qui peut être porté à la connaissance de tout le monde. Il y a d’autres rituels. Nous avons pu le vérifier, il y avait et il y a toujours un crocodile sacré, le varan sacré et le boa sacré dans le parc. C’est des valeurs spirituelles pour eux. C’est eux qui assuraient la protection de la forêt. Mais quand le colon est arrivé, ils ont été dépossédés et interdit l’accès au parc. Cela faisait 65 ans qu’ils n’avaient pas le droit de rentrer dans cette forêt, pour pratiquer leur rituel. Donc ils observaient de loin. Après l’indépendance, cette situation a perduré jusqu’à sa rétrocession à la commune de Ouagadougou. C’est ainsi que nous avons approché les chefs coutumiers pour leur demander de reprendre leur rituel s’ils le veulent toujours. La première cérémonie a eu lieu en mai 2001. En 2002 ils l’ont repété en présence de la presse. Naturellement dans le rituel il y a une partie secrète qui ne peut être dévoilée au public. Dans la gestion de ce parc, les chefs coutumiers et les notabilités riveraines, les associations de jeunes et de femmes sont impliqués. Les femmes des quartiers riverains viennent souvent nous aider, soit à élaguer, soit à nettoyer ou à mener des travaux d’entretien dans le parc. En retour, nous leur avons dit que la forêt ne leur est pas fermée parce qu’il y a une interaction entre la forêt et les hommes. Il faut que chacun trouve son intérêt. Il y a par exemple des vieilles qui viennent prélever quelques plantes médecinales pour soigner des enfants. A partir de ce moment, il doit avoir ce devoir de protection. Nous avons eu un cas de vol du grillage de l’enclos des antilopes. Dans ce parc zoologique de 72 hectares nous avons des cobas, des waterboucs, des cobs de buffons... qui évoluent en pleine liberté. Lorsque le grillage a été coupé, les animaux sont sortis. Mais on n’a pas eu besoin de faire recours à un fusil hypodermique. Ils sont allés jusqu’au quartier Somgandin, l’intervention des riverains et de certains vieux qui étaient là, a permis de récupérer tous les animaux, sans blesser ni un animal, ni un humain. C’est dire que quelque part, les populations autochtones ou riveraines ont adopté leur forêt, en font leur affaire. Aujourd’hui, l’importance de cette forêt pour ces populations autochtones et des chefs traditionnels est grande. Bangr-wéogo est le poumoun vert de Ouagadougou, c’est aussi un site sacré traditionnel, c’est encore la biodiversité au cœur de la ville. Il faut que chacun de nous mette du sien pour protéger cette forêt, parce que comme l’a dit un penseur "on ne l’a pas hérité de nos parents, on l’a simplement emprunté à nos enfants".

S. : Dans la gestion de cet ensemble, vous êtes botaniste, protecteur des espèces animales, gestionnaire d’activités recréatives et culturelles, conservateur de site sacré. Comment conciliez-vous toutes ces activités ?

M. M. S. : Il faut se dire d’abord qu’on ne peut pas ne pas réussir, parce que le ministère après avoir géré le parc l’a retrocédé à la ville. Le parc bénéficie de la bénédiction de Simon Compaoré, un homme très engagé, très rigoureux. Il a designé comme membres du Comité de gestion des Conseillers municipaux amoureux de la nature. Donc ceux-ci ont des exigences et mettent une pression sur nous. Il y a dans le conseil scientifique et technique, des gens comme le Pr Bognounou, le Pr Togueyini, le Pr Toé et d’autres personnalités aptes à dire si la gestion du parc répond au développement durable, à l’écocitoyenneté, à ce que nous souhaitons pour l’avenir. C’est un verrou très important, c’est aussi des lobbies puissants qui, je suis sûr, ne manqueront pas, de relever, ou de se mettre à nos côtés pour défendre ce parc coûte que coûte. Nous, nous avons été désignés pour le gérer au quotidien. C’est un vrai sacerdoce parce que nous travaillons 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les jours fériés, les dimanches, ce sont des jours de pleines activités pour nous. Parce que c’est quand les gens sont libres qu’ils viennent pour leurs loisirs, leur détente, leurs observations. Les autres jours sont reservés au travail scientifique. Les agents du parc sont toujours en nombre insuffisant. Mais je leur ai dit : "vous êtes obligés d’être botanistes, zoologistes donc multidimensionnels, multicompétents". Il faut accepter le sacrifice parce que la forêt est un défi redoutable pour nous mais aussi pour ces autorités qui ont ce devoir de la préserver, qu’elles soient du ministère ou de la commune. Ce sont les moyens qui nous manquent, sinon, nous devrions avoir même nos logements à l’intérieur du parc, parce qu’à tout moment il y a des événements qui se produisent dans une forêt, qui ne sont pas les mêmes que ceux de tous les jours. C’est très évolutif et il faut être immédiatement opérationnel pour prendre l’initiative de réagir et de résoudre tout cela. C’est pour cela qu’on a l’appui du conseil scientifique et technique et il faut se dire qu’au ministère, nous avons toutes les compétences. A la mairie, dès que nous appelons, un technicien ou tout autre travailleur, se porte tout de suite à notre secours. La presse vient à nous sans nous demander 1 franc, c’est le réflexe de la survie parce qu’on est passé de 800 à 30 000, de 30 000 à 60 000 et de 60 000 à plus 103 000. C’est vrai, il y a la qualité des prestations offertes, mais il y a aussi ce besoin naturel de l’homme de retourner aussi vers la nature, la nature saine, propre.

J’ai reçu ici les retraités qui veulent organiser une marche dans le parc. Ils ont dit qu’il leur faut revenir sinon ils vont vieillir trop vite. Les retraités sont à Ouagadougou, ils ne peuvent plus aller s’installer en brousse, il faut qu’ils aient la possibilité de passer du temps dans ce parc, pour vivre avec la nature. Cela peut prolonger leurs vieux jours. Ils m’ont dit ensuite qu’ils ont tous une expérience à mettre à notre disposition ils ne nous demandent pas de rémunération, ils demandent juste à être utiles. Je leur ai dit qu’ils sont les bienvenus.

Voilà un certain nombre de facteurs qui nous obligent aujourd’hui à tenir notre pari vis-à-vis de cette forêt. Le conte a un caractère éducatif nous l’utilisons pour l’éducation environnementale. Quand vous parlez d’une hyène aux enfants, il faut qu’ils voient réellement ce que c’est pour se faire une idée exacte. Les enfants handicapés encéphalopathes ou tous ceux qui ont des déficiences dans beaucoup de pays, on travaille à les mettre au contact de la nature pour éveiller certaines facultés. Ici nous le faisons aussi. Nous recevons des spécialistes de la nature. Aujourd’hui, cette forêt est indispensable. Elle doit survivre comme elle a survécu à nos parents, à nos grands parents.

S. : Un dernier mot ?

M. M. S. : Je voudrais dire, à l’endroit des braconniers, des coupeurs de bois, des délinquants de quelque nature que ce soit que le parc urbain encore moins ses agents, n’ont rien contre eux spécialement. Je me dis que nous sommes tous victimes de la pauvreté, de l’ignorance et des fois, du stress. Le parc Bangr-wéogo est leur solution pour venir méditer, se recueillir, se ressourcer. Donc nous ne devons pas poser un acte qui puisse compromettre la survie de cette forêt là, parce que c’est nous suicider. Ce que nous avons au cœur de la ville, est une grande richesse qui appartient tant aux Ouagalais, Burkinabè, qu’au monde entier. Il y a des oiseaux migrateurs qui passent ici, dont les roussettes. Si nous les tuons, nous rompons une partie de la chaîne écologique, ce qui est extrêmement dangereux. Nous avons encore la possibilité de manger autre chose de licite et de légale que de nous prêter à cela. Ce n’est pas une guerre contre eux, c’est un appel à nous aider à entretenir ce que nos parents nous ont laissé et que nos enfants doivent retrouver. Mais celui qui décide de vivre en marge de la loi, en marge de l’intérêt de toute notre société, il trouvera la réponse à la hauteur de l’acte qu’il va poser. Nous avons pris l’engagement au nom de toute la commune, au nom de la société, d’assurer la protection et la promotion de ce parc. Nous sommes prêts à nous battre pour cela.

Fernando GUETABAMBA
Bachirou NANA


Le parc urbain Bangr-wéogo (forêt où l’on acquiert le savoir en langue mooré) est situé au cœur de la ville de Ouagadogou. Il s’étend sur une superficie d’environ 240 hectares en forme d’une gigantesque aile d’oiseau entre les routes de Kaya et Fada N’Gourma. Le parc était alors un domaine du Mogho Naaba mais un acte juridique colonial daté de 1936 en fait une forêt classée. Il faut dire qu’avant l’intervention du colon, le parc était un haut lieu de rites coutumiers. Rétrocédé à la commune de Ouagadougou en 2001, le parc Bangr-wéogo s’est assigné trois (3) missions essentielles : protéger le massif forestier, conserver la biodiversité, et assurer un espace de loisirs. Ainsi de 800 visiteurs en 2001 le parc en comptait plus de 103 000 en 2004.

Depuis 2001, les rites coutumiers ont repris droit de cité à l’intérieur du parc après une interruption de 65 ans. Cette reprise de la coopération entre coutumiers et la commune donne sans doute un plus à la gestion de cet espace vital pour la ville de Ouagadougou. Pour la coutume, le bois est sacré et pour la commune l’éducation environnementale est un préalable pour un Ouagadougou-Vert. Saluons alors cette interaction des efforts entre les deux entités.

F. G.
B. N.


Le parc Bangr-wéogo, côté infrastructures

Un jardin botanique de 8 hectares constitué d’espèces locales et exotiques, un parc zoologique de 72 hectares abritant une ferme abondante d’antilopes, de crocodiles, de tortues, de singes, éccureils, de varans et d’oiseaux.

Un musée où sont exposés des trophées de la ferme aviaire, les mammifères et la ferme aquatique.

Un parc de sports

Une aire de jeux pour enfants dénommée "Faso Parc".

Un triangle de paons

Une espace de bonheur

Un espace de détente et de loisirs

Un lieu de restauration.

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