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Lutte contre l’extrémisme violent : Les maîtres coraniques préconisent l’intégration des foyers dans le système éducatif national

Publié le mardi 14 janvier 2020 à 23h09min

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Lutte contre l’extrémisme violent : Les maîtres coraniques préconisent l’intégration des foyers dans le système éducatif national

Les imams, prédicateurs et maîtres coraniques ont suivi du 23 décembre 2019 du 10 janvier 2020 à Ouagadougou, à l’initiative du gouvernement, de la CEDEAO et du CERFI, une formation sur la culture de la paix, les droits humains et l’environnement. Ils ont, à l’issue de ces 20 jours d’apprentissage, préconisé la prise en compte des foyers coraniques dans le système éducatif national.

La paix se construit. Conscientes de cela, les autorités du Burkina Faso ont décidé, en plus des nombreuses actions qui se mènent déjà sur le terrain, d’outiller les imams, les prédicateurs et les maitres coraniques sur les concepts clés de la paix, les droits humains et l’environnement en lien avec le développement durable.

Ainsi du 23 décembre 2019 au 11 janvier 2020, avec l’appui de la CEDEAO et du CERFI (Cercle d’études, de recherche et de formation sur islamiques), une trentaine de ces leaders ont reçu des notions sur ce qui pourra contribuer à désamorcer la bombe de la radicalisation et de l’extrémisme qui minent certaines zones du Burkina Faso. Leur mission est de propager aussi ces enseignements reçus auprès de leurs pairs qui n’ont pas assisté à la formation de Ouagadougou.

Une formation bien appréciée

Trois modules ont été développés au profit des stagiaires. Il s’agit notamment de la culture de la paix, des droits humains et de l’environnement en lien avec le développement durable. A l’issue des 20 jours de formation, les participants se sont dits satisfaits des connaissances reçues. « Nous allons encourager ces attitudes dans nos mosquées, nos prêches afin de promouvoir une bonne cohabitation entre les musulmans et les autres communautés religieuses », a indiqué l’imam Harouna Tao, porte-parole des stagiaires.

A travers des recommandations et des résolutions, les stagiaires se sont engagés à propager les enseignements afin de promouvoir la paix. « Nous, les participants à la présente formation, prenons la ferme résolution de réinvestir les connaissances théoriques et pratiques de la présente session dans nos provinces respectives, afin de contribuer à la préservation de la paix et la résolution pacifique des différents conflits au sein des différentes couches sociales sans distinction », a lu l’imam Harouna Tao, représentant des stagiaires.

Recommandation à l’endroit des FDS

Ils ont également pris l’engagement de mettre en place des comités d’hygiène dans les lieux de cultes et dans les lieux publics ; de procéder et contribuer à la promotion des droits humains et au respect des lois en vigueur à travers nos prêches et sermons.

Au même moment, les stagiaires ont formulé une recommandation à l’endroit des Forces de défense et de sécurité dans l’exercice de leurs missions. « Nous recommandons la prise de mesures idoines pour que les forces de l’ordre agissent dans le strict cadre du respect des droits humains au cours de leurs différentes opérations de sécurisation afin de renforcer davantage la confiance entre elles et la population », ont souhaité les stagiaires.

Ils ont également appelé le gouvernement à prendre intégralement en compte les foyers coraniques dans le système éducatif burkinabè pour un meilleur encadrement des enseignements dispensés dans ces écoles ainsi que les conditions dans lesquelles cela se fait.

Ces recommandations des imams, prédicateurs et maitres coraniques ont été émises en présence du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion, Siméon Sawadogo et son collègue de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrébéogo.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 janvier 2020 à 14:12, par Yirmegna En réponse à : Lutte contre l’extrémisme violent : Les maîtres coraniques préconisent l’intégration des foyers dans le système éducatif national

    “Ils ont également appelé le gouvernement à prendre intégralement en compte les foyers coraniques dans le système éducatif burkinabè pour un meilleur encadrement des enseignements dispensés dans ces écoles ainsi que les conditions dans lesquelles cela se fait“

    Ce n’est pas claire cette recommandation. Peut-être que Koro Yamyele peut nous éclairer.

  • Le 16 janvier 2020 à 00:10, par jeunedame seret En réponse à : Lutte contre l’extrémisme violent : Les maîtres coraniques préconisent l’intégration des foyers dans le système éducatif national

    « “Ils ont également appelé le gouvernement à prendre intégralement en compte les foyers coraniques dans le système éducatif burkinabè pour un meilleur encadrement des enseignements dispensés dans ces écoles ainsi que les conditions dans lesquelles cela se fait“ » Vraiment YIRMEGNA, c’est bizarre cet appel de bornés. Il risque d’insuffler des réclamations et des raisons de conflits en cas de non-satisfaction. Les écoles coraniques sont-elles religieuses ou formelles ? Qu’est-ce qu’on y apprend, et pour quel but, pour quelle administration publique ? Qui les a créées, l’État ou les Imams ? À qui la responsabilité de survie ? Que peut faire l’État pour les écoles coraniques ? En créer davantage, payer les Imams, donner des bourses, ouvrir des universités d’accueil ou attribuer des diplômes ? JUSTE DES INTERROGATIONS ; MESSIEURS LES IMAMS EN FORMATION, VOUS ÊTES QUAND MÊME LETTRÉS ; SOYEZ PLUS CLAIRS.

  • Le 16 janvier 2020 à 06:59, par SANOU En réponse à : Lutte contre l’extrémisme violent : Les maîtres coraniques préconisent l’intégration des foyers dans le système éducatif national

    Que ceux qui ont proposé la recommandation disent clairement comment cette prise en compte peut être faite.
    Que la communauté musulmane décline sa vision de l’école coranique. Quels sont les objectifs, les contenus à enseigner, la durée de la formation, les diplômes préparés. Qui est habilité à enseigner et avec quels moyens ?

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