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Cour des Comptes : Des insuffisances constatées dans l’exécution du Programme de modernisation de l’administration publique en 2017

Publié le lundi 13 janvier 2020 à 22h30min

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Cour des Comptes : Des insuffisances constatées  dans l’exécution du Programme de modernisation de l’administration publique en 2017

Dans son rapport public de l’année 2018, l’institution supérieure de contrôle des finances publiques s’est intéressée aux états financiers exercice 2017 du Programme de modernisation de l’Administration publique (PMAP). Des irrégularités ont été relevées dans la mise en œuvre du Programme qui entend améliorer la gestion des ressources humaines et l’efficacité de l’administration publique dans la fourniture des services publics.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique décennal de modernisation de l’administration publique, le gouvernement burkinabè a bénéficié d’un financement de la Banque mondiale d’un montant de 35 millions 800 euros pour exécuter le Programme de modernisation de l’administration publique. Pour la phase pilote, cet appui a été orienté vers le ministère de la Fonction publique, celui de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ainsi que celui en charge de la justice.

Examinant le Programme de modernisation de l’administration se rapportant à l’exercice 2017, la Cour des Comptes a relevé des reversements tardifs allant d’un à dix mois des reliquats des sommes mises à disposition et l’absence de logiciel comptable pour l’enregistrement des dépenses du compte dépôt du PMAP. En effet, des feuilles Excel seraient plutôt utilisées pour l’enregistrement des opérations de dépenses. A cela, s’ajoutent une mauvaise tenue et un établissement tardif des états de rapprochement dus au manque de personnel et à la non- maitrise des règles de comptabilité.

Le dépassement et la non consommation des crédits budgétaires, le déblocage et la détention de fortes sommes d’argent en espèces en vue de prévenir d’éventuelles difficultés de trésorerie, l’absence de pièces justificatives de la dotation de carburant au bénéfice des acteurs partenaires et l’utilisation de comptes de tiers sous forme de préfinancement pour la réalisation des activités du PMAP, sont également à déplorer.

Au titre des irrégularités, figurent également la non maitrise de la situation du matériel acquis à partir du PMAP au niveau régional, un mauvais archivage des dossiers relatifs aux marchés, des retards observés dans l’exécution des marchés par les attributaires et la non production de rapports de missions à l’intérieur du pays. Malgré ces insuffisances relevées, l’auditeur soutient que les ressources ont été utilisées dans le respect des termes de la convention de financement de la Banque mondiale et la règlementation nationale.

De son côté, l’entité contrôlée s’est engagée à prendre les mesures nécessaires pour mettre en œuvre les différentes recommandations émises suites aux observations de la Cour des Comptes. Le Secrétariat permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance s’est entre autres engagé à renforcer les capacités du personnel, à définir en chiffres et en lettres les masses budgétaires adoptées par le Comité de pilotage dans les comptes rendus des réunions, à assurer un meilleur suivi des marchés et faire appliquer la règlementation générale des marchés .

Synthèse de Nicole Ouédraogo
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