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Restauration et gestion durable des terres : Des engins à deux roues pour les communes de Bani, Coalla et Yamba

Publié le jeudi 9 janvier 2020 à 17h00min

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Restauration et gestion durable des terres : Des engins à deux roues pour les communes de  Bani, Coalla et Yamba

Les communes de Bani (province du Séno), de Coalla (Gnagna) et de Yamba (Gourma) ont reçu chacune, ce jeudi 9 janvier 2020 à Ouagadougou, une motocyclette de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). D’un coût global de 3 millions 600mille francs CFA, cette dotation s’inscrit dans le cadre du projet « Restauration des forêts et des paysages (RFP) et Gestion durable des terres (GTD) au Sahel », mis en œuvre au Niger et au Burkina à compter de septembre 2017.

Youssoufa Hama Bokoum, maire de la commune de Bani

« Avec la réception des engins, les agents communaux pourront mieux se déplacer sur le terrain et mener facilement leurs activités. L’acte de ce jour marque le début des activités sur le terrain », a noté le maire de la commune de Bani, Youssoufa Hama Bokoum. Le secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Dr Sibidou Sina, s’inscrira dans la même dynamique en soutenant que l’acte de ce jour est un grand symbole qui va non seulement améliorer au quotidien les performances des communes bénéficiaires dans le cadre de la restauration des terres , mais surtout , contribuer au principe de développement à la base.

Un avis partagé par le coordonnateur national de l’initiative pour la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel, Adama Doulkom. « Pour nous, les collectivités, c’est la porte d’entrée de l’ensemble des activités que nous conduisons. Cette remise offre l’opportunité d’améliorer la mobilité des agents au niveau local dans le cadre du suivi de l’évaluation de ce que nous faisons. Ce projet permettra de renforcer nos actions et mieux positionner l’initiative au niveau institutionnel ».

Financé par le Fonds français de l’environnement (FFEM) à hauteur de 1, 8 millions d’euros, soit environ 1 milliard 180 millions 722 mille 600 francs CFA, le projet « Restauration des forêts et des paysages (RFP) et Gestion durable des terres (DTD) au Sahel » est exécuté par la FAO avec l’appui des structures nationales de la Grande muraille verte du Burkina et du Niger pour une durée de quatre ans. Et cette initiative, selon Damas Poda, expert forestier au bureau de la FAO Burkina, par ailleurs coordonnateur du présent projet, est née suite à l’expérience heureuse des actions de restauration dans le cadre du projet Actions contre la désertification. Mieux, Il vient en appui au Burkina dans le défi de restauration des terres dégradées ; un défi mondial en ce sens que le Burkina, en réponse au challenge, a prévu de restaurer 5 millions d’hectares d’ici 2030. « Le présent projet va contribuer un tant soit peu à atteindre cet objectif mais il a surtout la particularité d’aider les communes à s’approprier cet objectif », a indiqué Damas Poda.

Damas Poda, coordonnateur du projet

Puis d’ajouter que « c’est dans une approche de décentralisation que le projet a été conçu. Quand nous abordons le phénomène de restauration des terres, il y a forcément le problème foncier, le problème de sécurisation et la FAO estime que les communes sont mieux habilitées à gérer ces aspects si bien qu’il y a toujours un avantage comparatif en impliquant au mieux les communes aux différentes actions ».

Dans la pratique, l’expert forestier au bureau de la FAO Burkina explique que l’institution et ses partenaires ont identifié les trois communes sur la base de leurs besoins. « Ces trois communes ont des superficies assez importantes de terres et de forêts dégradés. Il y avait un réel besoin des populations à restaurer ces terres pour plusieurs usages agricoles et pour le pastoralisme », a-t–il signifié.

L’appui de la FAO consistera donc à transférer les ressources financières aux communes qui vont identifier les actions de restauration à mettre en œuvre. Quant au mécanisme technique, la FAO a choisi de passer par le Fonds permanent de développement des collectivités territoriales (FPDCT) par faciliter le transfert des ressources nécessaires.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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