Cette rencontre réunit les différents présidents des conseils régionaux de la jeunesse du Burkina Faso et certains membres du bureau national. Deux jours durant, ils vont acquérir plus de connaissances et de pratiques en matière de plaidoyer. Une fois outillés, ces derniers seront « un acquis pour tout le pays » à travers leur participation active à la prise de décision par les autorités du pays. Ils pourront ainsi influencer les politiques et tous les programmes et projets, pour une prise en compte des préoccupations de la jeunesse.

Les participants

Pour le directeur pays adjoint de SNV-Burkina Faso, Mahamadou Badiel, l’organisation de cet atelier de renforcement de capacités en plaidoyer des membres du bureau du Conseil national de la jeunesse n’est pas fortuite. « Pour la SNV, la jeunesse est le fer de lance du développement de tout pays. Au Burkina Faso, nous avons pensé qu’il était important pour nous de renforcer les capacités des membres du bureau du Conseil national de la jeunesse et les autres présidents dans les différentes régions, en plaidoyer collaboratif basé sur les évidences. Parce qu’ils sont les ambassadeurs du plaidoyer. On ne peut pas vouloir le développement du Burkina Faso sans la jeunesse. Ce sont eux (les jeunes) qui portent le pays et le pays compte sur ces jeunes », a-t-il expliqué.

Mahamadou Badiel, directeur pays adjoint de SNV-Burkina Faso

Il a par ailleurs indiqué que cet atelier de renforcement de capacités permettra aux participants, de pouvoir participer à la prise de décision, mais également d’influencer les politiques et tous les projets et programmes. Car, il estime qu’au niveau des projets et programmes qui existent dans le pays, « on parle de la prise en compte des femmes et de la jeunesse. Mais dans leur exécution, on voit qu’il n’y a pas une inclusion de la jeunesse. Cet atelier permettra à la jeunesse de savoir comment, elle-même, elle peut se donner de la place pour influencer les agendas qui existent au niveau national », a souligné Mahamadou Badiel.

La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le secrétaire général de la province du Houet, Karim Ouédraogo, représentant le gouverneur de la région des Hauts-Bassins. Ce dernier a salué cette initiative qui, selon lui, est très noble.
Les participants, par la voix de Moumouni Dialla, président du Conseil national de la jeunesse, ont exprimé leur gratitude aux initiateurs de cet atelier.

« Cette initiative, nous la trouvons très noble et nécessaire. Elle nous permettra d’influencer les politiques publiques quant à la prise en compte des priorités des jeunes. C’est un atout et un acte qui permettront à chacun de nous, de jouer pleinement son rôle et de faire en sorte que les préoccupations des jeunes puissent être prises en compte dans la mise en œuvre des politiques publiques, des programmes et des projets », s’est-il réjoui. Pour lui, cet atelier démontre que le partenariat entre la SNV et le Conseil national de la jeunesse est une réalité.

Moumouni Dialla, président du conseil national de la jeunesse.

En effet, cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme « Voix pour le changement », qui est un programme multisectoriel financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères (DGIS) et mis en œuvre dans six pays à savoir le Burkina Faso, le Ghana, le Honduras, l’Indonésie, le Kenya et le Rwanda. Au Burkina Faso, le programme se concentre sur le plaidoyer porté par les OSC afin d’influencer les politiques et les décisions. Il est mis en œuvre par SNV conjointement avec IFPRI et 9 organisations de la société civile. Ces organisations opèrent en interface entre l’Etat, les citoyens et le marché.

Karim Ouédraogo, SG de la province du Houet

En raison de leur position indépendante et de leur implantation dans la société, ils relient et représentent les intérêts d’un nombre important de groupes. Ainsi, à travers un plaidoyer collaboratif, les OSC constituent une force de propositions auprès de décideurs pour une responsabilisation plus accrue des acteurs publics et privés. Ce plaidoyer est axé autour de 3 grands thèmes dont la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la résilience pastorale et les énergies renouvelables.

La photo de famille des participants de l’atelier

Romuald Dofini
Lefaso.net