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« Un enfant qui a grandi dans la violence ne peut qu’offrir la violence autour de lui », interpelle le coach professionnel, l’officier de police, Moumini Koudougou

Publié le jeudi 9 janvier 2020 à 16h59min

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« Un enfant qui a grandi dans la violence ne peut qu’offrir la violence autour de lui », interpelle le coach professionnel, l’officier de police, Moumini Koudougou

C’est un jeune qui s’affiche par son sourire facile, le regard rassurant, des propos et attitudes à rompre avec le défaitisme. Lui ? C’est Moumini Koudougou à l’état civil, plus connu sous le nom de plume de Mouni Mouni. « Les trois secrets de ceux qui réussissent en amour » et « En route pour le succès » sont deux œuvres déjà à son actif qui font parler d’elles de par leur contenu. Ecrivain, ce Lieutenant de police est également Certifié coach professionnel (développement personnel), coach conjugal et consultant-formateur. Avec cet écrivain et leader dans l’âme, nous avons échangé sur des sujets d’intérêt largement partagés.

Lefaso.net : D’où vient le nom Mouni Mouni ?

Moumini Koudougou alias Mouni Mouni : Mouni Mouni, parce que dans notre famille, il y avait une aide-ménagère qui s’appelait Monique et comme au Burkina, les personnes qui se prénomment Moumini sont communément appelées Mouni, il y avait donc une confusion à ce niveau, quand il s’agissait de m’appeler ou d’appeler l’aide-ménagère. Il arrivait qu’on m’appelle et que l’aide-ménagère réponde ou qu’on appelle l’aide-ménagère et que je réponde. Cela dérangeait sûrement mon neveu, qui apprenait juste à parler. Pour faire donc la différence, mon neveu m’appelait Mouni Mouni au lieu de Mouni qui prêtait à confusion avec Monique.

C’était la première fois que quelqu’un m’appellait ainsi, donc j’ai préféré garder ce nom pour magnifier la créativité de l’enfant. Et surtout que le nom venait d’un enfant, d’une âme pure, cela voulait sûrement dire quelque chose, donc je l’utilise comme nom de plume pour rendre l’invisible visible.

Lefaso.net : D’officier de police à l’écriture, il y a quand même un écart ! A teille enseigne qu’on est tenté de demander quelle est l’histoire qui vous lie à l’écriture ?
Depuis le bas-âge, je me suis toujours posé des questions existentielles. Je me suis toujours demandé pourquoi je suis-là sur cette terre, pourquoi c’est à ce lieu précis que je suis, plutôt que dans toute autre contrée du monde, pourquoi certains sont riches et d’autres pauvres, les uns heureux et les autres malheureux, etc.

A un certain moment, je me suis dit : voilà, tu poses des questions et personne ne répond, alors pourquoi ne pas soi-même essayer de trouver des réponses à ces questions. C’est ainsi que je me suis lancé dans la lecture, à écouter des éléments sur des conférences et à suivre des vidéos de coachs et des conférences sur des questions se rapportant à la vie même. Je me suis dit que Dieu a envoyé les gens sur terre pour faire en sorte que le monde soit meilleur et que chacun devrait apporter du sien pour non seulement être heureux, lui-même, mais également faire la joie autour de lui. Pour dire que je dois être une solution pour les autres et non un loup pour eux. Sans quoi, on se demanderait aujourd’hui si Dieu, dans son extrême bonté, créerait des gens pour qu’ils viennent tuer, faire du mal aux autres ?

Je ne crois pas. Sinon, il aurait créé autrement les Hommes. Ensuite, j’ai des réponses sur des questions que je me suis toujours posé, depuis que je suis enfant. Alors, pourquoi ne pas les partager avec des gens qui ont les mêmes questionnements. C’est ainsi que l’idée de l’écriture est venue. Pour moi, l’écriture est également un bon moyen de partager.

Lefaso.net : La curiosité doit donc être le compagnon de l’être humain, à vous suivre !

Oui, l’homme doit sans cesse se poser des questions sur sa vie et sur sa vie en rapport avec les autres, la société. Qu’est-ce qui va, qu’est-ce qui ne va pas, qu’est-ce qu’il me faut, que dois-je faire pour être utile à ma vie et à ma société. Donc, c’est une curiosité dans le sens d’apporter quelque chose de positif et de sain à sa vie et celle des autres.

Lefaso.net : Peut-on dire aussi que votre cursus scolaire y est pour quelque chose ?

Mon parcours scolaire a été à un moment donné interrompu ; parce que j’ai trouvé que j’avais beaucoup plus besoin de liberté. J’ai été orienté en anglais (université de Ouagadougou, ndlr) et après la première année, j’ai attendu en vain la deuxième année. Entre temps, je me suis dit : ma vie ne va pas se limiter à perdre des années pour attendre une année académique, alors que j’avais terminé mon année avec 17 de moyenne et une bourse.

Donc, je me suis dit que je ne pouvais pas prendre six ans pour une licence en anglais pour, en plus, ne pas pouvoir s’exprimer bien dans la langue (ce que je dis, c’est mon expérience personnelle). Comme j’avais également nourri le rêve de la Police, je me suis lancé dans les concours de la police. Aujourd’hui, intégré dans le corps, ça me permet également de poursuivre dans ma passion de l’écriture à travers des réponses aux questions existentielles.

Lefaso.net : L’écriture est un monde par lequel on s’expose. Comment arrivez-vous à concilier votre profession qui se veut plus discrète et l’écriture donc ?

C’est vrai, mais il n’y a pas d’incompatibilité. Le ministère donne la latitude au policier d’exercer un certain nombre de métiers, dont l’écriture, l’élevage, l’art, la musique, etc. Dans l’écriture, je pense être dans la proportion autorisée par les textes. J’ai mon autorisation pour écrire des livres, donner des conférences publiques ; donc, je suis protégé, tant que le service ne m’empêche pas de faire des activités littéraires.

Lefaso.net : Votre profession de policier nourrit-elle quelque part vos productions littéraires ?

On peut le dire. Cependant, elle est souvent une barrière, en ce sens que lorsque les gens découvrent la profession, ils se demandent si vous n’êtes pas là pour les espionner. Du coup, ça peut constituer une certaine barrière, rendant l’intégration difficile. Mais avec le temps, je pense que les gens comprendront, parce que je suis policier, c’est un rôle que je joue dans la société, comme le journaliste qui fait son boulot. On est, avant tout, un être de la société.

Lefaso.net : Dans quel genre littéraire évoluez-vous ?

Je pense que je suis dans l’essai, je réfléchis plus que narrer une histoire. Je suis plus dans une lancée d’apport de solutions à des difficultés. J’essaie d’apporter de la lumière dans une salle obscure. En clair, je suis plus dans la conscientisation, l’éveil des consciences, dans la réflexion à apporter un plus à la société. Je veux répondre à des préoccupations réelles ; quelqu’un qui ne se sent pas dans son couple, comment faire pour retrouver la joie dans le couple ; quelqu’un qui a des difficultés pour terminer le mois, comment doit-il s’y prendre pour sortir des angoisses financières….sont des questions qui m’intéressent.

J’ai d’abord cherché ces informations pour moi-même afin de me libérer et ensuite, comme je les ai et qu’elles m’aident, du coup, je les partage avec ceux qui voudraient les avoire. Je pense que si on partageait ce genre d’informations et d’expériences, l’Afrique s’en sortirait mieux et on serait encore avancé dans notre dynamique de développement. Quand vous prenez des pays comme les Etats-Unis, vous verrez de grands coachs, comme Jim Rohn, Anthony Robbins, qui motivent les gens tous les jours, qui donnent des informations, qui essaient de partager des astuces, etc.

C’est aussi cela qui a permis aux nations développées d’être là où elles sont aujourd’hui ; parce que l’estime de soi s’apprend. Des personnes qui sont là et qui ont été vexées, brimées, malmenées, n’ont plus d’estime pour elles-mêmes, si fait qu’elles s’auto-sabotent lorsqu’elles ont des activités. Conséquences, elles se trouvent face à des difficultés dans leurs activités. Il en est de même pour des personnes qui ont perdu confiance en elles-mêmes ; elles sont capables, mais le fait de se dire déjà qu’elles ne peuvent pas est un frein à leurs activités tant professionnelle, sociale que de couple. Ce sont-là des aspects qu’il faut partager, pour permettre aux gens de ne pas se faire de limites et de ne pas être fatalistes.

Lefaso.net : C’est donc amener l’être humain à se découvrir, lui-même !

Exactement ! C’est pour cela je disais que ce sont les questions existentielles qui me préoccupent. L’être humain, en tant que créature de Dieu, comment peut-il découvrir son potentiel et le déployer pour impacter sa société, sa génération et celle à venir. C’est dans cette orientation que j’écris. Comme je l’ai dit dans mon livre « En route pour le succès » , le succès étant le fait de mener une vie épanouie et utile aux autres. Comment arriver à le faire, c’est en cherchant à s’améliorer au quotidien, en cherchant la meilleure version de soi.

Donc, toute la vie, c’est de travailler à être de plus en plus précieux. C’est-à-dire que si votre valeur coûte 5 euros aujourd’hui, c’est de faire en sorte qu’elle atteigne 10 euros demain, et ainsi de suite. Comme on le dit, travailler jusqu’à ce que vous n’ayez plus besoin de vous présenter. Ce qui suppose que vous ayez l’humilité aussi d’apprendre et de vous corriger.

Mouni Mouni reçoit à son stand, la visite de ses confrères policiers lors d’une de ses expositions

Lefaso.net : Faut-il dire donc que l’être humain a un potentiel infini ?

Effectivement. Il y a un athlète qui vient de battre son propre record et a dit que l’être humain n’a pas de limite. C’est à chacun de s’améliorer. Tout se juge en fonction de nous-mêmes. Quand je dis que quelque chose est grand, c’est par rapport à ma taille, par exemple. Idem lorsqu’on me pose un problème de cent, mille, je peux trouver cela une somme faramineuse ou minime, par rapport à ma force financière. Celui qui accepte travailler, ça va payer.

Mais avec le monde d’aujourd’hui, il faut ajouter un autre aspect, qui est de se faire connaître, se promouvoir, se donner de la visibilité. C’est l’ensemble de ce travail que les coachs doivent, à mon avis, faire aujourd’hui dans la société burkinabè, pour la transformer positivement ; parce qu’un coach doit inspirer autour de lui, lorsque vous rencontrez un coach, vous devez encore plus inspirer.

Lefaso.net : « En route pour le succès » est votre première œuvre, dont on a beaucoup entendu parler. Comment s’est fait le choix de la thématique ?

Quand j’écrivais cette œuvre, le thème de départ, c’était « s’améliorer au quotidien, jusqu’à obtenir la meilleure version de soi-même et réaliser ses rêves les plus profonds ». Il s’est finalement retrouvé comme sous-titre en lieu et place du premier. Mais nombre de ceux qui l’ont lu estiment que « En route pour le succès » ne devait pas être le titre. En réalité, moi-même, quand je lis le livre, je sens toujours que le titre reste inachevé. L’œuvre comporte 50 leçons. Au bout des 50 leçons, le lecteur va se dire : je dois réussir, parce que je suis né pour réussir. L’individu va lui-même se révolter et se dire que la situation qu’il vit n’est pas normale. C’est cette lumière que je veux éveiller aux Hommes.

Lefaso.net : Certains lecteurs du livre pensent qu’il devrait en être fait un large écho parce qu’il pourrait contribuer à la lutte contre l’incivisme ! L’appréhendez-vous sous cet angle également ?

Bien-sûr ! En fait, l’incivisme est un moyen de communication. Un écrit du journaliste Norbert Zongo qui circule beaucoup ces temps-ci en fait une illustration. Cet écrit dit à peu près que les mendiants qui sont dans les rues, quand ils viennent à nous, nous montons nos vitres. Mais quand ils vont grandir, ils vont voler chez nous et nous montons nos murs, nous mettons des barbelés. Viendra un moment où ils iront chercher des kalachnikovs et nous allons leur remettre nos véhicules et tout ce qu’on a comme biens. Mais ils vont dire qu’ils n’ont plus besoin de ça, parce qu’au moment où ils en avaient besoin, nous leur en avons refusé. Et en lieu et place, ils diront qu’ils ont envie de nous voir souffrir et mourir. C’est en ce moment, on parle de terrorisme.

Ces personnes dont on a ignoré la vie, leur moyen d’exister, leur réaction c’est maintenant de saboter. Voyez-vous ! Toute personne a une énergie qui a besoin d’être dépensée ; soit elle se dépense de façon saine, soit de façon malsaine. Il nous appartient de créer les conditions pour que les gens puissent la dépenser de façon saine. Derrière chaque acte, il y a un message qu’il faut savoir lire. On insulte le policier, l’autorité, et la personne qui insulte est même contente qu’on le sache. Pourquoi cela ? Parce que quelque chose ne va pas. Et cela va de la cellule familiale à l’environnement social, en passant par l’école. Quelqu’un qui est né dans l’amour familial ne peut que proposer l’amour autour de lui. Un enfant qui a grandi dans la violence ne peut qu’offrir la violence autour de lui.

Lefaso.net : Y a -t-il un âge pour se lancer dans le développement personnel ?

C’est à partir du moment où tu prends conscience de ta situation. Ce sont aussi les parents qui dès le bas âge peuvent amener l’enfant à performer à travers leurs propos et attitudes. Quand vous passez le temps à dénigrer ce que l’enfant fait, à le rabaisser, il va perdre confiance en lui et à chaque fois qu’il va sortir, il aura tendance à être complexé. Donc, pour les enfants, ça dépend de ses parents, mais à partir d’un certain âge, ça relève de l’individu lui-même. Il n’y a donc pas d’âge limite ; parce que l’être humain est lumière.

Lefaso.net : Par où commencer ce processus ?

C’est d’abord reconnaître qui je suis. Qu’est-ce qui me pousse à agir, qu’est-ce qui me bloque, qu’est-ce qui me rend heureux, qu’est-ce qui m’attriste, quelles sont mes pensées récurrentes, qui sont les amis que je fréquente, qu’est-ce que je fais à mes temps libres, etc. Si vous vous posez ces questions, vous verrez qu’il y a un cercle vicieux dans lequel vous évoluez. Et, ayez le courage d’accepter la réponse et ensuite, prenez la décision de vous améliorer. Vous pouvez vous inspirer de quelqu’un dans la société qui a réussi et vous essayez de suivre ses traces (mais, je ne dis pas de faire exactement comme lui, mais plutôt de savoir quelles sont les difficultés qu’il a rencontrées et comment il a réussi à les surmonter).

Lefaso.net : On a aussi « Les trois secrets de ceux qui réussissent en amour », qui a également marqué des lecteurs. Quel est le petit secret qui se cache derrière cette œuvre ?

Aujourd’hui, on a l’impression que les gens vivent une sorte de je- m’en-foutisme dans leur couple. C’est-à-dire que la femme ou le monsieur a une attente, un besoin qu’il souhaite qu’on prenne en compte immédiatement. Quand ce n’est pas fait, ça crée des frustrations en lui. Et du coup, les gens vivent ensemble, mais ne sont pas ensemble. Souvent, quand des couples se séparent, je leur dit qu’il y a longtemps que leur relation a, en réalité, pris fin ; ils étaient seulement restés ensemble. Dans ce livre, vous avez d’abord un premier chapitre sur les causes de séparation des couples.

Si vous finissez les 42 causes de séparation des couples, vous n’avez même plus besoin de continuer pour connaître les secrets, parce que vous savez déjà ce qu’il ne faut pas faire. Plus loin, je donne les motivations à se marier ; pourquoi se marier est utile et important pour votre réussite. Une autre partie est également consacrée aux erreurs de ceux qui échouent leur vie de couple et, enfin, les secrets de ceux qui réussissent leur vie de couple.

En réalité, ce sont des choses simples, mais que les gens négligent. Comme je l’ai dit, dans les secrets, vous devez connaître les attentes de votre conjoint. Comment faire pour connaître l’attente de votre conjoint (ou même de toute personne qui est en face de vous), il y a un questionnement pour cela. Un couple, c’est une équipe, qui donne des victoires. Mais quand vous êtes-là parce qu’il y a déjà des enfants que vous devez éduquer, vous avez peur des yeux de la société, etc., ce n’est plus un couple.

Lefaso.net : Comment pensez-vous pouvoir partager (le plus largement possible) le contenu de ces livres pour le bénéfice de la société ?

Je suis déjà sur les réseaux sociaux et par ma présence sur Facebook, j’essaie, de partager des valeurs (écrits, vidéos, etc.). J’organise également des formations sur la vie de couple et dans le futur, j’envisage de réaliser de grands séminaires sur la vie de couple et sur le développement personnel. Je vois aujourd’hui des coachs faire du développement, mais ça me fait peur ; parce que ce n’est pas accessible, non seulement en termes de messages, mais également de coût. Je pense qu’il faut donner une autre orientation au développement personnel.

J’escompte le faire pour les grands publics afin de partager des valeurs qui peuvent faire du bien à tout le monde, à toute notre société. Dans ce sens, j’ai même pensé aux écoles et instituts de formation professionnelle. Il faut de l’estime de soi et la confiance à soi ; parce que ça manque beaucoup à nous, Burkinabè.

Lefaso.net : C‘est dire que dans le contexte difficile actuel, marqué par le terrorisme et l’incivisme, le développement personnel peut être une piste pour la résilience ?

Effectivement ! Et je pense même que l’Etat gagnerait à penser à cela. L’individu qui est incivique, fataliste ou défaitiste n’a simplement pas encore découvert ce qu’il doit faire. Il faut l’inclure dans le cursus scolaire, c’est la meilleure formule pour faire avancer un pays.

Lefaso.net : Des personnes à qui vous souhaiteriez faire un clin d’œil dans le cadre de ces livres ?

Il y a des compatriotes de la diaspora, précisément des USA, qui m’encouragent beaucoup par des achats de livres. Ils connaissent certainement la portée, parce qu’ils savent ce que cela signifie dans leur pays d’accueil. Ils m’envoient de l’argent ici pour un certain nombre de livres à distribuer à des gens. Je procède donc par des jeux sur ma page et les meilleurs sont récompensés à proportion des livres disponibles. Ces compatriotes qui paient le livre « En route pour le succès » pensent que beaucoup de gens devraient en faire de même, afin de permettre au maximum de personnes de le lire et de vulgariser le contenu.

Lefaso.net : Quel message de fin pour le public qui vous lit ?

C’est dire que Dieu a créé l’Homme à son image, respecté par toutes les autres créatures qui existent sur terre. Et je pense qu’il est dit dans les Livres saints qu’après la création de l’être humain, Dieu a demandé aux anges de se prosterner devant l’être humain, et un seul à refuser ; l’ange qu’on appelle Satan et il a été écarté du paradis. C’est pour dire que l’être humain a une force qu’il doit utiliser pour accomplir de bonnes choses pour l’humanité. Si nous négligeons ce pouvoir que Dieu nous a donné, c’est un problème.

Dieu ne nous a pas créés pour être une charge pour l’humanité, non plus pour détruire l’humanité ou encore pour venir souffrir ; il nous a créés pour que nous soyions une solution pour les autres. C’est en cela que je dis que chaque Burkinabè devra travailler à rendre la vie d’un autre Burkinabè encore meilleur. C’est en cela qu’on va arriver à un développement durable ; au lieu de travailler à te combattre, je dois plutôt travailler à être une solution, à te rendre plus grand. Et ainsi de suite.

Retrouvez ces livres à la librairie Jeunesse d’Afrique et aux contacts Facebook : Mouni Mouni, Whatsapp : 71745415 et E-mail : mounikoudougou@ yahoo.com

Entretien réalisé par O.H.L
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