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Rapport 2018 de la Cour des comptes : Des irrégularités signalées dans la gestion du Projet emploi des jeunes et développement des compétences (PEJDC)

Publié le jeudi 2 janvier 2020 à 22h20min

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Rapport 2018 de la Cour des comptes : Des irrégularités signalées dans la gestion du Projet emploi des jeunes et développement des compétences (PEJDC)

Le rapport public 2018 de la Cour des comptes, remis au président du Faso le 23 décembre 2019, a révélé des irrégularités dans la gestion de certains services publics. Parmi ceux-ci, il y a le Projet emploi des jeunes et développement des compétences (PEJDC). Ce projet, qui relève du ministère de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelles, a pour ambition de résorber le chômage au Burkina Faso.

Dans sa mission de contrôle des entreprises publiques, la Cour des comptes s’est penchée, dans son rapport 2018, sur la gestion Projet emploi des jeunes et développement des compétences (PEJDC). Dans ledit document, il ressort que le coordonnateur du projet a procédé à la signature de contrats de travail ou d’avenants de contrats de travail accordant des salaires non-conformes à ceux prévus par la règlementation des projets ou programmes.

Aussi, il est reproché au PEJDC le non-respect de certaines dispositions de la règlementation des marchés publics et des délégations de service public, l’approbation de trois marchés de plus de cinq millions de F CFA par le coordonnateur du PTR-HIMO.

En outre, le PEJDC a conclu un contrat d’assurance-maladie annuel avec une société d’assurance de la place, de 2014 à 2016. Mais les primes annuelles s’élevaient à 3 758 707 F CFA durant la période du 25 août 2014 au 24 août 2015 pour neuf agents (soit 417 634 FCFA par agent) et 13 645 664 F CFA pour la période allant 25 août 2015 au 24 août 2016 pour 24 agents (soit 545 826 FCFA par agent). Ces montants sont largement supérieurs au seuil autorisé.

Le rapport note par ailleurs l’absence d’une codification du matériel et d’un registre des immobilisations. L’absence d’enregistrement et d’immatriculation de ces biens favorise la perte et la confusion du patrimoine. Aussi, il se dégage un problème de traçabilité des éléments du patrimoine du projet, avec un risque de perte pour l’Etat.

En dépit de ces observations, le premier responsable de la Cour des comptes, Jean Emile Somda, a déclaré que, de façon générale, la gestion des finances publiques a respecté un tant soit peu les regèles de l’art. « Nous avons constaté des irrégularités qui méritent d’être corrigées. Mais ce sont des manquements que la Cour a qualifiés de mineurs », a-t-il déclaré.

Le rapport 2018 de la Cour des comptes contient aussi des recommandations qui ont été adressées aux autorités de tutelle ; ce qui va permettre de prendre de nouvelles dispositions pour que le PEJDC puisse répondre aux attentes des populations, comme l’ont voulu le gouvernement et ses partenaires.

Synthèse de Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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