Comment assurer un vote transparent qui exprime les choix fondamentaux des citoyens burkinabè, c’est la question essentielle dans une démocratie pluraliste. Cette conviction, les formations politiques fondatrices de la Coordination pour la transparence des élections (C.O.T.E) l’ont expliquée aux journalistes venus découvrir cette nouvelle initiative.

Jean Hubert Bazié, Ali Lankoandé, Norbert Tiendrébéogo et Ram Ouédraogo comptent mener, à cet effet, des actions communes (concertations, prises de positions, conférences, formation des militants...) pour contrecarrer certains hommes politiques qui pratiquent "l’achat des consciences, le mensonge, la menace, la corruption, la fraude". De fait, ceux-ci "falsifient les valeurs et le sens du vote, tout en rendant inopérant le choix populaire".

Pour réussir sa mission, la C.O.T.E compte s’ouvrir aux organisations de la société civile oeuvrant dans le même sens. Elle restera une initiative sans exclusive, selon ses géniteurs. D’ailleurs, un appel a été lancé aux partis politiques pour qu’ils la renforcent, afin d’éviter au Burkina les lendemains d’élections contestées pouvant déboucher sur des crises sociales. Et l’une des tares auxquelles la C.O.T.E veut s’attaquer urgemment semble être l’identification des électeurs. Selon le président du RDEB, Ram Ouédraogo, ce problème contribue à fausser les règles du jeu électoral au Burkina. Il estime donc que la bataille sera engagée afin que le fichier des électeurs soit sincère.

Concernant le financement des activités de la COTE, il sera assuré par les 4 partis fondateurs, sans exclure le soutien des partenaires. C’est le président du PDP/PS qui en assure la présidence, et Jean Hubert Bazié de la Convergence de l’espoir, le secrétariat (pendant 45 jours).

Par D. Parfait SILGA
Le Pays