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Comité national de gestion des pesticides : Des actions pour minimiser les risques liés à la mauvaise utilisation des pesticides

Publié le lundi 30 décembre 2019 à 17h40min

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Comité national de gestion des pesticides :   Des actions pour minimiser les risques liés à la mauvaise utilisation des pesticides

Le Comité national de gestion des pesticides a tenu sa 25e session ordinaire, le lundi 30 décembre 2019 à Ouagadougou, sous la houlette du chargé d’études, Moussa Ouattara, représentant le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles, par ailleurs président du CNGP.

Face au défi d’accroître la productivité et la production agricoles dans l’objectif de répondre aux besoins alimentaires des populations de plus en plus croissants, le recours aux pesticides constitue de nos jours pour la plupart des producteurs agricoles, le premier moyen de contrôle des prédateurs. Cela n’est pas sans conséquences. Les nombreux cas d’intoxication survenus cette année dans les villages de Lapio dans la commune de Réo, et de Nayamtenga dans la commune de Koupéla avec plus de 20 morts, est interpellateur.

La 25e session du Comité national de gestion des pesticides qui se tient sous le thème « gestion sécurisée des pesticides au Burkina Faso, gage d’une alimentation saine des populations », vise à assurer une gestion rationnelle et sécurisée des pesticides au Burkina Faso. Après avoir souhaité la bienvenue aux participants, Salimata Dabal a souligné l’intérêt que revêt la tenue de la présente session pour le Comité régional de toxicovigilance du Centre. « Nous attendons de cette concertation des solutions idoines pour faire face aux menaces avérées liées à de mauvais usages des pesticides dans nos villes et campagnes ».

Le représentant du ministre de l’Agriculture a insisté sur le comportement peu responsable des agriculteurs quant à une gestion sécurisée des pesticides. « Par ignorance, par négligence ou par manque de moyen, les équipements de protection individuelle adaptés ne sont portés que par une infime minorité des producteurs. L’on note de même, les comportements à risques sanitaires et environnementaux tels que l’utilisation des pesticides non homologués, la conservation des pesticides dans la chambre à la portée des membres non avertis de la famille, l’utilisation domestique (…) », a expliqué Moussa Ouattara représente le "président du Comité national de gestion des pesticides.

Tout en formulant le vœu de voir les actions de renforcements de capacités et de contrôles s’étendre dans toutes les régions de notre pays à travers les Centres régionaux de toxicovigilance des pesticides (CRTP), il a interpellé les CRTP à investir davantage dans ces activités avec l’implication des leaders d’opinion et des organisations de la société civile.

Au nombre des actions fortes réalisées au cours de cette année 2019 par le département de l’Agriculture, il a cité les contrôles inopinés effectués dans des marchés et Yaar, les sessions de formation/sensibilisation au profit des journalistes, des agents de vulgarisation et des producteurs agricoles. A cela s’ajoutent l’acquisition et la mise à la disposition des producteurs de 34 000 litres de pesticides homologués, 1 500 équipements de protection individuelle et près de 6 000 appareils de traitements au compte du budget de l’Etat. Par ailleurs, le ministère travaille à l’application effective de la nouvelle loi sur les pesticides.

De son côté, le secrétariat permanent du CNGP a accompagné les acteurs du domaine des pesticides dans le but de leur fournir un encadrement adéquat. Au titre du bilan des activités, il a souligné aussi deux sessions extraordinaires et trois sessions ordinaires du sous-comité vérification qui ont pu se tenir au cours desquelles 67 demandes d’agrément ont été examinées ; 80 contrôleurs phytosanitaires ont été formés et/ou recyclés.

En plus, 130 distributeurs de pesticides formés ont été suivis dans leur lieu de distribution ; 58 boutiques et magasins des demandeurs ont été visités, une formation des demandeurs d’agrément a été effectuée. « Les résultats de l’étude des dossiers de demande d’agréments seront validés au cours de cette session », a déclaré M. Ouattara avant de remercier les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement dans la bonne gestion des pesticides, « respectueuse de la santé humaine, animale et de l’environnement ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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