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Médias audiovisuels : Le CSC se dote d’un système de suivi des programmes

Publié le vendredi 27 décembre 2019 à 17h00min

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Médias audiovisuels : Le CSC se dote d’un système de suivi des programmes

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a procédé, ce vendredi 27 décembre 2019, au lancement de son nouveau système de monitoring dénommé HACA Média Solution (HMS). Fruit de la coopération avec la Haute autorité de la communication audiovisuelle du Maroc, cette solution permettra au régulateur burkinabè de suivre pour l’instant les médias de la capitale, Ouagadougou.

Fini le monitoring manuel au Conseil supérieur de la communication, avec les équipements analogiques, les chronos et les fiches. Place désormais à un tout nouveau processus de régulation désormais automatisé, grâce au HACA Média Solution (HMS), le système de monitoring qui permettra au régulateur de suivre les programmes des radios et télévisions. Son lancement a eu lieu, ce vendredi 27 décembre en présence du président du CSC, Mathias Tankoano de son homologue du Maroc, Latifa Akharbach, et de plusieurs membres du gouvernement dont ceux en charge de la Communication, de l’Economie numérique et de la Culture.

Une vue des autorités présentes au lancement du système

Un système à trois robots

D’une capacité d’enregistrement de 24 chaines de télévision et de 60 chaines de radio, le système permet de suivre actuellement 24h/24 et 7j/7 les 17 chaînes de télévision disponibles sur la TNT et les 36 radios à Ouagadougou. La solution a également une capacité de stockage de cinq ans pour les données des radios et de deux ans pour les données des télévisions.

Selon le directeur de l’informatique et des technologies du CSC, Servaire Coulibaly, le système est doté de trois robots. « Le premier robot permet la captation, l’enregistrement et le stockage des signaux des radios et télés. Le deuxième robot « HMS Médiathèque », lui, permet d’accéder à toutes les données enregistrées en direct ou en différé sur le système et qui sont traitées en fonction des exigences du métier de régulation. Quant au troisième robot « HMS Pluralisme », il est beaucoup plus utilisé en période électorale. Il permet le comptage du temps de parole et du temps d’antenne des personnalités publiques », a expliqué M. Coulibaly.

Servaire Coulibaly, directeur de l’informatique et des technologies du CSC

« Nous devons poursuivre la construction démocratique »

Le président du CSC, Mathias Tankoano, a exprimé sa gratitude au ministère en charge du Développement de l’économie numérique qui, à travers l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), a entièrement financé le projet. Pour lui, le volet « HMS Pluralisme » est très important en cette année électorale qui s’annonce. « Nous devons poursuivre la construction démocratique du Burkina Faso qui passe par l’équilibre de l’information », se convainc-t-il. Pour lui, le coût du projet importe peu car « l’essentiel est d’avoir le matériel qui permet d’être à la pointe de la technologie et qui permet de suivre ce qui se dit dans les radios et télés pour assurer la liberté de la presse ».

Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication audiovisuelle du Maroc

Bientôt le déploiement à Bobo-Dioulasso

« Les solutions africaines conçues par des Africains pour des Africains sont de bonnes solutions. Toute coopération doit mettre le citoyen au centre de ses intérêts », a rappelé la présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle du Maroc, Latifa Akharbach. Selon elle, au-delà de tout, le système de monitoring permettra aux opérateurs de radios et télévisions d’être beaucoup « plus sensibles à des valeurs telles que le respect de la dignité humaine, le genre, la lutte contre les discours haineux ».

Le Conseil supérieur de la communication, selon son président, Mathias Tankoano, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il envisage déployer le système à Bobo-Dioulasso, Fada-N’Gourma, Ouahigouya et Djibo.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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