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Burkina Faso : Quatre organisations commémorent pour la première fois la Journée internationale pour la tolérance religieuse

Publié le vendredi 27 décembre 2019 à 16h00min

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Burkina Faso : Quatre organisations commémorent pour la première fois la Journée internationale pour la tolérance religieuse

Du 27 au 29 décembre 2019, l’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR/DI), le Conseil interreligieux pour la paix au Burkina Faso (CIRP/BF), le Réseau des femmes de foi pour la promotion de la paix au Burkina Faso (REFFOP) et le Réseau des jeunes pour le dialogue interreligieux (REJDIR) organisent conjointement en différé la 24e Journée internationale de la tolérance religieuse.

C’est sous le thème « La tolérance dans un pays pluriconfessionnel et multiethnique : opportunités et menaces », que ces quatre associations qui militent toutes pour la tolérance religieuse, le bien-vivre ensemble et la cohésion sociale commémorent la Journée internationale de la tolérance religieuse. Un thème qui fait écho à la situation que traverse actuellement le Burkina Faso.

Issaka Sourwèma, président ATR DI

« Le choix de ce thème, et ce n’est un secret pour personne, est inspiré par le fait que ce qui constituait des opportunités pour nous les Burkinabè tend à devenir des menaces pour l’existence de notre pays. En effet, la cohésion sociale et le vivre-ensemble jadis des évidences que bien des Africains nous enviaient sont mis à rudes épreuves depuis un certain temps et la dégradation de la situation sécuritaire est l’un des indicateurs les plus pertinents de cette situation », souligne Issaka Sourwèma, président de l’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR/DI).

Et c’est conscients donc que la contribution de tous est nécessaire pour consolider le vivre-ensemble, que l’ATR/DI, le CIRP/BF, le REFFOP et le REJDIR ont décidé de commémorer la 24e Journée internationale de la tolérance religieuse pour la première fois au Burkina Faso.

Une initiative saluée par le directeur-pays de l’ONG OXFAM, Papa Sosthène Konaté, et par le parrain de la cérémonie, Yemboado Kalifa Rodrigue Namoano, président de la Commission nationale des droits humains (CNDH). M. Namoano qui rappelle que le gouvernement du Burkina Faso déploie de grands efforts pour consolider la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble qui tendent à s’effilocher ces dernières années.

Pour lui donc, voir des organisations de la société civile s’investir pour la promotion de la tolérance est à saluer. « Nous n’aurons de cesse de le dire, les OSC jouent un rôle capital dans la promotion de la paix et du vivre-ensemble et leur appui aux actions du gouvernement est déterminant pour la construction et la consolidation de la cohésion sociale. La CNDH en tant qu’institution nationale chargée entre autres de la promotion et de la protection des droits humains salue l’engagement des organisations non gouvernementales et de la société civile qui travaillent à soutenir les efforts de l’Etat et soulager les populations dans leur quête quotidienne de quiétude, de paix et d’épanouissement économique », a-t-il indiqué.

La commémoration de la Journée internationale de la tolérance religieuse s’étendra sur trois jours. 72 heures au cours desquelles, des personnes ressources donneront diverses communications en lien avec le thème.

A l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture de la commémoration, l’ATR/DI, le REJDIR, le REFFOP et le CIRP/BF ont livré une déclaration sur la situation nationale. Une déclaration dans laquelle ils dénoncent entre autres, l’instrumentalisation des religions pour inciter à la haine, à la violence, à l’extrémisme et au fanatisme et proclament leur attachement à la liberté de conscience et de religion conformément à ce que stipule la constitution burkinabè. Ils appellent également tous les Burkinabè à l’union et à l’unité face au diktat des terroristes qui veulent imposer la division en « manipulant nos références religieuses et ethniques. »

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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