LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Rétrospective de l’année 2019 : La culture marquée par le cinquantenaire du FESPACO

Publié le vendredi 27 décembre 2019 à 11h47min

PARTAGER :                          
Rétrospective de l’année 2019 : La culture marquée par le cinquantenaire du FESPACO

Tel dans un match de football, le quatrième arbitre s’apprête à soulever le tableau. Le dossard « année 2019 » cède sa place au dossard « année 2020 ». En entendant l’effectivité de ce remplacement, nous vous proposons le bilan sur les plans culturel, artistique et touristique au Burkina. Le peu que l’on puisse dire, c’est que cette année a été marquée par deux faits majeurs : l’édition cinquantaine du Fespaco et l’inscription des sites de métallurgie ancienne au patrimoine mondial de l’Unesco.

Plusieurs activités culturelles, artistiques et touristiques ont marqué l’année 2019. Le premier pari réussi fut l’organisation de l’édition cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) en fin février-début mars 2019. Comme à son habitude, le Burkina Faso a accueilli plusieurs festivaliers et amis.

Cette édition a vu le sacre du film « The mercy of the jungle » du Rwandais Joel Karekezi. Les films burkinabè se sont aussi bien comportés. « Duga » des réalisateurs Abdoulaye Dao et Issaka Lingani et « Desrances » d’Apolline Traoré ont fait de fortes sensations. En termes de production cinématographique aussi, l’année a été riche. L’on a vu les sorties de « Laalé, le voisin de Rama », « Wend-Panga », « Non loti », « Le film », « Coup d’Etat », etc. Bref, la liste est longue. Les Sotigui Awards, qui récompensent les acteurs du cinéma africain et de sa diaspora, ont également tenu toutes leurs promesses.

Au niveau de la musique, nos artistes ont encore montré qu’ils ont du talent. Des albums, des clips ainsi que singles ont vu le jour. Le Kundé d’or 2019 est revenu incontestablement à Awa Boussim. Le milieu est toujours bousculé par les deux stars du moment. Il s’agit de Floby et de Dez Altino. Le dernier a même célébré ses 13 ans de carrière avec son nouvel album « Beogo ». Hormis ces deux grands noms, des artistes ont tenu haut le flambeau de la musique burkinabè en 2019. L’on peut citer Fadeen, Malika la Slamazone, Salif Widga, Miss Maya, Idak Bassavé, Amzy, Hugo Boss, Nabalum.

Les artistes ne sont pas aussi restés insensibles aux attaques terroristes. Ils ont produit des chansons en soutien aux Forces de défense et de sécurité. La plus emblématique est la reprise de « Buffalo Soldier » de Bob Marley en « Burkina Soldat » par Nourat et les Lions.

Au niveau de l’art, l’on a vu également des vernissages. Le dernier en date, « Le monde idéal » de Salfo Dermé, a été présenté à la mairie centrale. Les organisateurs des Récréâtrales ont invité les Burkinabè à « tresser le courage » en ces moments difficiles. Le CITO a également présenté plusieurs spectacles.

Avec la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO), les autorités ont invité les enfants à lire. Sur le plan humoristique, les spectacles et les « one man shows » n’ont pas manqué. Philomène Nana, El Presidente, Eric Gaégo, Lajaguar, Pizaroro, Djo le rapide… ont fait rire le public tout au long de cette année. Au niveau de la mode, les créateurs burkinabè ont eu des idées fertiles. Le Faso Danfani et le Koko donda sont en vogue. Des marques comme Beewane, Mandy’s, Burkindi, Yaapale… ont émergé.

Le Burkina Faso demeure une destination à ne pas manquer. Des sites touristiques existent. En plus des Ruines de Loropeni, du parc d’Arly, le Burkina Faso a réussi, en juin dernier, à inscrire les sites de métallurgie ancienne au patrimoine mondial de l’Unesco.

Toutefois, l’année 2019 n’a pas été un long fleuve tranquille. Le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, à l’instar des autres ministères, n’a pas échappé aux remous sociaux. L’on se rappelle également que suite à un sit-in des artistes musiciens burkinabè, le ministre avait suggéré qu’au cas où la musique ne marcherait pas, les uns et les autres devraient se reconvertir. Cela avait mis en colère certains artistes.

Ce n’est pas tout. Cette année a été marquée aussi par le buzz de la controversée Rama la Slameuse. Elle a même fait la prison. En liberté provisoire, elle avait entre-temps annoncé la fin de ses buzz sur les réseaux sociaux avec la sortie de son clip intitulé « Récréation ».

Le monde culturel a aussi perdu des artistes. L’on peut citer « Gonrette » de Génération 2000, le réalisateur Saint Pierre Yaméogo, Iska…

Des acquis ont été engrangés malgré la situation sécuritaire préoccupante.

Néanmoins, l’on espère que demain sera meilleur. En attendant, le desk culture de Lefaso.net souhaite une merveilleuse année 2020 à l’ensemble des acteurs culturels.

Dimitri Ouédraogo
Korotoumou Djilla
Samirah Bationo
Ether Kaboré

Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Dédougou : Le FESTIMA 2024 officiellement lancé