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Nouveau plateau technique de l’Office national d’identification (ONI) : La capacité de production passe de 15 000 à 25 000 cartes d’identité par jour

Publié le lundi 23 décembre 2019 à 22h50min

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Nouveau plateau technique de l’Office national d’identification (ONI) : La capacité de production passe de 15 000 à 25 000 cartes d’identité par jour

Des journalistes ont effectué une immersion ce vendredi 20 décembre 2019 à l’Office national d’identification (ONI). Ils ont pu s’imprégner du processus de fabrication de la carte nationale d’identité burkinabè, qui a connu une interruption pendant quelques jours pour permettre le renouvellement du plateau technique.

Il y a quelques semaines, l’Office national d’identification (ONI) informait la population du ralentissement voire de l’interruption de la production des cartes nationales d’identité burkinabè du 25 novembre au 6 décembre 2019. Et ce, pour permettre la maintenance et le remplacement de son plateau technique. La production ayant repris et pour rassurer l’opinion, l’ONI a initié une immersion au profit de journalistes. Sur place, guidés par Amidou Enoch Sorgho, commissaire de police et directeur de la production de l’ONI, ils ont pu s’imprégner du processus de production de la carte nationale d’identité burkinabè (CNIB).

200 personnes réparties en trois équipes travaillent 24 heures sur 24 pour la production des CNIB. Des explications de M. Sorgho, il ressort que la production débute par la réception des données des demandeurs, puis elles sont envoyées au service « gestion lots ». Là, les données sont organisées en lots pour faciliter le suivi des demandes en fonction des localités. Après la création des lots, les données sont remises aux opérateurs de saisie qui scannent aussi les différentes pièces qui comportent la demande de CNIB.

Puis les demandes sont envoyées au service biométrie qui procède à la vérification en faisant des comparaisons pour déceler les cas de fraude ou les doublons. « La biométrie travaille en fonction des empreintes digitales, des photos et de ce qu’on appelle la reconnaissance faciale », explique M. Sorgho. Et d’ajouter « Si vous prenez l’acte de naissance de quelqu’un et vous venez, à partir de là on peut déceler. Et même si vous changez votre profession sans justifier, on peut déceler. Si vous amenez également la photo de quelqu’un d’autre, à partir d’ici, on peut déceler.

On peut dire que c’est le dernier rempart. »

Après cette étape, les données qui ont satisfait au contrôle sont renvoyées à la salle de production pour impression. Une fois imprimées, les cartes font l’objet de contrôle au service assurance qualité. Si après ce contrôle elles répondent aux normes, elles sont triées en fonction des localités par le service tri qui constitue des enveloppes avec des bordereaux puis les remet à la réception. La réception à son tour est chargée d’expédier les enveloppes contenant les cartes par la poste dans les différentes localités. Pour Ouagadougou, M. Sorgho assure qu’en 72 heures, un demandeur peut recevoir sa CNIB. Par contre, pour les autres localités, le délai d’attente peut atteindre trois semaines voire un mois à cause du transport.

Pour ce qui est des dossiers soupçonnés de fraude, M. Sorgho explique qu’ils sont envoyés dans le service d’investigation qui « va convoquer les différents protagonistes, les écouter et statuer. Ce service délivre également ce qu’on appelle des réquisitions au niveau des services de police et de gendarmerie et même au niveau de l’Etat civil pour avoir la confirmation des pièces qui sont introduites pour demander la carte d’identité. Si ce service constate qu’il y a une infraction qui est constituée, les personnes concernées et le dossier sont envoyés au niveau du Parquet au tribunal pour un jugement. »

1 400 000 CNIB produites depuis janvier 2019

A en croire Kayaba Aristide Béré, directeur général de l’Office national d’identification, de janvier 2019 à ce jour, ce sont près de 1 400 000 cartes d’identité qui ont été produites. Avec le renouvellement du plateau technique et la mise à jour des logiciels, la capacité de production a augmenté. Ce nouveau matériel permet en effet de produire 25 000 cartes d’identité par jour contre 15 000 auparavant. « Les capacités induites se ressentent aussi au niveau sécuritaire.

Le système de protection de la production a été renforcée. Nous allons aussi commencer pour l’année à venir la numérisation des actes de naissance. Nous avons aussi la possibilité de mettre en place un dispositif de vérification de l’identité des personnes à travers les banques, les sociétés, à travers les notaires et aussi à travers les sociétés de téléphonie mobile. Ce remplacement de matériel s’inscrit aussi dans cette perspective », explique M. Béré.

Kayaba Aristide Béré, DG ONI

En outre, l’ONI, sur demande de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), a fourni les données des personnes majeures en vue de constituer la liste électorale. Et ce sont 8 750 000 personnes qui ont été identifiées comme ayant l’âge de voter.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 décembre 2019 à 07:22, par welore En réponse à : Nouveau plateau technique de l’Office national d’identification (ONI) : La capacité de production passe de 15 000 à 25 000 cartes d’identité par jour

    avec tout ça la dans mon département, 20 demandes sont reçues par jour. et rassurez vous ma grande soeur venue de cote d’Ivoire a parcouru environ 25 km pour venir résider en famille pour se la procurer. je vous dis 7 fois qu’elle part au commissariat et chaque fois qu’ils ne reçoivent que 20 par jour. tellement elle a peur elle n’ose pas se plaindre. et pourtant elle me dit être chaque fois parmi les 5 premiers. tout ça dans le Bam.
    les machines suffisent pas...

    • Le 24 décembre 2019 à 13:43, par Abob En réponse à : Nouveau plateau technique de l’Office national d’identification (ONI) : La capacité de production passe de 15 000 à 25 000 cartes d’identité par jour

      Mon frère Welore, la grande soeur n’a pas graissé les pattes. Elle n’a pas posé ""de gros cailloux"" sur son dossier. Résultat : elle va poiroter des jours voire des semaines sinon des mois... jusqu’à ce qu’elle se saigne pour graisser les pattes des agents de l’ONI. Je sais de quoi je parle. C’est dramatique mais c’est comme ça.
      La corruption active et/ou passive est un vrai cancer généralisé et dangereusement métastasé dans tous les organes de gestion politique et administrative de notre pays. Même si la grande soeur osait se plaindre, il lui faudrait prévoir de quoi graisser les pattes pour que sa plainte soit écoutée et classée sans suite une fois qu’elle aura le dos tourné. Qui plus est, si elle n’est pas la femme, la soeur, la belle-sœur, la belle-mère, la mère, la grand-mère, l’amie... d’un député, d’un ministre ou autre grand boss du pays, ce n’est même pas la peine qu’elle aille se faire humilier à vouloir se plaindre du dysfonctionnement d’un service. pauvre Burkina.

  • Le 24 décembre 2019 à 13:38, par Maria de Ziniaré En réponse à : Nouveau plateau technique de l’Office national d’identification (ONI) : La capacité de production passe de 15 000 à 25 000 cartes d’identité par jour

    A mon humble avis cette histoire de CNIB est un échec patent du pouvoir MPP qui depuis la disparition de Salif DIALLO n’a plus de cerveau et pédale les yeux rivés sur le guidon au lieu de regarder la route. Le Burkina n’est pas sur la planète mars mais bien sur la plante terre au cœur de l’afrique de l’Ouest qui a une organisation d’intégration la CDEAO qui a décidé lors de la 46ème conférence des Chefs d’Etat tenue à Abuja le 15 décembre 2014 que ses citoyens devraient être identifié par des Carte d’identité biométrique CDEAO (CIB-CDEAO) à partir de 2016 et qui servirait également de document de voyage au sein de la CDEAO.
    L’objectif visé, à travers l’introduction de cette carte d’identité biométrique commune à l’ensemble des Etats membres de la CEDEAO est de faciliter la mobilité intra-régionale au moyen d’un titre sécurisé permettant de lutter contre les trafics et migrations et de répondre en même temps aux enjeux actuels de lutte contre certaines menaces.
    Notre Assemblée Nationale avait au temps de Salif DIALLO voté la loi instituant la CIB-CDEAO qui donnait la citoyenneté CDEAO à ses habitants et même l’avant projet de code électorale avait prévu pour les élection de 2020 la coexistence des CNIB et de la CIB-CDEAO.
    Pourquoi l’exécutif MPP n’a pas opérationnalisé la production des CIB-CDEAO qui protège mieux nos ressortissant au sein de la CDEAO et continue de nous délivrer des CNIB obsolescent au plan sous-régionale ?
    Mystère pour un pays qui lutte pour l’intégration africaine.
    Pendant ce temps nos frères Sénégalais circulent au sein de la CDEAO avec leurs carte d’identité biométrique CDEAO
    depuis 2016. Oui il y a des pays qui croient et œuvrent dans les faits pour l’intégration et le Burkina du MPP n’en fait pas parti et sa classe politique aveugle n’en parle pas. Nous voulons des Cartes d’identité biométriques CDEAO et non des CNIB qui appartiennent au musé de l’histoire.

  • Le 20 avril 2022 à 11:18, par Ouattara Augustin En réponse à : Nouveau plateau technique de l’Office national d’identification (ONI) : La capacité de production passe de 15 000 à 25 000 cartes d’identité par jour

    Voici mon problème, ma CNIB devrait expirer le 10 avril 2022, donc je me suis rendu à la maison de la femme de Ouagadougou le 23 Mars 2022 pour faire une demande de renouvellement de ma CNIB. J’ai rempli les documents et tout ce qui va avec, on m’a remis un récépissé avec lequel je pouvais circuler librement et on m’a donné deux semaines pour le retrait, après les deux semaines je me suis rendu sur les lieux pour le retrait, ça été vérifiée et on m’a fait comprendre que ma CNIB n’était pas encore disponible, ainsi l’échéance à été repoussé de une semaine encore. Je n’ai pas pu respecter cette nouvelle date, donc, je me suis rendu 20 avril 2022 pour le retrait à ma grande surprise m’a CNIB n’était toujours pas disponible et ils ont repoussé l’échéance à une autre semaine encore. Franchement j’étais déçu et je suis reparti, or l’ONI affirme que l’établissement de CNIB ne prend que 72 heure pour que l’intéressé puisse entrer en sa possession. Voici que le mien a pris un mois au cœur de Ouagadougou plus précisément à la maison de la femme et j’ai même pas encore eu j’attends de répartir le mardi 26 avril 2022 pour voir mon sort. Franchement c’est pas normale que ça puisse prendre autant de temps parceque je suis quand même à Ouagadougou, je suis pas dans une localité éloignée sinon je pouvais comprendre vu la distance.

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